Un terme qui n’est pas galvaudé
La tendance à vouloir voler tout en respectant l’environnement a eu pour conséquence la construction de la première usine au monde qui produit du kérosène climatiquement neutre. Elle a récemment été mise en service près du petit village allemand de Werlte. Jusqu’à présent, le carburant synthétique n’était produit en grande quantité qu’en laboratoire.
Dans le cadre de cette installation, le terme «respectueux du climat», souvent galvaudé, n’est pas trompeur. Pour fabriquer ce «fairfuel», on utilise l’électricité de parcs éoliens – la quantité excédentaire étant injectée dans le réseau. Le CO2 nécessaire à la production est, d’une part, fourni par une installation de biogaz, dans laquelle du méthane est fabriqué à partir de résidus alimentaires et de cultures, d’autre part généré directement à partir de l’air, grâce à des filtres spéciaux.
L’usine, exploitée par Atmosfair, a besoin de 1,25 mégawatts d’électricité. Elle produit 20 kilos d’hydrogène par heure, qui est transformé en pétrole brut artificiel grâce à du dioxyde de carbone à haute pression à 200 degrés. L’objectif est de produire près de 350 tonnes par an de carburant aéronautique neutre en CO2. Huit barils de kérosène «vert» pour avions seront livrés chaque jour.
Une entreprise suisse impliquée
Le client principal d’Atmosfair est la compagnie aérienne allemande Lufthansa. Le groupe, qui comprend Swiss, ajoute déjà un mélange d’huiles de cuisson dans ses carburants. En outre, la Suisse est directement impliquée dans ce projet, puisque la société de transport Kühne + Nagel a signé un accord de partenariat avec Atmosfair.
Le groupe Lufthansa souhaite acheter chaque année au moins 25 000 litres de kérosène respectueux du climat à Atmosfair, et ce au cours des cinq prochaines années. Lufthansa est déjà le plus grand acheteur européen de carburants produits de manière durable. «Les carburants synthétiques issus d’énergies renouvelables sont les kérosènes du futur, car ils permettent un transport aérien neutre en CO2 », souligne la compagnie aérienne. En ce moment, l’industrie se concentre sur les carburants synthétiques. L’hydrogène et les piles à combustible dans les avions représentent encore des rêves pour le futur, alors que les moteurs électriques se limitent à de courtes distances.
Greenpeace fait l’éloge - et met en garde
Angela Merkel, la chancelière sortante, était présente par vidéo interposée à l’inauguration de l’usine. «La mobilité respectueuse du climat est un élément extrêmement important dans la protection globale de l’environnement», a-t-elle déclaré. La nouvelle usine a également reçu l’aval de Greenpeace. L’organisation environnementale a toutefois souligné que le carburant respectueux du climat ne peut pas, à lui seul, optimiser le bilan des compagnies aériennes. Les deux tiers des dommages climatiques sont en effet causés par les traînées de condensation laissées en haute altitude. A choix, Greenpeace bannirait donc systématiquement les vols sur de courtes distances.
Kein Etikettenschwindel
Der Trend zum umweltbewussten Fliegen jedenfalls zeigt Wirkung. So wurde vor kurzem beim kleinen deutschen Dorf Werlte die weltweit erste Anlage zur klimaneutralen Produktion von Kerosin in Betrieb genommen. Bisher wurde der synthetische Treibstoff nur in Labor-Quantitäten hergestellt.
Der etwas strapazierte Begriff «klimafreundlich» ist bei dieser Anlage kein Etikettenschwindel. Denn für das «fairfuel» wird Strom von Windparks unter Vertrag genommen, überschüssiger Strom wird ins Netz eingespeist. Das für die Produktion nötige CO2 liefert eine Biogasanlage, in der aus Lebensmittel- und Erntereststoffen Methan gewonnen wird. Zudem wird es dank speziellen Filtern direkt aus der Luft generiert.
Die Anlage der Betreiberin Atmosfair benötigt 1,25 Megawatt Strom. Pro Stunde werden damit 20 Kilogramm Wasserstoff produziert, die mit Kohlendioxid bei 200 Grad und hohem Duck in künstliches Rohöl verwandelt werden. Jährlich will man so auf rund 350 Tonnen CO2-neutralen Flugtreibstoffs kommen. Das bedeutet, dass täglich acht Fässer Bio-Kerosin für Flieger geliefert werden.
Schweizer Firma beteiligt
Erster grosser Kunde von Atmosfair ist die deutsche Lufthansa. Die Gruppe, zu der auch die Swiss gehört, verwendet bereits eine Mischung von Speiseölen als Zusatz bei Treibstoffen. Die Schweiz ist auch ganz direkt involviert. Das Transportunternehmen Kühne + Nagel hat mit Atmosfair einen Partnerschaftsvertrag abgeschlossen.
Mindestens 25’000 Liter klimafreundliches Kerosin will die Lufthansa Group in den nächsten fünf Jahren Atmosfair jährlich abnehmen. Schon jetzt ist die Lufthansa der grösste Abnehmer nachhaltig erzeugter Sprits in Europa. Synthetische Kraftstoffe aus erneuerbaren Energien seien das Kerosin der Zukunft und ermöglichen einen CO2-neutralen Luftverkehr, betont die Fluggesellschaft. Tatsächlich setzt die Branche aktuell vor allem auf Syn-Fuels. Denn Wasserstoff und Brennstoffzellen in Flugzeugen sind noch Zukunftsmusik, elektrische Antriebe auf kurze Strecken limitiert.
Greenpeace lobt – und warnt
Bei der Werkeröffnung per Videoschaltung zugegen war die abtretende Kanzlerin Angela Merkel. «Klimaschonende Mobilität ist ein enorm wichtiges Element des Klimaschutzes insgesamt», sagte sie. Auch bei Greenpeace stiess die neue Anlage auf Gegenliebe. Die Umweltorganisation betonte aber auch, dass klimafreundlicher Kraftstoff allein die Bilanz der Airlines nicht optimieren könne. Denn: Zwei Drittel des Klimaschadens entstehen durch Kondensstreifen in grosser Höhe. Geht es nach Greenpeace, sollte auf Flüge auf kürzeren Strecken am besten konsequent verzichtet werden.