S’engager contre le changement climatique grâce à des actions communes, telles que la participation à une manifestation (ici à Berne, le 6 août 2021), favorise les pensées positives. Photo: 20min/Celia Nogler

Quand la peur conduit à nier le changement climatique

Wieso der Klimawandel oft aus Angst verneint wird

points
|
3
minutes de lecture

Bien que le changement climatique ait été scientifiquement prouvé, de nombreuses voix se lèvent pour le remettre en cause, voire le réfuter. Dans une interview, la psychologue Daniella Nosetti-Bürgi explique pourquoi il en est ainsi et comment faire évoluer les mentalités.

Pourquoi certaines personnes refusent-elles de reconnaître la menace du changement climatique et d’agir activement pour y remédier?

Nous, les humains, nous aimons rester dans des zones de confort et nous en tenir à ce qui a fait ses preuves. Si une menace diffuse plane, nous nous accrochons encore plus à ce que nous croyons savoir, car cela nous offre un sentiment de sécurité. Ce n’est que lorsque cela devient désagréable à l’intérieur de cette zone de confort, par exemple consécutivement à des inondations ou des incendies de forêt, que les gens ressentent le besoin de s’ouvrir au changement.

Dans ce contexte, quel rôle joue la crainte du changement?

La perspective d’une catastrophe climatique déclenche la peur et l’impuissance. Notre système nerveux autonome y réagit de trois manières différentes: par la fuite, par le combat ou par la tétanisation. Les personnes combatives sont soit davantage susceptibles de devenir actives et de s’impliquer, soit sujettes à s’opposer aux connaissances scientifiques. Quant à celles qui choisissent la fuite, elles détournent le regard, refoulent, nient ou tournent tout au ridicule. Ce sont des mécanismes de défense.

Pourquoi en avons-nous besoin?

Notre psychisme nous protège des sentiments désagréables. Mais si nous ne faisons que réprimer nos peurs, rien ne se passe. Nous devons donc apprendre à gérer les sentiments désagréables et, par exemple, à accepter la disparition d’une espèce. Le deuil peut nous inciter à modifier notre comportement.

Il est donc ici question d’empathie…

L’être humain en est en effet doté. Cependant, de nombreuses heures passées devant des images de violence, comme celles diffusées par les médias, peuvent conduire à l’indifférence. Ces dernières décennies, nous nous sommes trop focalisés sur la communication des faits, ce qui a engendré de la peur et de l’impuissance, et donc des réactions défensives. Le sens des responsabilités et le sentiment d’auto-efficacité doivent vraiment être encouragés: à mon échelle, je peux apporter ma contribution, notamment en achetant des produits dont le transport s’effectue sur de courtes distances.

Comment promouvoir le sentiment d’auto-efficacité?

Les médias ont une énorme responsabilité en la matière, bien qu’ils ne l’assument que très partiellement. Nous devons prendre conscience du problème, mais le caractère incessant des rapports négatifs a l’effet inverse. Tant que les médias fonctionneront ainsi, rien ne changera. Des images encourageantes et des histoires positives sont nécessaires. Il faut montrer aux gens des chemins qui les incitent à changer. Les discussions sur le climat à caractère positif et constructif, comme celles menées par Action de Carême ou Pain pour le prochain, sont très utiles.

Il s’agit donc aussi de partager des expériences?

Nous sommes des êtres sociaux, orientés vers les autres. La recherche sur l’impact climatique a montré qu’une minorité de 25 % de personnes engagées suffit à convaincre les autres à adopter un comportement respectueux du climat. Cela crée une première majorité, qui en entraîne d’autres avec elle. Nous parlons ici de «points de basculement».

En revanche, lorsqu’on admet le changement climatique, on se sent obligé d’agir. On ressent une compulsion et la légèreté de la vie se perd.

C’est en changeant de comportement que la légèreté peut arriver. L’anxiété favorise la dépression. Mais quand on voit ce qu’on peut faire, on découvre aussi des issues. On se sent alors auto-efficace. Participer à une manifestation climatique peut déclencher un tel sentiment.

Frau Nosetti-Bürgi*, Wieso weigern sich Menschen, den drohenden Klimawandel zu anerkennen und aktiv etwas dagegen zu tun?

Wir Menschen verharren gerne in Komfortzonen und halten am Bewährten fest. Herrscht eine [diffuse] Bedrohung, klammert man sich noch fester ans Bekannte, dann das gibt Sicherheit. Erst wenn es innerhalb der Komfortzone unangenehm wird, zum Beispiel durch Hochwasser oder Waldbrände, besteht die Chance, dass man für Veränderung offen wird.

Welche Rolle spielt dabei die Angst vor Veränderungen?

Die Klimakatastrophe löst tatsächlich Angst und Hilflosigkeit aus. Unser autonomes Nervensystem reagiert darauf auf drei Weisen: mit Flucht, Kampf oder Erstarren. Kämpferische Menschen werden eher aktiv und engagieren sich oder bekämpfen die wissenschaftliche Erkenntnis. Andere wählen die Flucht: Sie schauen weg, verdrängen, leugnen oder ziehen das Ganze ins Lächerliche. Es handelt sich um Abwehrmechanismen.

Wieso brauchen wir diese?

Die drohende Klimakatastrophe löst Angst und Hilflosigkeit aus. Niemand fühlt das gerne, unsere Psyche schützt uns vor diesen unangenehmen Gefühlen. Wenn wir Ängste nur verdrängen, passiert aber nichts. Wir müssen deshalb lernen, mit unangenehmen Gefühlen umzugehen und zum Beispiel die Trauer über den Verlust von Tierarten zuzulassen. Die Trauer kann ein Anstoss sein, unser Verhalten zu ändern.

Es geht also auch um Empathie.

Der Mensch hat in sich die Fähigkeit zur Empathie. Viele Stunden mit medialen Bildern von Gewalt können aber zu einer Abstumpfung führen. In den letzten Jahrzehnten wurde allerdings zu sehr auf Faktenvermittlung gesetzt, was zu Angst und Hilflosigkeit führte – und somit zu den Abwehrreaktionen. Stattdessen braucht es Ermutigung. Das Verantwortungsgefühl und das Gefühl der Selbstwirksamkeit müssen gefördert werden: Egal wie klein ich bin, ich kann etwas beitragen, zum Beispiel, indem ich Produkte mit kurzen Transportwegen kaufe.

Wie kann das Gefühl der Selbstwirksamkeit gefördert werden?

Eine enorme Verantwortung haben die Medien, sie nehmen sie aber nur beschränkt wahr. Wir brauchen ein Problembewusstsein, aber dauernde Negativmeldungen bewirken das Gegenteil des Gewünschten. Solange die Medien so funktionieren, wird sich nichts ändern. Es braucht ermutigende Bilder und positive Geschichten. Man muss Wege aufzeigen, die zum eigenen Wandel anregen. Hilfreich sind zum Beispiel auch positiv-konstruktive Klimagespräche, wie sie «Fastenopfer/Brot für Alle» durchführt.

Es geht also auch um das Teilen von Erfahrungen?

Wir sind soziale Wesen und orientieren uns an den anderen. Die Klimafolgenforschung hat gezeigt, dass eine Minderheit von 25 Prozent engagierter Menschen genügt, um den Rest vom klimafreundlichen Verhalten zu überzeugen. So entsteht eine erste Mehrheit, die wiederum andere mit sich reisst. Wir sprechen von «Tipping Points».

Wenn ich mir den Klimawandel eingestehe, komme ich jedoch in den Zwang zu handeln. Ich erlebe einen Zwang und die Leichtigkeit des Lebens geht verloren.

Gerade durch die Veränderung des Verhaltens kann es zu einer Leichtigkeit kommen. Ängste fördern die Depression. Wenn ich aber sehe, was ich machen kann, sehe ich auch Auswege. Dann erlebe ich mich als Selbstwirksam. Die Teilnahme an einer Klimademo kann ein solches Gefühl auslösen.

Pas de partenaire pour cette catégorie d'article.
Première publication: 
27.8.2021
  | Dernière mise à jour: 
27.8.2021

Des psychologues pour l'avenir

Daniella Nosetti-Bürgi est licenciée en philosophie. Psychologue spécialiste en psychothérapie, elle est aussi membre de la Fédération Suisse des Psychologues (FSP) et de Psychologists for Future. Cette organisation a été fondée il y a deux ans en Allemagne, dans le but d’utiliser l’expertise des psychologues pour lutter contre la crise climatique. Il s’agit d’aider les gens à renforcer leur résilience, à gérer les sentiments négatifs et à penser de manière constructive grâce à des ateliers, des webinaires, de la prévention du burnout et des conseils. Le premier groupe régional suisse de Psychologists for Future est basé en Suisse centrale.

Psychologue spécialisée et engagée pour le climat : Daniella Nosetti-Bürgi.zVg
Participer au sondage
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Sélectionnez une réponse

Super ! Vous gagnez:

0
points
Échanger mes points

Quel dommage !

0
Réessayez tout de suite.
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Sélectionnez une réponse

Super ! Vous gagnez:

points
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Super ! Vous gagnez:

0
points
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.

Partagez cet article

Plus d'articles