L’initiative vient de Tomás: «J’ai pris cette décision il y a quelques années. J’ai décidé de planter quelques légumes et plantes sur mon balcon. J’ai commencé à ramasser des graines et à les planter dans des pots de confiture. Et cette année, on s’est dit qu’on pouvait essayer d’en faire plus et d’essayer de se nourrir de nos propres récoltes. L’an dernier, j’avais déjà pas mal planté, pendant le confinement et j’étais parvenu à faire plusieurs repas avec mes propres cultures. Il y a avait des pommes de terre, de la salade, des tomates. Cette année, on fait aussi des poivrons, des petits pois, des piments»
«Le projet de Tomás m’a séduit. Nous sommes dans la même école et sa démarche m’a intéressé. C’est cool, innovant, et à notre niveau, ça nous permet de maîtriser un peu notre avenir», estime pour sa part Timeo.
Les deux garçons ont alors planté quelques fleurs. Leur but était de les vendre pour financer leur attirail de jardiniers en herbe. L’opération n’a pas franchement été un succès, les deux ayant tenté une grande opération de vente un dimanche, dans les rues lausannoises désertes. Pas de quoi décourager les deux écoliers bien décidés à étendre leur expérience de jardinage. «Aujourd’hui, on essaie de trouver des partenaires, des gens qui seraient d’accord de nous prêter des parcelles, des terrasses, ou des balcons, bref des endroits où nous pourrions faire nos cultures. On a fait une demande à notre école où il y a quelques trucs laissés à l’abandon, et on voulait les récupérer pour mettre quelques pots, mais cela n’a pas abouti», explique Tomás.
Par souci d’efficacité et de proximité, les deux ados cherchent des endroits où exercer leur passion, dans le grand Lausanne, plus particulièrement dans les zones 1002 et 1015. «L’idée est qu’on puisse s’y rendre tous les jours», rappelle Timeo. Des demandes pour exploiter des spots connus des deux ados sont en cours. Membres des scouts, ces derniers espèrent pouvoir entreposer des pots dans des cabanes ou des entrepôts des scouts, «même si ces endroits sont relativement éloignés de chez nous», relève Timeo. Les démarches ont été entreprises et elles devraient positivement aboutir.