Le cinéaste suisse Philippe Stalder s'est rendu dans des villages ghanéens reculés pour parler avec des producteurs de cacao - un processus aventureux. Photo : Nana Yaw Asiedu Appenteng
Der Schweizer Filmemacher Philippe Stalder reiste in entlegene ghanaische Dörfer, um mit Kakaobauern zu sprechen – ein abenteuerlicher Prozess. Foto: Nana Yaw Asiedu Appenteng
Le cinéaste suisse Philippe Stalder s’est rendu dans des villages ghanéens reculés pour parler avec des producteurs de cacao. Une véritable aventure. Photo: Nana Yaw Asiedu Appenteng
Il produttore cinematografico svizzero Philippe Stalder è partito per un viaggio tra sperduti paesini del Ghana per parlare con i produttori di cacao: una vera avventura. Foto: Nana Yaw Asiedu Appenteng
Des cinéastes suisses sur la piste du chocolat suisse au Ghana
Schweizer Filmemacher auf der Spur der Schweizer Schoggi in Ghana
Un cinéaste helvétique sur les traces du chocolat suisse
Un produttore cinematografico svizzero sulle tracce del cioccolato in Africa occidentale
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Lors d'un voyage aventureux, Philippe Stalder a rendu visite à des producteurs de cacao dans des villages ghanéens. Son film "Reclaiming Cocoa" montre comment l'industrie du cacao peut devenir plus durable.
Auf einer abenteuerlichen Reise hat Philippe Stalder Kakaobauern in ghanaischen Dörfern besucht. Sein Film «Reclaiming Cocoa» zeigt, wie die Kakaoindustrie nachhaltiger werden kann.
Parti à la rencontre de producteurs de cacao au Ghana, Philippe Stalder a réalisé un film qui dépeint un avenir potentiellement plus durable pour cette industrie.
Un viaggio avventuroso ha permesso a Philippe Stalder di incontrare i produttori di cacao in numerosi villaggi sperduti del Ghana. Il suo film «Reclaiming Cocoa» mostra come l’industria del cacao può diventare più sostenibile
Ce discours a également été vu par le journaliste vidéo d'investigation Philippe Stalder. L'ancien journaliste de la SRF a dressé l'oreille et s'est rendu au Ghana pour découvrir quelle histoire se cache derrière les chocolats de Stalder. se cache dans les rayons de Coop et de Migros. Quatre voyages et plus de 30 interviews plus tard, son premier long métrage documentaire "Reclaiming Cocoa" est présenté en première européenne à Zurich.
Églises suisses au Ghana
"Au début du tournage, je m'intéressais surtout à la création de valeur", raconte Stalder. "Mais je me suis vite rendu compte que mon histoire était plus étroitement liée à celle du cacao au Ghana que je ne le pensais". Lors d'une des premières interviews, un cultivateur de cacao lui a raconté que ce sont des missionnaires de Bâle qui ont apporté non seulement la Bible, mais aussi la plante de cacao au Ghana il y a environ 150 ans.
Aujourd'hui, le christianisme est la plus grande religion de ce pays d'Afrique de l'Ouest et le Ghana est l'un des principaux producteurs de cacao au monde. "L'une des plus grandes églises du pays porte l'écusson suisse dans son logo", explique Stalder. "Mais ni au Ghana ni en Suisse, les gens ne savent vraiment que l'histoire des deux pays est si étroitement liée".
Les défis de la production de cacao
Mais ce que Stalder a appris pendant le tournage a aussi laissé planer le doute sur ce lien. "Nous nous sommes aussi demandé dans quelles conditions le cacao utilisé pour le chocolat suisse était cultivé", dit-il. Le film mentionne que sur un franc dépensé en Suisse pour un chocolat, seuls trois à six centimes parviennent aux paysans. Les supermarchés en Suisse recevraient environ 35 centimes. "Beaucoup de paysans vivent dans la pauvreté", explique Stalder. "Souvent, les enfants ne peuvent pas aller à l'école pendant la saison du cacao, mais doivent travailler dans les plantations".
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C'est aussi en partie le cas pour les paysans dont les fèves se retrouvent dans le chocolat équitable et certifié. C'est ce qu'ont confirmé à Stalder et à son équipe non seulement plusieurs personnes interviewées, mais aussi une enquête en caméra cachée : un paysan non certifié a vendu sans problème ses fèves comme du cacao certifié. "La promesse des entreprises chocolatières selon laquelle les cultivateurs sont toujours payés équitablement lorsqu'ils achètent un chocolat labellisé n'est malheureusement pas vraie", conclut le réalisateur.
Tournage aventureux
Pour Stalder, ce n'est pas seulement cette enquête sous couverture qui a été passionnante, mais le tournage en Afrique de l'Ouest en général. "Un tournage là-bas fonctionne différemment qu'en Suisse", raconte-t-il. "On ne prend pas simplement rendez-vous par e-mail, on se rend sur le tournage et on revient ensuite". Selon lui, le processus est plein de défis et d'aventures.
Une fois, Stalder a raconté que la voiture de location n'avait pas démarré alors qu'elle se rendait à un tournage : Le propriétaire avait auparavant rechargé la batterie défectueuse avec un chargeur externe. "Nous nous trouvions dans une station-service au milieu de la pampa, sans câble de transition", se souvient Stalder. Après environ trois heures de recherche, un camion-citerne utilisé pour l'extraction illégale de l'or s'est finalement arrêté. "On nous a permis de démonter sa batterie et nous avons pu la ponter avec deux tournevis". Le moteur a redémarré et le voyage a repris avec plusieurs heures de retard.
Sols acidifiés
Stalder s'est rendu dans des villages reculés sans réception radio ni bicyclette. Il y a appris que la production actuelle de cacao n'a pas seulement un impact sur la situation économique des agriculteurs, mais aussi sur l'environnement. "Les sols ghanéens sont très fertiles", explique-t-il. "Il y pousse beaucoup de mauvaises herbes, c'est pourquoi, lorsque les quantités produites sont élevées, on pulvérise et on fertilise". De nombreux sols de cacaoyers sont trop acides, ajoute-t-il. Cela a pour conséquence que la récolte diminue d'année en année - bien que le gouvernement ghanéen veuille produire davantage.
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À cela s'ajoutent les effets du changement climatique. Le cacao est originaire d'Amérique du Sud. Les plantes d'Afrique de l'Ouest sont donc très fragiles. La hausse des températures et les périodes de sécheresse prolongées poussent les arbres à leurs limites. "Le secteur du cacao au Ghana est confronté à de gros problèmes", explique Stalder. Si nous voulons encore manger du chocolat dans 50 ans, il faut que les choses changent de toute urgence, poursuit le cinéaste.
Felchlin montre la voie
Il était important pour lui de ne pas peindre en noir et blanc : "Je ne veux pas seulement pointer du doigt les grands groupes", explique Stalder. "En fin de compte, tous ceux qui se trouvent après les agriculteurs dans la chaîne d'approvisionnement ont une responsabilité". Que peut-on donc faire ? "Reclaiming Cocoa" montre également comment la production de cacao peut être plus durable et plus locale.
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Une approche consiste à utiliser non seulement la fève de cacao, mais aussi la pulpe du fruit, appelée pulpe. On en extrait le jus de cacao, dont le goût rappelle un mélange de litchi, d'ananas et d'agrumes. "En ne vendant pas seulement la fève, le cultivateur peut augmenter ses revenus", explique Stalder.
Une autre possibilité est la collaboration directe entre les producteurs de chocolat et les cultivateurs de cacao. L'entreprise suisse Felchlin a par exemple un contrat de livraison direct avec un agriculteur qui produit en qualité bio et reçoit en contrepartie un supplément bio. Grâce à la collaboration directe, il y a moins d'intermédiaires. Les agriculteurs reçoivent davantage d'argent et le respect des critères de production bio peut être mieux assuré.
Diese Rede hat auch der investigative Videojournalist Philippe Stalder gesehen. Der ehemalige SRF-Journalist wurde hellhörig und machte sich auf nach Ghana, um herauszufinden, welche Geschichte hinter der Schokolade in den Regalen von Coop und Migros steckt. Vier Reisen und über 30 Interviews später feiert sein erster Feature-Dokumentarfilm «Reclaiming Cocoa» in Zürich Europapremiere.
Schweizer Kirchen in Ghana
«Zu Beginn der Dreharbeiten interessierte mich vor allem die Wertschöpfung», erzählt Stalder. «Ich habe aber schnell gemerkt, dass meine Geschichte enger mit der Geschichte des Kakaos in Ghana verknüpft ist, als ich dachte». In einem der ersten Interviews habe ihm ein Kakaobauer erzählt, dass es Missionare aus Basel waren, die vor rund 150 Jahren nicht nur die Bibel, sondern auch die Kakaopflanze nach Ghana gebracht hätten.
Heute ist das Christentum die grösste Religion im westafrikanischen Land und Ghana einer der wichtigsten Kakaoproduzenten der Welt. «Eine der grössten Kirchen des Landes trägt das Schweizer Wappen im Logo», sagt Stalder. «Aber weder in Ghana noch in der Schweiz wissen die Leute wirklich, dass die Geschichte der beiden Länder so eng miteinander verbunden ist.»
Herausforderungen bei Kakaoproduktion
Was Stalder während der Dreharbeiten erfuhr, liess aber auch Zweifel an der Verbindung aufkommen. «Wir haben uns auch gefragt, unter welchen Bedingungen der Kakao für die Schweizer Schokolade angebaut wird», sagt er. Der Film erwähnt, dass von einem Franken, der in der Schweiz für eine Schokolade ausgegeben wird, nur drei bis sechs Rappen bei den Bauern ankommen. Die Supermärkte in der Schweiz würden etwa 35 Rappen erhalten. «Viele der Bauern leben in Armut», sagt Stalder. «Oft können die Kinder während der Kakaosaison nicht zur Schule gehen, sondern müssen auf den Plantagen arbeiten.»
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Das sei zum Teil auch bei jenen Bauern der Fall, deren Bohnen in fairer und zertifizierter Schokolade landen. Das bestätigten Stalder und seinem Team nicht nur verschiedene Interviewpartner, sondern auch eine Recherche mit versteckter Kamera: Ein nicht zertifizierter Bauer verkaufte seine Bohnen problemlos als zertifizierten Kakao. «Das Versprechen der Schokoladenfirmen, dass beim Kauf einer Label-Schokolade die Bauern immer fair bezahlt werden, stimmt leider nicht», so der Filmemacher.
Abenteuerlicher Dreh
Aufregend war für Stalder nicht nur diese Undercover-Recherche, sondern die Dreharbeiten in Westafrika generell. «Ein Dreh dort funktioniert anders als in der Schweiz», erzählt er. «Man macht nicht einfach per E-Mail einen Termin aus, fährt zum Dreh und kommt danach wieder zurück.» Der Prozess sei voller Herausforderungen und Abenteuer.
Einmal, erzählte Stalder, sei das Mietauto auf dem Weg zu einem Dreh nicht mehr angesprungen: Der Besitzer hatte die kaputte Batterie zuvor mit einem externen Ladegerät aufgeladen. «Wir standen an einer Tankstelle mitten in der Pampa, weit und breit kein Überbrückungskabel», erinnert sich Stalder. Nach rund dreistündiger Suche habe schliesslich ein Tanklastwagen angehalten, der für den illegalen Goldabbau eingesetzt wird. «Wir durften dessen Batterie ausbauen und konnten sie mit zwei Schraubenziehern überbrücken.» Der Motor sprang wieder an, und die Fahrt ging mit einer mehrstündigen Verspätung weiter.
Übersäuerte Böden
Stalder besuchte entlegene Dörfer ohne Radioempfang oder Fahrräder. Dort erfuhr er, dass die heutige Kakaoproduktion nicht nur Auswirkungen auf die wirtschaftliche Situation der Bauern hat, sondern auch auf die Umwelt. «Die Böden in Ghana sind sehr fruchtbar», erklärt er. «Es wächst viel Unkraut, bei hohen Produktionsmengen wird daher gespritzt und gedüngt.» Viele Kakaoböden seien übersäuert. Das führe dazu, dass die Ernte von Jahr zu Jahr sinke – obwohl die ghanaische Regierung mehr produzieren will.
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Hinzu kommen die Auswirkungen des Klimawandels. Kakao kommt ursprünglich aus Südamerika. Die Pflanzen in Westafrika sind daher sehr empfindlich. Steigende Temperaturen und längere Trockenperioden bringen die Bäume an ihre Grenzen. «Der Kakaosektor in Ghana steht vor grossen Problemen», so Stalder. Wenn wir in 50 Jahren noch Schokolade essen wollen, müsse sich dringend etwas ändern, so der Filmemacher.
Felchlin zeigt vor, wie es geht
Es sei ihm wichtig gewesen, nicht schwarz-weiss zu malen: «Ich will nicht nur mit dem Finger auf die Grosskonzerne zeigen», so Stalder. «Schlussendlich haben alle, die in der Lieferkette nach den Bauern kommen, eine Verantwortung.» Was also kann getan werden? «Reclaiming Cocoa» zeigt auch auf, wie die Kakaoproduktion nachhaltiger und lokaler gestaltet werden kann.
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Ein Ansatz ist, nicht nur die Kakaobohne zu verwerten, sondern auch das Fruchtfleisch, die sogenannte Pulpe. Aus diesem wird Kakaosaft gewonnen, der geschmacklich an eine Mischung aus Litschi, Ananas und Zitrusfrüchten erinnert. «Indem der Bauer nicht nur die Bohne verkauft, kann er sein Einkommen erhöhen», sagt Stalder.
Eine andere Möglichkeit ist die direkte Zusammenarbeit zwischen Schokoladenproduzenten und Kakaobauern. Die Schweizer Firma Felchlin hat etwa einen direkten Liefervertrag mit einem Bauern, der in Bio-Qualität produziert und dafür einen Bio-Zuschlag erhält. Durch die direkte Zusammenarbeit gibt es weniger Mittelsmänner. Es kommt mehr Geld beim Bauern an und die Einhaltung der Kriterien für die Bio-Produktion kann besser sichergestellt werden.
Il y a cinq ans, un discours de Nana Akufo-Addo, à Berne, est devenu viral. Le président ghanéen de l’époque annonçait vouloir réduire considérablement les exportations de cacao de son pays, qui est le principal fournisseur des fabricants de chocolat suisses, comme Lindt & Sprüngli. Qu’est-ce que cela signifierait pour le chocolat suisse?
Ce discours a également été entendu par le journaliste vidéo d’investigation Philippe Stalder. Cet ancien de la SRF a été interpellé par ces propos et s’est rendu au Ghana pour découvrir quelle histoire se cachait derrière le chocolat vendu dans les rayons de Coop et de Migros. Quatre voyages et plus de 30 interviews plus tard, son premier long-métrage, «Reclaiming Cocoa», est présenté en première européenne à Zurich.
Des églises suisses au Ghana
«Au début du tournage, je m’intéressais surtout à la création de valeur, raconte Philippe Stalder à «20 minutes». Mais je me suis vite rendu compte que mon histoire était plus en lien que je ne l’avais prévu avec celle du cacao ghanéen.» Lors d’une des premières interviews, un cultivateur de cacao lui a raconté que ce sont des missionnaires de Bâle qui ont apporté au Ghana non seulement la Bible, mais aussi le cacaoyer, il y a environ 150 ans.
Aujourd’hui, le christianisme est la principale religion de ce pays d’Afrique de l’Ouest et le Ghana est l’un des principaux producteurs de cacao au monde. «L’une des plus grandes églises du pays arbore même l’écusson suisse dans son logo», note Philippe Stalder. Mais, ni au Ghana ni en Suisse, les gens ne savent vraiment que l’histoire des deux pays est si étroitement liée.»
Les défis de la production de cacao
Ce que Philippe Stalder a appris pendant le tournage a cependant aussi laissé planer le doute sur ce lien. «Nous nous sommes aussi demandé dans quelles conditions le cacao utilisé pour le chocolat suisse était cultivé», souligne-t-il. Le documentaire mentionne que sur un franc dépensé en Suisse pour un chocolat, seuls 3 à 6 centimes reviennent aux paysans. Les supermarchés helvétiques recevraient environ 35 centimes. «Beaucoup de paysans vivent dans la pauvreté, déplore Philippe Stalder. Souvent, les enfants ne peuvent pas aller à l’école pendant la saison du cacao, car ils doivent travailler dans les plantations.»
Selon lui, c’est aussi en partie le cas pour les paysans dont les fèves finissent dans le chocolat équitable et certifié. C’est ce qu’ont confirmé à Philippe Stalder et à son équipe non seulement différentes personnes interviewées, mais aussi une enquête en caméra cachée où un paysan non certifié vendait sans problème ses fèves en tant que cacao certifié. «La promesse des fabricants de chocolat qui veut que les paysans soient toujours payés équitablement lors de la vente d'un chocolat labellisé n’est malheureusement pas tenue», conclut le réalisateur.
Un tournage audacieux
Pour Philippe Stalder, ce n’est pas seulement cette enquête sous couverture qui a été passionnante, mais le tournage en Afrique de l’Ouest en général. «Un tournage là-bas fonctionne différemment qu’en Suisse, assure-t-il. Comparé à chez nous, les prises de contact se font totalement différemment.» Le procédé est plein de défis et d’aventures.
Une fois, raconte-t-il, sur le chemin d’un tournage, la voiture de location ne démarrait plus. Avant notre départ, le propriétaire avait rechargé la batterie défectueuse avec un chargeur externe. «Nous étions dans une station-service au milieu de la pampa, sans câble de transition», se souvient Philippe Stalder. Après environ trois heures de recherches, un camion-citerne utilisé pour l’extraction illégale de l’or s’est finalement arrêté. «Le chauffeur nous a autorisé à démonter sa batterie pour faire un pontage avec la nôtre», se souvient-il. Le moteur a redémarré et le voyage a repris avec plusieurs heures de retard.
Des sols acidifiés
Philippe Stalder a visité des villages reculés sans réception radio ni bicyclette. Il y a découvert que la production actuelle de cacao n’a pas seulement des répercussions sur la situation économique des paysans, mais aussi sur l’environnement. «Les sols ghanéens sont très fertiles, explique-t-il. Beaucoup de mauvaises herbes y poussent. C’est pourquoi, lorsque les quantités produites doivent être élevées, on pulvérise et on fertilise.» Les sols de nombreux cacaoyers sont trop acides, ajoute-t-il. Cela a pour conséquence que la récolte diminue d’année en année – bien que le gouvernement ghanéen veuille produire davantage.
À cela s’ajoutent les effets du changement climatique. Comme le cacao est originaire d’Amérique du Sud, les arbres d’Afrique de l’Ouest sont très fragiles. La hausse des températures et les périodes de sécheresse prolongées poussent ces végétaux à leurs limites. «Le secteur du cacao au Ghana est confronté à de gros problèmes», explique Philippe Stalder. Si nous voulons encore manger du chocolat dans 50 ans, il faut que les choses changent de toute urgence, poursuit le cinéaste.
L’entreprise Felchlin montre l’exemple
Il était important pour lui de ne pas se limiter à une vision manichéenne de la situation: «Je ne veux pas seulement pointer du doigt les grands groupes, explique-t-il. En fin de compte, tous ceux qui se trouvent après les agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement ont une responsabilité.» Que peut-on donc faire? «Reclaiming Cocoa» montre également comment la production de cacao pourrait être rendue plus durable et plus locale.
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Une approche consiste non seulement à recycler la fève de cacao, mais aussi la pulpe du fruit. On en extrait le jus de cacao, dont le goût rappelle un mélange de litchi, d’ananas et d’agrumes. «En ne vendant pas uniquement la fève, le cultivateur peut augmenter ses revenus», précise Philippe Stalder.
Une autre possibilité est la collaboration directe entre les producteurs de chocolat et les cultivateurs de cacao. L’entreprise suisse Felchlin a, par exemple, un contrat de livraison direct avec un agriculteur qui produit en qualité bio et reçoit en contrepartie un supplément bio. Grâce à ce partenariat direct, il y a moins d’intermédiaires. L’agriculteur reçoit donc plus d’argent et le respect des critères de production bio peut mieux être assuré.
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«Reclaiming Cocoa» sera présenté en première européenne le vendredi 11 avril, à 20 heures, au cinéma Frame de Zurich.
Cinque anni fa era sulla bocca di tutti dopo un discorso a Berna: l’allora presidente del Ghana Nana Akufo-Addo aveva dichiarato di voler drasticamente diminuire le esportazioni di cacao del suo Paese. Il Ghana è uno dei maggiori fornitori di cacao per i produttori di cioccolato svizzero come Lindt & Sprüngli. Cosa avrebbe significato questa mossa per il cioccolato svizzero?
Anche il giornalista investigativo Philippe Stalder ha seguito questo discorso. L’ex giornalista della SRF ha drizzato le orecchie e si è subito diretto in Ghana per scoprire le origini del cioccolato in vendita sugli scaffali di Coop e Migros. Quattro viaggi e oltre trenta interviste dopo, il suo primo lungometraggio documentario «Reclaiming Cocoa» festeggerà a Zurigo la sua première europea.
Chiese svizzere in Ghana
«All’inizio delle riprese mi interessava soprattutto il valore aggiunto», racconta Stalder a 20 minuti. «Mi sono però accorto in fretta che la mia storia è molto più strettamente legata a quella del cacao in Ghana di quanto mi aspettassi». In una delle prime interviste un produttore di cacao ha raccontato a Stalder che circa 150 anni fa sono stati i missionari di Basilea a portare in Africa non solo la Bibbia ma anche le prime piantine di cacao.
Oggi il cristianesimo è la religione più diffusa nell’Africa occidentale e il Ghana è uno dei maggiori produttori di cacao al mondo. «Una delle più grandi chiese del Paese ha la croce svizzera nel suo stemma», spiega Stalder. «Ma né in Ghana né in Svizzera sono in molti a sapere che la storia dei due Paesi è così strettamente legata.»
Le sfide della produzione di cacao
Ciò che Stalder ha appreso durante le riprese getta però alcune ombre su questo legame. «Ci siamo chiesti anche in quali condizioni viene coltivato il cacao per il cioccolato svizzero», spiega. Il film svela che per ogni franco pagato dai consumatori svizzeri per il cioccolato, solo da tre a sei centesimi arrivano al coltivatore. I supermercati in Svizzera ottengono invece circa 35 centesimi. «Molti coltivatori vivono in condizioni di povertà», spiega Stalder. «Spesso i bambini non possono andare a scuola durante la stagione del raccolto di cacao perché devono aiutare con il lavoro nelle piantagioni.»
La povertà affligge anche i coltivatori che producono cacao per il cioccolato certificato come fairtrade. Molti coltivatori hanno raccontato questa situazione a Stalder e al suo team durante le interviste e lo ha confermato anche una ricerca con una telecamera nascosta: un produttore non certificato ha potuto tranquillamente vendere la sua merce come cacao certificato. «La promessa delle imprese che producono cioccolato che l’acquisto dei loro prodotti permette sempre di compensare equamente i produttori non è purtroppo veritiera», spiega Stalder.
Riprese avventurose
La vera avventura per Stalder non è stata solo il lavoro sotto copertura ma anche e soprattutto le riprese stesse nell’Africa occidentale. «Le riprese funzionano in modo decisamente diverso che in Svizzera», racconta. «Non si può semplicemente prendere un appuntamento per mail, girare le scene sul posto e tornarsene a casa.» Il processo è pieno di sfide e avventure.
Una volta, racconta Stalder, l’auto a noleggio che serviva a recarsi sul luogo delle riprese non partiva più: il proprietario aveva ricaricato la batteria esausta con un caricatore esterno. «Eravamo in un distributore nel bel mezzo della pampa senza nemmeno un cavo in vista», racconta Stalder. Dopo una ricerca di circa tre ore siamo finalmente riusciti a far fermare un camion cisterna utilizzato per l’estrazione illegale dell’oro. «Abbiamo potuto smontare la sua batteria e collegarla alla nostra con due cacciaviti.» Il motore è ripartito e il viaggio è potuto proseguire seppur con diverse ore di ritardo.
Terreni iperacidificati
Stalder ha visitato villaggi sperduti senza segnale radio né biciclette. Lì ha scoperto che l’attuale produzione di cacao ha effetti negativi non solo sulla situazione economica dei coltivatori ma anche sull’ambiente. «Il suolo in Ghana è molto fertile», spiega. «Crescono molte erbe infestanti e per aumentare le quantità prodotte vengono utilizzati tantissimi pesticidi e concimi.» Molti terreni per la produzione di cacao sono iperacidificati. Questo causa in realtà una diminuzione graduale del raccolto anno dopo anno nonostante l’obiettivo del governo ghanese sia quello di aumentare la produzione.
A questo si aggiungono gli effetti dei cambiamenti climatici. Il cacao proviene originariamente dal Sudamerica. Le piante in Africa sono quindi molto sensibili. L’aumento delle temperature e i lunghi periodi di siccità spingono gli alberi al limite. «Il settore del cacao in Ghana sta fronteggiando problemi importanti», spiega Stalder. «Se vogliamo continuare a mangiare cioccolata anche tra cinquant‘anni, dobbiamo apportare urgenti modifiche».
Felchlin mostra la retta via
È stato importante per Stalder non vedere tutto bianco o nero: «Non voglio puntare il dito solo sui grandi gruppi industriali», spiega. «Per finire, tutti gli attori della catena di approvvigionamento che vengono dopo i coltivatori hanno una parte di responsabilità.» Cosa possiamo fare allora? «Reclaiming Cocoa» mostra anche come la produzione di cacao potrebbe essere organizzata in modo più sostenibile e locale.
Uno degli approcci è non limitarsi a valorizzare solo i chicchi di cacao ma sfruttare anche la polpa del frutto. Con questa polpa è possibile produrre succo di cacao che al gusto ricorda un mix di litchi, ananas e agrumi. «Il coltivatore non vende quindi solo i chicchi e in questo modo aumenta le sue entrate», spiega Stalder.
Un’altra possibilità è la collaborazione diretta tra produttori di cioccolato e coltivatori di cacao. L’impresa svizzera Felchlin ha un contratto di vendita diretta con un coltivatore che produce cacao secondo le direttive bio e di conseguenza riceve anche un supplemento per la coltivazione biologica. Grazie alla collaborazione diretta ci sono meno intermediari. I coltivatori ricevono una percentuale maggiore del guadagno ed è più semplice garantire il rispetto delle direttive per la produzione biologica.
La première di «Reclaiming Cocoa» si terrà venerdì 11 aprile alle ore 20:00 presso il cinema Frame di Zurigo.
Les voyages : Les longs voyages en avion sont de véritables tueurs de climat. C'est pourquoi il vaut mieux miser sur des vacances dans son propre pays. S'il faut quand même partir plus loin, il faut absolument payer le petit supplément pour la compensation du CO₂.
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