Risques élevés
L’histoire de Gebana est cependant faite de hauts et de bas: une succession de quasi-faillites, de renflouements, de gains et de pertes, de risques élevés mais, surtout, une volonté farouche de persévérer, y compris dans les moments difficiles. «Nous restons sur le terrain, dans des zones de risque et de guerre, même lorsque les choses deviennent compliquées», déclare Adrian Wiedmer. C’est ce qui rend Gebana unique.
Ce n’est qu’avec la stabilité économique que la stabilité sociale est possible, dit-il. Les filiales locales sont en contact direct avec les agriculteurs et, en plus du commerce, assurent la transformation des produits sur place, par exemple en investissant dans la construction d’usines.
«Une véritable industrie de la mangue et de la noix de cajou s’est développée au Burkina Faso», déclare Adrian Wiedmer. Gebana crée des entreprises, mais les laisse évoluer de manière indépendante une fois qu’elles sont autonomes et qu’elles le souhaitent. Adrian Wiedmer a nommé ce principe commercial «Au-delà du commerce équitable».
Les acheteurs constants sont primordiaux
De l’autre côté, il y a les consommateurs. En commandant – souvent à l’avance – des produits sur la boutique en ligne , ils garantissent leur écoulement. La plupart d’entre eux sont vendus en grandes quantités (par exemple, 13 kilos d’oranges de l’agricultrice grecque Olga Aggelena ou un kilo de tranches de mangue du Burkina Faso). En revanche, ces denrées ne sont livrées que lorsqu’elles sont mûres pour la récolte. Les producteurs peuvent ainsi compter sur les acheteurs en haute saison.
Grâce aux projets de crowdfunding, les clients peuvent aussi devenir des investisseurs à risque: l’argent est utilisé pour lancer de nouveaux projets dans des régions parfois problématiques – des projets qui pourraient donc bien échouer.
L’impact réel de Gebana sur le commerce peut être démontré par les demandes que cette entreprise reçoit, telles que celle du négociant de bananes Chiquita, afin de promouvoir sa propre durabilité. «Gebana veut surtout envoyer un signal fort», déclare Adrian Wiedmer, qui conclut: «Nous sommes toujours du côté des pauvres.»
Hohe Risiken
Gebanas Geschichte ist jedoch eine Geschichte mit Hochs und Tiefs: eine Abfolge von Beinahe-Konkursen, Rettungsaktionen, Gewinnen und Verlusten, hohen Risiken und vor allem von Durchhaltewillen, auch wenn es einmal schwierig wird. «Wir bleiben in Risiko- und Kriegsgebieten auch dann vor Ort, wenn es ungemütlich wird», sagt Wiedmer. Das mache Gebana einzigartig.
Nur mit wirtschaftlicher Stabilität sei eine gesellschaftliche Stabilität möglich, sagt er. Die Tochterfirmen vor Ort stehen in direktem Kontakt mit den Landwirtinnen und -wirten und sorgen neben dem Handel auch für die lokale Verarbeitung der Produkte, indem zum Beispiel in den Aufbau von Fabriken investiert wird.
«In Burkina Faso hat sich eine regelrechte Mango- und Cashew-Industrie entwickelt», sagt Wiedmer. Gebana baue Firmen auf, lasse diese aber eigenständig weiterziehen, sobald diese auf eigenen Beinen stehen und geht. Wiedmer nennt das Geschäftsprinzip: «Beyond Fair Trade.»
Konstante Abnehmer entscheidend
Auf der anderen Seite stehen die Konsumentinnen. Indem sie – oft auf Vorbestellung – im Online-Shop die Produkte bestellen, garantieren sie deren Absatz. Verkauft werden dabei vorwiegend grosse Mengen – zum Beispiel 13 Kilogramm Orangen der griechischen Bäuerin Olga Aggelena oder ein Kilogramm Mangoschnitze aus Burkina Faso – geliefert werden sie erst, wenn sie reif geerntet werden können. So können sich die Produzenten auf Abnehmer verlassen, wenn die Früchte in der Hochsaison reif sind.
Über Crowdfunding-Projekte dürfen die Kunden auch zu Risiko-Investoren werden: Mit dem Geld werden neue Projekte in bisweilen problematischen Regionen angestossen – Vorhaben, die durchaus auch scheitern können.
Dass Gebana tatsächlich den Handel in Bewegung setzt, zeigen Anfragen wie beispielsweise der Bananenhändlerin Chiquita, um die eigene Nachhaltigkeit zu fördern. «Uns geht es bei Gebana auch um die Signalwirkung», sagt Wiedmer und schliesst: «Wir stehen immer auf der Seite der Armen.»