L'ONG Protect Our Winters s'engage pour la protection du climat - des alpinistes professionnels comme Nicolas Hojac (2e à partir de la gauche) en font partie. Photo : POW
Die NGO Protect Our Winters setzt sich für den Klimaschutz ein – mit dabei sind auch Profialpinisten wie Nicolas Hojac (2. von links). Foto: POW
L’ONG Protect Our Winters s’engage pour la protection du climat. Des alpinistes professionnels, comme Nicolas Hojac (2e depuis la gauche), en font partie. Photo: POW
"Protéger le climat ne signifie pas renoncer"
«Klimaschutz heisst nicht Verzicht»
«La protection du climat ne doit pas être assimilée à un renoncement»
«Protezione del clima non è sinonimo di rinuncia»
points
|
3
minutes de lecture
Nicholas Bornstein veut rapprocher la communauté des sports d'hiver de la protection du climat. Le directeur de Protect Our Winters Suisse mise pour cela sur des expériences intenses en pleine nature et sur des opportunités économiques.
Nicholas Bornstein will der Wintersport-Community den Klimaschutz näherbringen. Der Geschäftsführer von Protect Our Winters Schweiz setzt dabei auf intensive Naturerlebnisse und ökonomische Chancen.
Nicholas Bornstein, directeur de Protect Our Winters Suisse, veut faire rimer communauté des sports d’hiver et protection du climat. Pour cela, il mise sur des expériences intenses en pleine nature et sur des opportunités économiques.
Nicholas Bornstein vuole avvicinare gli appassionati di sport invernali alla protezione climatica. L’amministratore delegato di Protect Our Winters Svizzera punta su esperienze naturali immersive e opportunità economiche.
Protect Our Winters est le nom d'une organisation fondée aux États-Unis et qui est également active en Suisse depuis quelque temps. Mais peut-on vraiment préserver l'hiver ? Nicholas Bornstein, directeur et fanatique de sports d'hiver, nous renseigne.
Monsieur Bornstein, l'hiver est à nos portes. Avec quels sentiments envisagez-vous les semaines à venir ?
Nicholas Bornstein: Je me réjouis incroyablement de l'hiver. En même temps, je sais aussi que les hivers ne sont plus les mêmes qu'avant : Variations de température, démarrage plus tardif, La pluie à 2000 mètres en plein hiver ou encore les précipitations extrêmes sont des phénomènes que nous verrons - et voyons déjà - plus souvent.
Avec Protect Our Winters, vous vous engagez pour la montagne et la protection du climat. Comment exactement ?
Au moyen de campagnes sur la mobilité respectueuse du climat ou notre projet qui consiste à amener de la nourriture locale et de saison dans une cabane du CAS, en collaboration avec les hôtes. Mais aussi par un travail de sensibilisation comme des apparitions lors d'événements, des conférences auprès d'associations, un travail d'éducation à l'environnement auprès d'entreprises et bien sûr des campagnes comme pour les élections de 2023 ou le vote de la loi sur la protection du climat.
Question hérétique : peut-on préserver l'hiver ?
Non, mais nous pouvons atténuer le changement climatique et laisser à nos descendants une planète plus saine. Et le plus important : on peut utiliser l'amour des gens pour la montagne pour faire bouger les choses et les activer pour la protection du climat. C'est l'objectif de notre organisation.
Comment Protect Our Winters Suisse est-il organisé ?
Nous sommes une association avec un conseil d'administration et un secrétariat avec quatre employés à plein temps. À cela s'ajoute un nombre croissant de membres et d'ambassadeurs. Actuellement, nous comptons plus de 1000 membres en Suisse. Au niveau international, ils sont déjà plusieurs dizaines de milliers.
POW travaille avec différentes "alliances" - des ambassadeurs et ambassadrices de différents domaines. Que font-ils ?
Nous utilisons nos ambassadeurs pour faire connaître nos thèmes et nos messages à de nouveaux groupes cibles, pour rendre nos campagnes plus visibles et pour mettre en œuvre des projets communs. Ainsi, nous les utilisons également pour des conférences ou des ateliers. Ou nous organisons des randonnées à ski avec des guides de montagne et faisons ainsi découvrir le monde de la montagne aux personnes intéressées. Mais nous travaillons aussi avec des artistes, avec lesquels nous réalisons par exemple des collabs de produits. Ainsi, nous avons imprimé des gourdes avec une illustration du glacier de Morteratsch avec l'illustratrice suisse Corinne Weidmann. Nous vendons ces bouteilles dans notre boutique en ligne.
Vous recommandez à tout le monde de se rendre à la montagne en utilisant les transports en commun. Avez-vous également des recommandations sur OÙ aller skier ? Existe-t-il chez vous un classement des stations de ski les plus durables ?
Nous ne faisons pas de classement, car ce ne serait pas honnête. Tous les domaines skiables ont un impact, presque tous les grands domaines skiables de Suisse font quelque chose pour le climat, beaucoup achètent ainsi de l'électricité 100 % renouvelable. Andermatt se chauffe en outre de manière climatiquement neutre avec du bois local, Arosa mise sur l'énergie hydraulique pour la production d'électricité, etc. Celui qui se ferme à la durabilité dans le domaine du ski agit contre ses intérêts commerciaux. Cela ne signifie pas pour autant que tout va bien. Nous sommes d'avis qu'il faut faire beaucoup plus. L'offre de restauration, notamment, pourrait être encore plus respectueuse du climat dans de nombreux endroits.
On dit que vous êtes "la voix de la communauté outdoor". Est-ce qu'elle existe vraiment ? N'est-ce pas un groupe totalement hétérogène ?
Nous avons pour objectif d'unir ce groupe hétérogène et de le mobiliser sur le thème du climat. Nous le faisons à travers leur passion pour la montagne. Car c'est ce qui unit ce groupe : ils aiment la montagne. Et nous voulons utiliser activement cet amour.
Sur votre site Internet, on peut lire que vous considérez l'éducation comme la mesure de protection climatique la plus importante. N'est-ce pas vrai que nous saurions en fait tous ce qu'il faut faire et ne pas faire, mais que nous ne sommes pas prêts à y renoncer ?
Nous sommes convaincus qu'il est toujours possible d'investir davantage dans l'éducation. Beaucoup de gens ne veulent pas toujours aborder le thème du climat avec l'ouverture d'esprit nécessaire. Et non, au contraire, protéger le climat ne signifie en aucun cas renoncer ! L'éducation signifie être conscient de ce que l'on peut faire soi-même, des options dont on dispose en tant que citoyen dans la vie quotidienne, pour qui on peut voter, quelles décisions d'achat on peut influencer et comment, etc. L'éducation signifie également être informé des nouvelles technologies. Si la protection du climat est assimilée à un renoncement, nous avons fait quelque chose de mal. Car la lutte contre le changement climatique doit aussi ouvrir des opportunités économiques.
Quels sont vos objectifs concrets pour l'année prochaine ?
En voici quelques-uns ! Stabiliser notre bureau afin que l'association puisse continuer à croître sainement. Ensuite, mettre l'accent sur le thème de la mobilité avec un nouveau projet. Et de manière générale, montrer que la protection du climat ne doit pas s'inscrire dans le schéma gauche-droite, mais qu'elle nous concerne tous et que nous pouvons tous contribuer à trouver des solutions.
Plus d'informations sur Protectourwinters.ch.
Protect Our Winters heisst eine in den USA gegründete Organisation, die seit einiger Zeit auch in der Schweiz aktiv ist. Doch kann man den Winter überhaupt bewahren? Geschäftsführer und Wintersportfanatiker Nicholas Bornstein gibt Auskunft.
Herr Bornstein, der Winter steht vor der Tür. Mit welchen Gefühlen sehen Sie den kommenden Wochen entgegen?
Nicholas Bornstein: Ich freue mich unglaublich auf den Winter. Gleichzeitig weiss ich auch, dass die Winter nicht mehr dieselben sind wie früher: Temperaturschwankungen, späterer Start, Regen auf 2000 Metern mitten im Winter oder auch Extremniederschläge sind Phänomene, die wir häufiger sehen werden – und schon sehen.
Sie setzen sich mit Protect Our Winters für die Berge und den Klimaschutz ein. Wie genau?
Mittels Kampagnen zur klimafreundlichen Mobilität oder unserem Projekt, mit dem wir lokales und saisonales Essen gemeinsam mit den Gästen in eine SAC-Hütte bringen. Aber auch mit Sensibilisierungsarbeit wie Auftritten an Events, Vorträgen bei Vereinen, Umweltbildungsarbeit bei Unternehmen und natürlich mit Kampagnen wie für die Wahlen 2023 oder die Abstimmung zum Klimaschutzgesetz.
Ketzerisch gefragt: Kann man den Winter bewahren?
Nein, aber wir können den Klimawandel eindämmen und unseren Nachfahren einen gesünderen Planeten überlassen. Und das Wichtigste: Man kann die Liebe der Menschen für die Berge dazu nutzen, etwas zu bewegen und sie für den Klimaschutz zu aktivieren. Das ist das Ziel unserer Organisation.
Wie ist Protect Our Winters Schweiz organisiert?
Wir sind ein Verein mit einem Vorstand und einer Geschäftsstelle mit vier Vollzeitangestellten. Dazu kommt eine wachsende Zahl von Mitgliedern und Botschaftern. Aktuell zählen wir in der Schweiz über 1000 Mitglieder. International sind es bereits mehrere Zehntausend.
POW arbeitet mit verschiedenen sogenannten «Alliances» zusammen – Botschafterinnen und Botschafter aus unterschiedlichen Bereichen. Was leisten diese?
Wir nutzen unsere Botschafterinnen und Botschafter, um unsere Themen und Botschaften in neue Zielgruppen zu bringen, unsere Kampagnen sichtbarer zu machen und gemeinsam Projekte umzusetzen. So nutzen wir sie auch für Vorträge oder Workshops. Oder wir führen gemeinsam mit Bergführern Skitouren durch und bringen so Interessierten die Bergwelt näher. Wir arbeiten aber auch mit Künstlerinnen und Künstlern zusammen, mit denen wir beispielsweise Produkt-Collabs machen. So haben wir mit der Schweizer Illustratorin Corinne Weidmann Trinkflaschen mit einer Illustration des Morteratsch-Gletschers bedruckt. Die Flaschen verkaufen wir bei uns im Webshop.
Ihr empfehlt allen, mit den öffentlichen Verkehrsmitteln in die Berge zu reisen. Gibt es auch Empfehlungen von euch, WO man Skifahren gehen soll? Gibt es bei euch eine Rangliste der nachhaltigsten Skigebiete?
Wir führen keine Rangliste, denn das wäre nicht ehrlich. Einen Impact haben alle Skigebiete, fast alle grossen Skigebiete in der Schweiz tun etwas fürs Klima, so beziehen viele 100 Prozent erneuerbaren Strom. Andermatt heizt zusätzlich auch klimaneutral mit lokalem Holz, Arosa setzt auf Wasserkraft bei der Produktion von Elektrizität, etc. Wer sich im Skisport der Nachhaltigkeit verschliesst, handelt gegen seine Geschäftsinteressen. Das heisst jedoch nicht, dass alles gut ist. Wir sind der Meinung, dass noch viel mehr gemacht werden muss. Gerade das Gastroangebot könnte vielerorts noch klimaschonender sein.
Es heisst, ihr seid «die Stimme der Outdoor-Community». Gibt es die überhaupt? Ist das nicht eine total heterogene Gruppe?
Wir haben zum Ziel, diese heterogene Gruppe zu vereinen und sie fürs Thema Klima zu mobilisieren. Das tun wir über ihre Leidenschaft für die Berge. Denn das vereint diese Gruppe: Sie lieben die Berge. Und wir wollen diese Liebe aktiv nutzen.
Auf Ihrer Website steht, dass Sie Bildung für die wichtigste Klimaschutzmassnahme halten. Ist es nicht so, dass wir eigentlich alle wüssten, was man tun und lassen sollte, aber nicht bereit dazu sind, zu verzichten?
Wir sind überzeugt, dass man immer noch mehr in Bildung investieren kann. Viele Leute wollen dem Thema Klima nicht immer mit der nötigen Offenheit begegnen. Und nein, im Gegenteil, Klimaschutz betreiben heisst keineswegs verzichten! Bildung heisst, sich im Klaren zu sein, was man selber beitragen kann, welche Optionen man als Bürgerin und Bürger im täglichen Leben hat, für wen man abstimmen kann, welche Kaufentscheide man wie beeinflussen kann etc. Bildung heisst auch, über neue Technologien informiert zu sein. Wenn Klimaschutz mit Verzicht gleichgesetzt wird, haben wir etwas falsch gemacht. Denn den Klimawandel zu bekämpfen, soll auch ökonomische Chancen eröffnen.
Was sind eure konkreten Ziele für nächstes Jahr?
Das sind einige! Die Stabilisierung unserer Geschäftsstelle, damit der Verein weiter gesund wachsen kann. Dann Akzente im Thema Mobilität setzen mit einem neuen Projekt. Und ganz generell aufzeigen, dass Klimaschutz nicht ins Links-Rechts-Schema passen muss, sondern dass es uns alle angeht und wir alle zu Lösungen beitragen können.
Mehr Informationen unter Protectourwinters.ch.
Protect Our Winters (POW), organisation fondée aux États-Unis, est également active en Suisse depuis quelque temps. Mais peut-on vraiment agir pour préserver l’hiver? Son directeur Nicholas Bornstein, fanatique de sports d’hiver, répond à nos questions.
Monsieur Bornstein, l’hiver est à nos portes. Avec quels sentiments abordez-vous les semaines à venir?
Je les attends avec énormément d’impatience. En même temps, je sais aussi que les hivers ne sont plus ce qu’ils étaient. Variations de température, démarrage plus tardif, pluie à 2000 mètres en pleine saison hivernale ou encore précipitations extrêmes sont des phénomènes que nous verrons – et voyons déjà – de plus en plus souvent.
Avec Protect Our Winters, vous vous engagez en faveur de la montagne et de la protection du climat. De quelle manière?
Par exemple au moyen de campagnes prônant une mobilité respectueuse du climat. Ou encore grâce à notre projet auprès d’une cabane du Club Alpin Suisse, où nous collaborons avec ses hôtes pour leur fournir des aliments locaux et de saison. Mais aussi par un travail de sensibilisation, comme des interventions lors d’événements, des discours auprès d’associations, de l’éducation à l’environnement au sein d’entreprises et, bien sûr, des campagnes, à l’instar de celles pour les élections de 2023 ou pour le vote de la loi sur la protection du climat.
Question provocatrice: peut-on vraiment préserver l’hiver?
Non, mais on peut limiter le changement climatique et laisser à nos descendants une planète plus saine. Le plus important, c’est de pouvoir utiliser l’amour des gens pour la montagne afin de faire bouger les choses et les inciter à protéger le climat. Il s’agit du but de notre organisation.
Comment Protect Our Winters Suisse est-elle organisée?
Nous sommes une association avec un comité directeur et un secrétariat, et avons quatre employés à plein temps. À cela s’ajoute un nombre croissant de membres et d’ambassadeurs. Actuellement, nous comptons plus de 1000 membres en Suisse. Au niveau international, ils sont déjà plusieurs dizaines de milliers.
POW travaille avec des ambassadeurs et ambassadrices issus de différents domaines. Quel est leur rôle?
Nous les utilisons pour faire connaître nos thématiques et passer nos messages à de nouveaux groupes cibles, pour rendre nos campagnes plus visibles et pour mettre en œuvre des projets communs. Nous avons également recours à eux lors de conférences ou d’ateliers. Nous organisons en outre des randonnées à ski avec des guides de montagne et faisons ainsi découvrir l’univers de la montagne aux personnes intéressées. Nous travaillons également avec des artistes. Nous réalisons, par exemple, des collaborations en lien avec des produits. Nous avons ainsi imprimé des gourdes avec le glacier de Morteratsch grâce au concours de l’illustratrice helvétique Corinne Weidmann. Nous vendons ensuite ces bouteilles dans notre boutique en ligne.
Vous conseillez à tout le monde de se rendre à la montagne en utilisant les transports publics. Avez-vous également des recommandations sur l’endroit où il convient de skier? Faites-vous un classement des stations de ski les plus durables?
Nous ne faisons pas de classement, car ce ne serait pas honnête. Tous les domaines skiables ont un impact, mais la majorité des grands domaines de Suisse font quelque chose en faveur du climat, par exemple en achetant de l’électricité 100% renouvelable. Andermatt se chauffe également de manière climatiquement neutre avec du bois local, Arosa mise sur l’énergie hydraulique pour la production d’électricité, etc. Celui qui, dans ce secteur, occulte la durabilité agit contre ses propres intérêts commerciaux. Cela ne signifie pas pour autant que tout va bien. Nous sommes d’avis qu’il faut en faire encore beaucoup plus. À de nombreux endroits, l’offre de restauration pourrait notamment être plus respectueuse du climat.
On dit que vous êtes «la voix de la communauté outdoor». Est-ce le cas? Ne s’agit-il pas plutôt d’un groupe totalement hétéroclite?
Nous avons pour objectif d’unir ce groupe hétérogène et de le mobiliser lorsqu’il s’agit d’aborder des thématiques relatives au climat. Nous le faisons au travers de la passion qui unit les membres de ce groupe: la montagne. Nous voulons utiliser activement l’amour qu’ils lui portent.
Sur votre site Internet, on peut lire que vous considérez l’éducation comme la mesure de protection climatique la plus importante. Ne savons-nous pas déjà tous ce qu’il faut faire ou non, sans pour autant être prêts à certains renoncements?
Nous sommes convaincus qu’il est toujours possible d’investir davantage dans l’éducation. Au moment d’aborder la thématique du climat, beaucoup de gens n’ont pas l’ouverture d’esprit nécessaire. Mais non, protéger le climat ne signifie en aucun cas renoncer, au contraire! L’éducation permet d’être conscient de ce que l’on peut faire soi-même, des options dont on dispose en tant que citoyen dans la vie quotidienne, de savoir pour qui on peut voter, quelles décisions d’achat vont influencer telle ou telle chose, etc. L’éducation, cela veut aussi dire être au fait des nouvelles technologies. Si la protection du climat est assimilée à un renoncement, nous n’aurons pas atteint notre objectif. Non, la lutte contre le changement climatique doit aussi ouvrir des opportunités économiques.
Quels sont vos objectifs concrets pour l’année prochaine?
Il y en a plusieurs. La stabilisation de notre siège social, afin que l’association puisse continuer à croître sainement. Ensuite, il s’agit de mettre l’accent sur le thème de la mobilité avec un nouveau projet. Et, de manière générale, de montrer que la protection du climat ne doit pas s’inscrire dans le schéma gauche-droite, mais qu’elle nous concerne tous et que nous pouvons tous contribuer à trouver des solutions.
Plus d’informations sur www.protectourwinters.ch
Protect Our Winters è il nome di un’associazione fondata negli Stati Uniti che da qualche tempo è attiva anche in Svizzera. Ma è davvero possibile proteggere l’inverno? L’amministratore delegato e amante degli sport invernali Nicholas Bornstein risponde alle nostre domande.
Signor Bornstein, l’inverno è alle porte. Con quale stato d’animo affronterà le prossime settimane?
Nicholas Bornstein: Non vedo davvero l’ora dell’arrivo dell’inverno. Al contempo so bene che gli inverni di oggi non sono più come quelli di una volta: sbalzi di temperatura, inizio tardivo, piogge a 2000m nel bel mezzo dell’inverno ma anche precipitazioni estreme sono fenomeni che vediamo già e vedremo sempre più spesso.
Con Protect Our Winters intende proteggere le montagne e combattere i cambiamenti climatici. In che modo?
Grazie a campagne a favore della mobilità sostenibile e grazie ai nostri progetti in cui condividiamo pasti preparati con ingredienti locali e di stagione con gli ospiti di una capanna CAS. Ma anche tramite un lavoro di sensibilizzazione, la partecipazione a eventi e conferenze di altre associazioni, un lavoro di formazione ambientale presso le imprese e naturalmente con le campagne politiche come quelle per le elezioni 2023 o per la votazione sulla legge per la protezione del clima.
Domanda terre-à-terre: è possibile salvare l’inverno?
No, ma possiamo mettere un freno ai cambiamenti climatici e lasciare un pianeta più pulito a chi verrà dopo di noi. E la cosa più importante: è possibile far leva sull’amore delle persone per la montagna per smuovere le acque e far sì che si attivino per la protezione del clima. Questo è l’obiettivo della nostra organizzazione.
Com’è organizzata Protect Our Winters Svizzera?
Siamo un’associazione con un consiglio di amministrazione e una sede e contiamo quattro impiegati a tempo pieno. In più abbiamo un numero crescente di membri e ambasciatori. Attualmente in Svizzera contiamo più di 1000 membri. A livello internazionale sono invece diverse decine di migliaia.
POW collabora con diverse cosiddette «Alliances», ossia ambasciatori da svariati settori. Come funziona questo meccanismo?
Sfruttiamo i nostri ambasciatori per portare i nostri temi e messaggi a nuovi gruppi target, per rendere più visibili le nostre campagne e attuare progetti comuni. Collaboriamo anche per presentazioni e workshop oppure organizziamo congiuntamente tour sciistici con guide alpine per avvicinare gli interessati al mondo della montagna. Collaboriamo anche con numerosi artisti con i quali creiamo prodotti in co-branding: insieme all’illustratrice svizzera Corinne Weidmann abbiamo ad esempio stampato delle borracce con un’illustrazione del ghiacciaio del Morteratsch che attualmente sono in vendita nel nostro shop online.
Consigliate a tutti di recarsi in montagna utilizzando i mezzi pubblici. Avete anche qualche raccomandazione su dove andare a sciare? Esiste una classifica delle stazioni sciistiche più sostenibili?
Non abbiamo una classifica, non sarebbe corretto. Tutte le stazioni sciistiche hanno un impatto sull’ambiente ma quasi tutte le grandi stazioni in Svizzera fanno qualcosa per proteggere l’ambiente: molte utilizzano il 100 per cento di elettricità da fonti rinnovabili, Andermatt riscalda il comprensorio in modo sostenibile con legna locale, Arosa punta sull’energia idrica per la produzione di elettricità, eccetera. Negli sport invernali, chi punta sulla sostenibilità agisce contro i propri interessi economici. Ma ciò non significa che va tutto bene. Riteniamo che ci sia ancora molto da fare: molte stazioni ad esempio potrebbero organizzare l’offerta gastronomica in modo molto più sostenibile.
Dite di essere «la voce della community outdoor». Ne esiste veramente una? Non è un gruppo troppo eterogeneo?
Il nostro obiettivo è unire questo gruppo eterogeneo e mobilitarlo per il clima facendo leva sulla loro passione per la montagna. È ciò che unisce questo gruppo: l’amore per la montagna. E noi miriamo a sfruttare attivamente questo amore.
Sul vostro sito si legge che organizzate corsi di formazione sulle più importanti misure di protezione del clima. Ma la verità non è che tutti sappiamo cosa dovremmo e non dovremmo fare ma non siamo pronti a rinunciare?
Siamo convinti che si potrebbe investire ancora di più nella formazione. Molte persone non sono sempre pronte ad affrontare il tema del clima con la necessaria apertura mentale. E no, al contrario: gestire i cambiamenti climatici non significa rinunciare! Formarsi in questo ambito significa essere in chiaro su come si può contribuire personalmente, quali sono le opzioni a nostra disposizione come cittadini nella vita di tutti i giorni, per chi votare, quali decisioni hanno un’influenza quando facciamo acquisti, eccetera. Formarsi significa anche essere informati sulle nuove tecnologie. Se compariamo la protezione del clima alla rinuncia, stiamo facendo qualcosa di sbagliato. In effetti, lottare contro i cambiamenti climatici apre anche nuove opportunità economiche.
Quali sono i vostri obiettivi concreti per il prossimo anno?
Ne abbiamo parecchi! La stabilizzazione della nostra società, in modo che la nostra associazione possa crescere in modo sano. Grazie all’accento posto sul tema della mobilità, avvieremo un nuovo progetto. E in generale, vogliamo dimostrare che la protezione del clima non deve forzatamente rientrare in uno schema destra contro sinistra ma ci riguarda tutti e tutti possiamo contribuire a trovare soluzioni adeguate.
Maggiori informazioni su protectourwinters.ch.