L'ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard remet le Green Business Award à Pascal Bieri, cofondateur de Planted. Photo : Jan Hellmann

"Nous avons trop peu investi dans les renouvelables"

«Wir haben zu wenig in die Erneuerbaren investiert»

«Nous n’avons pas assez investi dans les énergies renouvelables»

«Abbiamo investito troppo poco nelle energie rinnovabili»

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La start-up alimentaire Planted a remporté le Green Business Award. Un entretien avec la présidente du jury et ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard sur les start-ups, le changement énergétique et pourquoi elle zappe parfois les médias.

WSZ : Vous êtes présidente du jury du Green Business Award. Comment se fait-il qu'une start-up déjà établie comme Planted soit arrivée en tête du classement ?

Doris Leuthard : Le fait que l'entreprise soit établie sur le marché a effectivement suscité des discussions. L'alimentation va toutefois devenir un méga-sujet dans les années à venir. Planted a prouvé que des alternatives à la viande sont possibles et qu'elles peuvent être rapidement mises à l'échelle. Nous avons été impressionnés par leurs valeurs, la recherche et la mise en œuvre industrielle.

Quelle est l'importance des start-ups pour la Suisse ?

Extrêmement important. Les grandes entreprises sont souvent des machines lourdes ou se contentent d'optimiser ce qui existe déjà. Les start-up, en revanche, arrivent avec des idées transversales qui parfois ne fonctionnent pas non plus. Nous, les Suisses, aimons bien la pensée sécuritaire, mais sans courage et sans idées innovantes, nous ne pouvons pas avancer.

La jeune génération est-elle donc plus courageuse ?

Cela joue certainement un rôle, car elle s'oriente plutôt vers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, où le degré d'innovation est plus élevé et où l'échec fait partie du processus. Mais en Suisse, les grandes entreprises ont aussi remarqué que les start-ups sont nécessaires - elles mettent beaucoup de capital à disposition. La symbiose entre la grande économie et la jeune génération est probablement une recette pour l'avenir. Des distinctions comme le Green Business Award offrent une motivation supplémentaire.

La Suisse a-t-elle raté le virage énergétique ?

Ces dernières années, nous avons effectivement trop peu investi dans les énergies renouvelables. Nous avons connu de nombreuses années de croissance économique, de prospérité et d'emploi, et l'énergie n'était pas un facteur de coût particulièrement pertinent. Maintenant, nous devons apprendre rapidement que le mazout et les combustibles bon marché ne sont pas l'avenir et que nous devons faire plus pour faire des renouvelables une ressource forte.

Qui a sous-investi ?

Surtout l'économie. Il faut les grandes entreprises pour produire de l'électricité [avec du photovoltaïque, ndlr] à hauteur de térawattheures. Il y a une marge de progression dans l'économie. Il y a aussi encore trop d'incitations négatives dans le système, par exemple lorsque les propriétaires de maisons qui ont installé des panneaux solaires sont pénalisés par le fait que les cantons augmentent la valeur du bâtiment ou qu'ils doivent payer des taxes aux communes après coup.

Même les compagnies d'électricité n'investissent dans le développement des énergies renouvelables que si cela est financièrement rentable. Ne serait-il pas temps d'investir plutôt dans l'avenir ?

Je suis d'accord avec vous. Tout ce qui est semi-public ou public a une fonction d'exemple, et ce sont les impôts qui sont utilisés. Je trouve par exemple que c'est une horreur de voir la quantité de gaz que l'on consomme encore dans la ville de Zurich. De même, on parle depuis des années du stockage power-to-gas avec la même infrastructure, mais rien n'est fait. Cela prend trop de temps.

Où voyez-vous les plus grands défis de la transition énergétique ?

En matière de protection de la nature et du paysage. Les éoliennes seraient très bien pour l'hiver, mais elles suscitent une énorme résistance en Suisse alémanique. J'espère cependant toujours que l'on pourra construire deux ou trois parcs. Pour les cours d'eau, il faut rester prudent, mais le Parlement a trouvé un compromis acceptable entre utilisation et protection. En ce qui concerne les surfaces solaires sur les terrains libres, je suis partagé.

Avez-vous le sentiment que nous faisons suffisamment d'efforts pour réussir le changement ?

Je pense que oui. En raison des prix plus élevés, nous constatons un changement jusque dans les PME. Lorsque l'énergie devient un facteur de coût important pour les entreprises, elles optimisent les processus et pensent à la pompe à chaleur, à la récupération de chaleur ou au photovoltaïque. Si le changement est là dans la tête, c'est gagné.

En lisant les médias, on a l'impression que nous ne sommes plus qu'en crise. Comment gérez-vous cela ?

Je suis toujours un junkie de l'actualité, mais comme beaucoup de gens, avec le temps, je ne lis plus les nouvelles ou je zappe quand on ne parle que de crises. Une société a aussi besoin de confiance et de moyens pour sortir de la crise.

La question de l'énergie vous fait-elle peur ?

Je pense que nous pouvons gérer la situation, même si notre réseau électrique est vulnérable, en cas de problèmes en Allemagne par exemple. Notre approvisionnement en énergie est globalement bon. Ce qui m'inquiète, c'est quand les gens ne savent plus comment payer leurs factures.

Qu'est-ce qui vous préoccupe personnellement dans le domaine de l'avenir énergétique ?

Nous devons nous éloigner du "plus, plus, plus" et nous devons nous diversifier encore plus. La prospérité connaîtra sans doute un creux entre-temps. Mais nous sommes des gens intelligents, nous avons une bonne formation, nous pouvons nous permettre un peu moins de prospérité. Si nous contribuons à la Suisse de demain, où les gens se porteront bien plus tard grâce à une autre forme d'économie, je serai satisfait.

L'ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard. Photo : zVg/Marc Wetli

WSZ: Sie sind Präsidentin der Jury des Green Business Award. Wieso hat es ein bereits etabliertes Start-up wie Planted auf den Siegerplatz geschafft?

Doris Leuthard: Dass die Firma auf dem Markt etabliert ist, hat tatsächlich Diskussionen ausgelöst. Ernährung wird in den nächsten Jahren jedoch ein Megathema werden. Planted hat bewiesen, dass Alternativen zu Fleisch möglich sind und sie schnell skaliert werden können. Uns haben ihre Wertehaltung, die Forschung und die industrielle Umsetzung beeindruckt.

Wie wichtig sind Start-ups für den Standort Schweiz?

Extrem wichtig. Grosse Unternehmen sind oft schwerfällige Maschinen oder sie optimieren nur das Bestehende. Start-ups kommen dagegen mit queren Ideen, die manchmal auch nicht funktionieren. Wir Schweizer haben das Sicherheitsdenken gerne, aber ohne Mut und innovative Ideen kommen wir nicht weiter.

Ist die junge Generation also mutiger?

Das spielt sicher mit, denn sie orientiert sich eher an den USA und Grossbritannien, wo ein höherer Innovationsgrad besteht und Scheitern Teil des Prozesses ist. In der Schweiz haben Grossunternehmen aber auch gemerkt, dass es die Start-ups braucht – sie stellen viel Kapital zur Verfügung. Die Symbiose zwischen Grosswirtschaft und der jungen Generation ist wahrscheinlich ein Rezept für die Zukunft. Auszeichnungen wie der Green Business Award bieten zusätzliche Motivation.

Hat die Schweiz die Energiewende verschlafen?

In den letzten Jahren haben wir tatsächlich zu wenig in die erneuerbaren Energien investiert. Wir hatten viele Jahre Wirtschaftswachstum mit Wohlstand und Arbeitsplätzen, Energie war ein nicht besonders relevanter Kostenfaktor. Nun müssen wir rasch lernen, dass billiges Heizöl und Brennstoffe nicht die Zukunft sind und wir mehr tun müssen, um die Erneuerbaren als starke Ressource zu etablieren.

Wer hat zu wenig investiert?

Vor allem die Wirtschaft. Es braucht die Grossunternehmen, um Strom [mit Fotovoltaik, Anm. d. Red.] in der Menge von Terrawattstunden zu produzieren. Bei der Wirtschaft herrscht Luft nach oben. Auch gibt es noch zu viele negative Anreize im System, zum Beispiel wenn Hausbesitzerinnen und -besitzer, die Solarmodule installiert haben, bestraft werden, indem die Kantone den Gebäudewert erhöhen oder sie nachträglich den Gemeinden Abgaben zahlen müssen.

Sogar Stromunternehmen investieren in den Ausbau der Erneuerbaren nur, wenn es sich finanziell rechnet. Wäre es nicht an der Zeit, stattdessen in die Zukunft zu investieren?

Ich stimme Ihnen bei. Alles, was halbstaatlich oder in der öffentlichen Hand ist, hat eine Vorbildfunktion, und es sind Steuergelder, die eingesetzt werden. Ich finde es zum Beispiel einen Horror, wie viel Gas man in der Stadt Zürich noch verbraucht. Auch ist seit Jahren von der Power-to-Gas-Speicherung mit der gleichen Infrastruktur die Rede, aber nichts ist passiert. Das dauert zu lange.

Wo sehen Sie die grössten Herausforderungen für den Energiewandel?

Beim Natur- und Landschaftsschutz. Windkraftanlagen wären für den Winter sehr gut, aber sie führen in der Deutschschweiz zu enormem Widerstand. Ich hoffe aber immer noch, dass man zwei, drei Parke bauen kann. Bei den Gewässern sollte man sorgfältig bleiben, doch das Parlament hat einen vertretbaren Kompromiss zwischen Nutzung und Schutz gefunden. Was die Solarflächen auf den freien Flächen betrifft, bin ich gespalten.

Haben Sie das Gefühl, wir unternehmen genug, um den Wandel zu schaffen?

Ich denke schon. Wegen der höheren Preise sehen wir einen Wandel bis hinunter zu den KMU. Wenn die Energie für Unternehmen zu einem relevanten Kostenfaktor wird, optimieren sie Prozesse und denken an die Wärmepumpe, die Wärmerückgewinnung oder die Fotovoltaik. Wenn der Wandel im Kopf da ist, ist es geschafft.

Wer die Medien liest, hat das Gefühl, wir befänden uns nur noch in Krisen. Wie gehen Sie damit um?

Ich bin zwar immer noch ein News-Junkie, aber wie viele Leute lese ich die Nachrichten mit der Zeit nicht mehr oder zappe weg, wenn nur von Krisen die Rede ist. Eine Gesellschaft braucht auch Zuversicht und Wege aus der Krise.

Macht das Energiethema Ihnen selbst Angst?

Ich glaube, dass wir mit der Situation umgehen können, auch wenn unser Stromnetz anfällig ist, wenn es etwa in Deutschland zu Problemen kommt. Unsere Energieversorgung ist insgesamt gut. Sorgen mache ich mir, wenn die Leute nicht mehr wissen, wie sie ihre Rechnungen bezahlen sollen.

Was beschäftigt Sie persönlich beim Thema Energiezukunft?

Wir müssen wegkommen vom «mehr, mehr, mehr» und wir müssen noch mehr diversifizieren. Beim Wohlstand wird es zwischenzeitlich wohl eine Delle geben. Doch wir sind gescheite Leute, wir haben gute Ausbildungen, wir können uns ein bisschen weniger Wohlstand leisten. Wenn wir einen Beitrag für die Schweiz von morgen leisten, wo es später den Leuten mit einer anderen Art des Wirtschaftens gut geht, bin ich zufrieden.

Alt-Bundesrätin Doris Leuthard. Foto: zVg/Marc Wetli

«Nous sommes le futur»: Vous êtes présidente du jury du Green Business Award. Comment se fait-il qu’une start-up déjà établie comme Planted soit arrivée en tête du classement?

Doris Leuthard: Ce point a en effet suscité des discussions. L’alimentation va toutefois devenir un sujet capital dans les années à venir. Planted a prouvé que des alternatives à la viande sont possibles et qu’elles peuvent rapidement se concrétiser. Nous avons été impressionnés par les valeurs, la recherche et la mise en œuvre industrielle de Planted.

En Suisse, quel est le rôle des start-ups?

Il est extrêmement important, car les grandes entreprises sont souvent de grosses machines difficiles à bouger ou qui se contentent d’optimiser ce qui existe déjà. Les start-ups, en revanche, arrivent avec des idées transversales, même si elles ne fonctionnent pas toujours. Nous, les Suisses, nous aimons la pensée sécuritaire, mais sans courage et idées innovantes, nous ne pouvons pas avancer.

La jeune génération est-elle plus courageuse?

C’est vraisemblable, dans la mesure où elle est plutôt orientée vers les États-Unis et la Grande-Bretagne, où le degré d’innovation est plus élevé et où l’échec fait partie du processus. Cela dit, en Suisse, les grandes entreprises ont aussi remarqué que les start-ups sont nécessaires – elles mettent donc beaucoup de capitaux à disposition. La symbiose entre la grande économie et la jeune génération est probablement une recette d’avenir. Des distinctions comme le Green Business Award offrent d’ailleurs une motivation supplémentaire.

La Suisse a-t-elle raté le tournant énergétique?

Ces dernières années, nous avons effectivement trop peu investi dans les énergies renouvelables. Nous avons connu de nombreuses années de croissance économique, de prospérité et d’emplois, et l’énergie n’était pas un facteur de coût particulièrement important. Nous devons maintenant rapidement apprendre que le mazout et les combustibles bon marché n’incarnent pas l’avenir et faire davantage pour que les énergies renouvelables deviennent une ressource forte.

Qui a sous-investi?

L’économie, avant tout. Il faut de grandes entreprises pour produire de l’électricité (grâce au photovoltaïque, ndlr) à hauteur de térawattheures. L’économie a donc une marge de progression. Il y a en outre encore trop de facteurs dissuasifs dans le système, comme par exemple lorsque les propriétaires de maisons disposant de panneaux solaires se voient pénalisés quand les cantons augmentent la valeur du bâtiment ou quand ils doivent payer après coup des taxes aux communes.

Même les entreprises d’électricité n’investissent dans le développement des énergies renouvelables que si cela s’avère financièrement rentable. Ne faudrait-il pas juste le faire par souci d’un avenir meilleur?

Je suis d’accord avec vous. Tout ce qui est semi-public ou public, où l’on utilise l’argent des impôts, joue un rôle d’exemple. C’est notamment horrible de voir la quantité de gaz que l’on consomme encore dans la ville de Zurich. On parle aussi, depuis des années, du stockage power-to-gas avec la même infrastructure, mais rien ne se fait. On perd trop de temps.

Où voyez-vous les plus grands défis de la transition énergétique?

Au niveau de la protection de la nature et du paysage. Les éoliennes seraient très utiles durant l’hiver, mais elles suscitent une énorme résistance en Suisse alémanique. J’espère toutefois toujours que l’on pourra construire deux ou trois parcs. Pour les cours d’eau, il faut rester prudent, mais le Parlement a trouvé un compromis acceptable entre utilisation et protection. Et en ce qui concerne les surfaces solaires sur les terrains libres, je suis partagée.

Avez-vous le sentiment que nous faisons suffisamment d’efforts pour mener à bien cette transition?

Oui. En raison de l’augmentation des prix, nous constatons un changement jusque dans les PME. Lorsque l’énergie devient un facteur de coût pertinent pour les entreprises, elles optimisent les processus et pensent à la pompe à chaleur, à la récupération de chaleur ou au photovoltaïque. Si le changement est dans les esprits, c’est gagné.

En lisant les médias, on a l’impression que nous sommes perpétuellement en crise. Comment gérez-vous cela?

Je suis toujours un junkie de l’information, mais, comme beaucoup de gens, avec le temps, je ne lis plus les nouvelles ou zappe lorsque l’on ne parle que de crises. Une société a aussi besoin de confiance et de moyens permettant de sortir de ces crises.

La question énergétique vous fait-elle peur?

Nous pouvons gérer la situation, même si notre réseau électrique est vulnérable en cas de problèmes en Allemagne, par exemple. Mais notre approvisionnement en énergie est globalement bon. Ce qui m’inquiète surtout, c’est de voir des personnes qui ne peuvent plus régler leurs factures.

Qu’est-ce qui vous préoccupe personnellement en matière d’avenir énergétique?

Nous devons nous éloigner du «plus, plus, plus» et nous diversifier encore davantage. En ce qui concerne notre prospérité, il y aura sans doute, à un moment donné, un creux. Mais nous sommes des personnes intelligentes qui bénéficions d’une bonne formation, et nous pouvons donc nous permettre d’être un peu moins prospères. Si nous contribuons à une Suisse dans laquelle les gens se portent bien grâce à une autre forme d’économie, cela sera pour moi une satisfaction.

L’ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard. Photo: zVg/Marc Wetli

Noi Siamo il Futuro: Lei è presidente della giuria del Green Business Award. Come mai a vincere è stata una start-up già affermata come Planted?

Doris Leuthard: Il fatto che l’impresa sia già affermata sul mercato ha in effetti generato numerose discussioni. Nei prossimi anni, l’alimentazione diventerà tuttavia un tema di estrema importanza. Planted ha dimostrato che esistono alternative alla carne e che la svolta può avvenire velocemente. A impressionarci sono stati i loro valori, la ricerca e l’attuazione a livello industriale.

Quanto sono importanti le start-up per la Svizzera?

Estremamente importanti. Le grandi imprese sono spesso monolitiche e ottimizzano solo ciò che già esiste. Le start-up al contrario si fondano su idee non convenzionali che talvolta possono anche non funzionare. Noi svizzeri amiamo molto la sicurezza ma senza coraggio e idee innovative non potremmo continuare ad avanzare.

Le giovani generazioni sono quindi più coraggiose?

È sicuramente un fattore importante. I giovani si ispirano a Stati Uniti e Gran Bretagna che presentano il grado più alto di innovazione e dove il fallimento è considerato parte del processo. Le grandi imprese in Svizzera si sono inoltre accorte di aver bisogno delle start-up e mettono a disposizione molto capitale. La simbiosi tra la macroeconomia e le giovani generazioni è proprio la ricetta per un futuro radioso. I riconoscimenti come il Green Business Award offrono ulteriore motivazione.

La Svizzera dormiva mentre avveniva la svolta energetica?

Negli ultimi anni abbiamo effettivamente investito troppo poco nelle energie rinnovabili. Abbiamo avuto tanti anni di crescita economica con benessere e disponibilità di posti di lavoro: l’energia non era un fattore di costo particolarmente rilevante. Ora dobbiamo imparare velocemente che in futuro nafta e carburanti non saranno economici e dobbiamo fare di più per affermare le energie rinnovabili come risorsa forte.

Chi ha investito troppo poco?

Soprattutto il settore economico. Servono le grandi imprese per produrre elettricità [grazie al fotovoltaico, n. d. r.] nell’ordine dei terawattora. L’economia ha grandi margini di miglioramento. Ci sono tuttavia ancora troppi stimoli negativi nel sistema come nel caso in cui i proprietari di case che hanno installato un impianto fotovoltaico vengono «sanzionati» dal fatto che i Cantoni aumentano il valore dell’immobile e di conseguenza aumentano le tasse da versare ai Comuni.

Anche le imprese elettriche investono nelle energie rinnovabili solo quando è finanziariamente lucrativo. Non è forse arrivato il momento di investire nel futuro?

Sono d’accordo con voi. Tutto ciò che è parastatale o nelle mani dello Stato deve rappresentare un esempio da seguire e sono i soldi delle imposte a venir utilizzati. Trovo ad esempio orripilante quanto gas venga ancora utilizzato dalla città di Zurigo. Inoltre, da molti anni si parla della tecnologia Power-to-Gas da impiegare con la stessa infrastruttura ma nulla si muove. Ci sta volendo troppo tempo.

Dove vede le maggiori sfide per la svolta energetica?

Nella protezione della natura e del paesaggio. Gli impianti eolici sarebbero ottimi per la stagione invernale ma nella Svizzera tedesca la resistenza del pubblico è enorme. Spero comunque che sarà possibile costruire almeno due o tre parchi eolici. Per quanto riguarda le acque, occorre restare cauti. Il Parlamento ha tuttavia trovato un compromesso viabile tra sfruttamento e protezione. In merito al solare sulle superfici libere, sono combattuta.

Ha la sensazione che stiamo facendo abbastanza per attuare la svolta?

Penso di sì. A causa dell’aumento dei prezzi, vediamo una svolta in tutte le imprese fino alle PMI. Se l’energia diventa un fattore di costo rilevante per le imprese, queste ottimizzeranno i processi e inizieranno a considerare le pompe di calore, lo sfruttamento del calore residuo e il fotovoltaico. Quando la svolta diventa un pensiero concreto, è fatta.

Leggendo i media si ha la sensazione che ci troviamo sempre e solo in crisi. Come gestisce questa situazione?

Sono sempre stata una persona assetata di notizie ma, come molti altri, al giorno d’oggi non leggo più le notizie o cambio canale se si parla sempre e solo di crisi. Una società ha bisogno di fiducia e soluzioni per risolvere le crisi.

Il tema dell’energia le fa paura?

Penso che riusciremo a gestire la situazione anche se la nostra rete energetica potrebbe traballare se dovessero esserci problemi in Germania. Il nostro approvvigionamento di energia è buono nel complesso. Mi preoccupa invece cosa potrebbe succedere se la gente non dovesse più sapere come riuscire a pagare la bolletta.

Di cosa si occupa personalmente per il tema del futuro dell’energia?

Dobbiamo allontanarci dal concetto «ancora, ancora e ancora» e anche imparare a diversificare maggiormente. Il nostro benessere comincia a presentare qualche crepa. Siamo però un popolo intelligente, abbiamo ottime formazioni e possiamo permetterci un po’ di benessere in meno. Se riusciremo a offrire il nostro contributo per far sì che i cittadini di domani possano beneficiare di un altro tipo di economia, sarò soddisfatta.

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Première publication: 
11.10.2022
  | Dernière mise à jour: 
11.10.2022

Planted

La start-up alimentaire Planted a été fondée en 2019 en tant que spin-off de l'ETH. Elle a développé des méthodes pour reproduire la texture de la viande à partir de matières premières végétales et naturelles comme les pois ou l'avoine, sans utiliser d'additifs ni d'arômes artificiels. La gamme de produits comprend des alternatives sans viande comme le pulled pork, le poulet ou l'escalope viennoise. L'entreprise, désormais bien établie, emploie actuellement 180 personnes.

Prix de l'entreprise verte

Le prix Prix de l'entreprise verte est décerné chaque année depuis 2019. Il récompense les start-ups qui apportent une contribution notable à la protection du climat et de l'environnement grâce à la durabilité de leur entreprise, à l'innovation écologique et à leur succès économique.

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