Dans un rapport, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies expliquent ceci: «Pour atteindre les objectifs climatiques, les émissions de méthane doivent être réduites d’un tiers. Une alimentation avec une faible proportion de viande et de produits laitiers est associée à des émissions de gaz à effet de serre plus faibles.» En Suisse, 4% de la population se nourrit déjà de manière végétarienne et 0,6% de façon végétalienne. Et cette tendance est à la hausse.
Chez Coop, un burger sur cinq est végétalien
Ce trend se reflète dans les rayons de Migros et de Coop. «Au cours des quatre dernières années, notre assortiment à base de végétaux a augmenté de près de la moitié», explique Nadine Riedener, Brand Group Manager chez Coop. Le détaillant a publié début 2022 son deuxième «Plant Based Food Report». On y apprend qu’un franc sur cinq dépensé pour des burgers l’est pour des variantes sans viande. Il y a quatre ans, c’était encore un sur 17. La proportion est similaire pour les alternatives végétales à la saucisse de Lyon et au lait. «Le développement de ces produits a explosé au cours des deux dernières années, explique Nadia Riedener. Nous partons du principe que le marché continuera à croître.»
Migros, aussi, propose déjà plus de 1000 produits végétaliens. «Nous en inventons sans cesse de nouveaux, explique sa porte-parole, Cristina Maurer. Nous voulons ainsi surprendre nos client-e-s et faciliter la vie de celles et ceux qui souhaitent renoncer de temps à autre à des produits d’origine animale.» Récemment, le détaillant a lancé le premier œuf dur au monde entièrement végétalien.
Une Suisse sans viande d’ici 2050
En avril 2022, dix think tanks suisses de premier plan se sont penchés sur la manière de freiner le changement climatique. La position des futurologues de l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI) est que la Suisse doit s’affranchir de la viande d’ici 2050. «Nous n’aurons pas d’autre choix que de passer à des protéines alternatives», souligne Christine Schäfer, du GDI. Le document de travail précise que «la viande issue de la production conventionnelle sera un jour pour nos petits-enfants ce que la cassette audio est pour nous aujourd’hui: une relique hors du temps». On peut également faire une analogie entre le changement alimentaire et le tournant énergétique, où l’on passe des combustibles fossiles aux énergies alternatives.
Mais ce scénario peut-il devenir réalité? En 2021, Boston Consulting a partagé avec ses investisseurs ses prévisions sur l’avenir des substituts de viande et de lait. D’après ce cabinet international, la part de marché mondiale pourrait atteindre 22% d’ici 2035. Toutefois, la croissance dépendra également des conditions générales. Que faut-il faire pour exploiter ce potentiel? La position des spécialistes est claire: «Une taxation globale des émissions de gaz à effet de serre et la redistribution des subventions agricoles.»
In einem Bericht erklären die Wissenschaftler des UN-Weltklimarats: Um die Klimaziele zu erreichen, muss der Ausstoss von Methan um einen Drittel reduziert werden. «Eine Ernährung mit einem geringen Anteil an Fleisch und Milchprodukten wird mit geringeren Treibhausgasemissionen in Verbindung gebracht.» In der Schweiz ernähren sich bereits heute vier Prozent der Bevölkerung vegetarisch und 0,6 Prozent vegan – Tendenz steigend.
Jeder fünfte Coop-Burger ist vegan
Dieser Trend zeigt sich in den Regalen von Migros und Coop. «Unser pflanzenbasiertes Sortiment ist in den letzten vier Jahren um fast die Hälfte gewachsen», sagt Nadine Riedener, Brand Group Manager bei Coop. Die Detailhändlerin veröffentlichte Anfang 2022 den zweiten «Plant Based Food Report». Darin zeigt sich: Inzwischen wird jeder fünfte Franken bei Burgern mit fleischlosen Varianten gemacht. Vor vier Jahren war es noch jeder siebzehnte. Ähnlich hoch ist der Anteil bei den pflanzenbasierten Alternativen von Lyonerwurst und Milch. «Die Entwicklung ist in den letzten zwei Jahren durch die Decke gegangen», so Riedener. «Wir gehen davon aus, dass der Markt weiterhin wachsen wird».
Auch die Migros hat schon heute über 1000 vegane Produkte im Angebot. «Wir tüfteln immer wieder neue Produkte aus», erklärt Mediensprecherin Cristina Maurer. «So wollen wir unsere Kundinnen und Kunden überraschen und die Hürde, um auch mal auf tierische Produkte zu verzichten, möglichst tief halten.» Vor kurzem lancierte der Detailhändler das weltweit erste hart gekochte Ei, das komplett vegan ist.
Fleischfreie Schweiz bis 2050
Im April 2022 widmeten sich zehn führende Schweizer Think-Tanks der Frage, wie der Klimawandel zu bremsen ist. Die Position der Zukunftsforschenden des Gottlieb Duttweiler Institut (GDI): Die Schweiz soll bis 2050 fleischfrei sein. «Wir werden keine andere Wahl haben, als auf alternative Proteine umzustellen», so Christine Schäfer vom GDI. Und im Arbeitspapier heisst es: «Fleisch aus konventioneller Produktion wird für unsere Enkelkinder dereinst das sein, was für uns heute die Audio-Kassette ist: ein aus der Zeit gefallenes Relikt». Die Ernährungswende geschehe analog zur Energiewende, wo der Wechsel von fossilen Brennstoffen auf alternative Energien passiere.
Kann dieses Szenario aufgehen? 2021 teilte die Boston Consulting ihre Prognosen zur Zukunft von Fleisch- und Milchersatzprodukten mit ihren Investoren: Der globale Marktanteil könnte bis zum Jahr 2035 auf bis zu 22 Prozent steigen. Allerdings hänge das Wachstum auch von den Rahmenbedingungen ab. Was ist nötig, um das Potential auszuschöpfen? Die Position der Berater ist klar: «Eine umfassende Besteuerung von Treibhausgasemissionen und die Umverteilung von Agrarsubventionen».