Si des installations photovoltaïques étaient posées sur un tiers des surfaces des bâtiments et des infrastructures disponibles, la Suisse pourrait produire jusqu’à 53 térawattheures d’électricité par an. Photo: zVg/Helion

«Le développement du solaire doit être multiplié par quatre»

«Der Solarausbau muss vervierfacht werden»

points
|
3
minutes de lecture

L’entreprise Helion a mis sur pied un modèle qui permettrait d’approvisionner la Suisse en électricité presque exclusivement grâce à l’énergie solaire – et sans qu’il soit nécessaire d’aménager des surfaces aujourd’hui libres. Noah Heynen, CEO d’Helion, nous explique ce qu’il faut pour cela.

La sécurité de l’approvisionnement en électricité est actuellement, en Suisse, un sujet sous haute tension! Pénurie, effondrement des réseaux, voire black-out, les scénarios catastrophes ne manquent pas. D’un autre côté, il y a le changement climatique et le développement des énergies renouvelables, qui est d’ailleurs souvent bloqué. On nous répète en outre que l’électricité verte ne suffira jamais à recharger toutes les voitures électriques et à faire fonctionner les pompes à chaleur.

Ein Thema sorgt in der Schweiz aktuell für Hochspannung: die Versorgungssicherheit. Strommangellage, Zusammenbrüche von Netzwerken bis hin zu Black-outs – an Horrorszenarien mangelt es nicht. Auf der anderen Seite stehen der Klimawandel und der Ausbau der erneuerbaren Energien, der oft blockiert ist. Der grüne Strom würde nie reichen, um alle E-Autos zu laden und Wärmepumpen zu betreiben, lautet das Credo.

Pas de partenaire pour cette catégorie d'article.

«Faux», répond Noah Heynen, CEO et cofondateur d’Helion, l’une des plus grandes entreprises suisses dans le domaine des énergies renouvelables. Avec son «modèle Helion», cette société a conçu un scénario qui table, d’ici 2050, sur un approvisionnement de la Suisse en électricité qui est presque exclusivement solaire.

La thèse développée? Si un tiers de toutes les surfaces de toitures, de façades et d’infrastructures disponibles était équipé d’installations photovoltaïques, 53 térawattheures par an pourraient provenir de l’énergie solaire d’ici 2050. Ce qui serait plus que suffisant. Mais pour que le modèle Helion fonctionne, certaines conditions doivent être remplies, comme l’explique Noah Heynen dans cette interview.

Pourquoi le modèle Helion est-il nécessaire?

Nous manquons d’électricité, des black-out menaceront à partir de 2025, 75% de l’énergie est importée de l’étranger, souvent de régions problématiques, et, en plus, une catastrophe environnementale se profile. Dans ce contexte, nous devons donc aller de l’avant et plus loin que ce que demande la Confédération.

Décrivez-nous brièvement le modèle Helion…

Il repose sur trois piliers: le développement massif des installations photovoltaïques sur les infrastructures et les bâtiments existants, la transformation du surplus en carburants synthétiques et en hydrogène, et l’intégration intelligente de la mobilité électrique. Si des installations photovoltaïques sont installées sur un tiers des surfaces disponibles, nous atteindrons une production annuelle de 53 térawattheures. De fait, il ne serait pas nécessaire de construire sur des surfaces aujourd’hui libres. Une étude de l’Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) a confirmé ce potentiel.

Les synfuels et l’hydrogène servent au stockage pour l’hiver?

Un stockage pour l’hiver n’est nécessaire qu’à partir de 2040, et dans une faible mesure. Leur production augmente surtout la sécurité d’approvisionnement, car ils peuvent être mélangés avec d’autres sources d’énergie et donc être utilisés de diverses manières.

S’agissant de ces carburants, on évoque un rendement extrêmement mauvais, eu égard à leur mode de production.

Pour les cellules solaires aussi, il y a 15 ans, il y avait des oiseaux de mauvais augure qui disaient que «le photovoltaïque ne marche pas et que l’électromobilité ne fonctionne pas». Pourtant, le rendement du photovoltaïque n’a cessé d’augmenter, tandis que son prix baissait. Ce n’est généralement qu’une question de temps avant que les gens adhèrent.

D’où viendra l’électricité en hiver?

Même les jours d’hiver, il y a de la lumière. Nous tablons sur un tiers de rendement par rapport au reste de l’année. S’il y a suffisamment d’installations photovoltaïques, l’électricité produite suffira. Les voitures électriques, avec leurs super-batteries d’une capacité de plus de 100 kilowattheures, serviront au stockage intermédiaire et à la stabilisation du réseau électrique.

Où se situent les plus grands défis?

Le développement de l’énergie solaire doit être multiplié par quatre, et le lancement des constructions immédiat. Pour cela, nous avons besoin de 21’000 spécialistes supplémentaires d’ici 2050. Cette extension doit en outre être financée, c’est pourquoi une majoration des prix du réseau doit être faite. Nous parlons ici de 30 francs par ménage et par an. Nous devons aussi alléger la bureaucratie, car actuellement, nous sommes face à un patchwork de 720 tarifs différents. Nous passons autant de temps à remplir des formulaires qu’à construire.

Pourquoi avez-vous de l’espoir?

L’Institut d’études de marché GFS a constaté que la population suisse veut que cela aille plus vite. Et comme les experts disent que c’est possible, augmentons la cadence pour répondre aux attentes du peuple.

«Nous devons alléger la bureaucratie», déclare Noah Heynen, CEO d’Helion. Photo: zVg/Helion

«Falsch», sagt Noah Heynen, CEO und Mitbegründer von Helion, eines der grössten Schweizer Unternehmen im Bereich der erneuerbaren Energien. Mit dem sogenannten «Helion-Modell» hat das Unternehmen ein Szenario entworfen, das die fast alleinige Versorgung der Schweiz durch Solarstrom bis 2050 beschreibt.

Die These: Würde ein Drittel aller verfügbaren Dach-, Fassaden- und Infrastrukturflächen mit PV-Anlagen bestückt, könnten bis 2050 pro Jahr 53 Terrawattstunden allein aus der Solarstromproduktion stammen. Mehr als genug. Damit das Helion-Modell funktioniert, müssten indessen Bedingungen erfüllt sein, erklärt Noah Heynen im Interview.

Wieso braucht es das Helion-Modell?

Wir haben zu wenig Strom, ab 2025 drohen Black-outs. 75 Prozent der Energie wird aus dem Ausland importiert, oft auch aus problematischen Regionen. Zudem droht eine Umweltkatastrophe. Wir müssen also vorwärtsmachen und weitergehen, als es der Bund verlangt.

Beschreiben Sie kurz das Helion-Modell.

Es steht auf drei Pfeilern: dem massiven Ausbau der PV-Anlagen auf Gebäuden und bestehenden Infrastrukturen, der Umwandlung des Überschusses in synthetische Treibstoffe (Synfuels) und Wasserstoff und der intelligenten Einbindung der Elektromobilität. Wenn auf einem Drittel der verfügbaren Flächen PV-Anlagen stehen, kommen wir auf eine Jahresleistung von 53 Terrawattstunden. Freiflächen müssten damit nicht überbaut werden. Eine Studie der ZHAW hat das Potenzial bestätigt.

Synfuels und Wasserstoff dienen der Speicherung für den Winter?

Eine Speicherung für den Winter braucht es erst sehr spät, ab 2040 und in geringem Umfang. Ihre Herstellung erhöht zusätzlich die Versorgungssicherheit mit vielfältig einsetzbaren Energiequellen.

Bei diesen Treibstoffen spricht man von einem äusserst schlechten Wirkungsgrad für die Herstellung.

Auch bei Solarzellen gab es vor 15 Jahren Schwarzmaler: ‹PV geht nicht. Elektromobilität geht nicht›, hiess es einst. Der Wirkungsgrad von PV stieg stetig, während der Preis sank. Es ist meist nur eine Frage der Zeit, bis es dann doch geht.

Woher kommt denn der Strom im Winter?

Auch an Wintertagen gibt es Licht, wir rechnen mit einem Drittel der Ausbeute. Sind genügend PV-Anlagen vorhanden, reicht der Strom. Die E-Autos mit ihren Superbatterien von mehr als 100 Kilowattstunden Kapazität dienen der Zwischenspeicherung und der Stabilisierung Stromnetzes.

Wo liegen die grössten Herausforderungen?

Der Solarausbau muss vervierfacht werden – mit einem sofortigen Baubeginn. Dazu benötigen wir bis zu 21'000 zusätzliche Fachkräfte bis 2050. Der Ausbau muss zudem finanziert werden, deshalb muss der Netzzuschlag erhöht werden. Wir sprechen von 30 Franken pro Haushalt pro Jahr. Und wir müssen die Bürokratie verschlanken: Aktuell haben wir einen Flickenteppich von 720 verschiedenen Tarifen. Wir verbringen gleich viel Zeit mit dem Ausfüllen von Formularen, wie mit dem Bauen.

Wo sehen Sie Hoffnung?

Das Marktforschungsinstitut GFS hat festgestellt, dass die Schweizer Bevölkerung mehr Tempo will. Die Experten sagen, es geht mehr. Das Volk sagt, es will mehr.

«Wir müssen die Bürokratie verschlanken», sagt Helion-CEO Noah Heynen. Foto: zVg/Helion
Première publication: 
27.5.2022
  | Dernière mise à jour: 
27.5.2022

Qui se cache derrière Helion?

Fondée en 2008, la société Helion est considérée comme le leader du marché suisse dans le domaine des énergies renouvelables. En 2015, Helion a rejoint le groupe Alpiq, qui appartient, quant à lui, au groupe de construction français Bouygues Construction depuis 2018. Helion emploie 430 collaborateurs sur six sites différents et est spécialisée dans le photovoltaïque, les pompes à chaleur, le stockage d’électricité ainsi que l’électromobilité. Noah Henyen est le CEO et cofondateur d’Helion.

Participer au sondage
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Sélectionnez une réponse

Super ! Vous gagnez:

0
points
Échanger mes points

Quel dommage !

0
Réessayez tout de suite.
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Sélectionnez une réponse

Super ! Vous gagnez:

points
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Super ! Vous gagnez:

0
points
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.

Partagez cet article

Plus d'articles