En Suisse, le potentiel de production d’électricité à partir d’éoliennes est nettement plus élevé que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Sur la photo, le parc éolien le plus haut de Suisse, sur le Nufenen. Photo: REUTERS/Denis Balibouse
In Svizzera, il potenziale di produzione di elettricità sfruttando l’energia eolica è molto più elevato di quanto ritenuto finora. Nell’immagine: il parco eolico più elevato della Svizzera sulla Nufenen. Foto: REUTERS/Denis Balibouse
Il serait possible de produire huit fois plus d'électricité à partir du vent
Das Achtfache an Strom aus Wind wäre möglich
On devrait pouvoir produire huit fois plus d’électricité à partir du vent
Sarebbe possibile produrre otto volte tanta energia eolica
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Selon une étude de la Confédération, la moitié des besoins en électricité de la Suisse pourrait être couverte par de l'électricité d'origine éolienne. Les surfaces forestières et le Plateau offrent un potentiel particulier.
Die Hälfte des Schweizer Strombedarfs könnte mit Strom aus der Windkraft gedeckt werden, besagt eine Studie des Bundes. Besonderes Potenzial bieten Waldflächen und das Mittelland.
Selon une étude de la Confédération récemment publiée, la moitié des besoins en électricité de la Suisse pourrait être couverte par de l’électricité d’origine éolienne. Les surfaces forestières offrent d’ailleurs un potentiel particulièrement intéressant.
Il potenziale è particolarmente elevato nelle aree boschive. Uno studio recentemente pubblicato dall’Ufficio federale dell’energia mostra che la metà del fabbisogno di elettricità in Svizzera potrebbe essere coperto con l’energia eolica.
Lorsque la Confédération a fait calculer les potentiels énergétiques pour l'énergie éolienne et solaire en 2012, le potentiel de l'énergie produite par les installations éoliennes était encore modeste : On attribuait au vent un potentiel de 3,7 térawattheures (TWh) d'électricité par an. Le potentiel de l'énergie solaire a été chiffré à 15,5 TWh par an, soit cinq fois plus. A titre de comparaison, la consommation d'électricité en Suisse s'élèvera à près de 58,1 TWh en 2021.
réalisée par l'Office fédéral de l'énergie nouvelle analyse commandée est parvenue à une conclusion remarquable : l'étude, réalisée par l'entreprise météorologique bernoise Meteotest et publiée fin août, estime que le potentiel éolien est huit fois plus élevé. Si tout le potentiel éolien était exploité, 29,5 térawattheures d'électricité pourraient être produits en Suisse uniquement grâce au vent, ce qui correspond à plus de la moitié de la consommation d'électricité suisse de l'année dernière.
Le potentiel massivement plus élevé n'est pas dû à un vent plus fort. La méthode de calcul est également restée la même : l'atlas éolien de 2019 a servi de base de données et les vitesses de vent régionales à 100 et 150 mètres au-dessus du sol ont été prises en compte dans le calcul. Selon l'étude, d'autres facteurs expliquent ce potentiel plus élevé.
Plus d'électricité, moins de protection de la nature
Ainsi, d'une part, de grands progrès ont été réalisés dans la technique des éoliennes. Elles peuvent aujourd'hui utiliser l'énergie du vent de manière beaucoup plus efficace qu'il y a dix ans. De nouveaux types d'éoliennes ont également été développés, spécialement adaptés à l'utilisation dans les régions intérieures. Pour cette étude, les calculs ont été effectués avec différents types d'éoliennes adaptés à la topographie et aux conditions de vent.
De plus, les bases légales ont changé. La loi sur l'énergie de 2018 autorise l'installation d'éoliennes dans des zones qui en étaient auparavant exclues, comme les forêts, les corridors faunistiques, les parcs naturels régionaux d'importance nationale et d'autres zones.
Les zones d'habitation, les inventaires nationaux pour la protection de la nature et du paysage, les zones de construction et bien d'autres choses encore ont été exclues. Les intérêts de la société ont changé, explique l'étude. La production d'énergies renouvelables est aujourd'hui considérée comme plus importante que la protection de la nature.
Plus de vent en hiver
Le potentiel des régions forestières est donc particulièrement élevé : selon les calculs, il s'élève à 14,8 térawattheures d'électricité par an. Le potentiel régional le plus important se trouve sur le Plateau avec plus de 20 TWh par an, suivi du Jura et des vallées alpines avec 9,1 TWh. Au niveau des cantons, c'est Berne qui possède le plus grand potentiel avec environ sept TWh, suivi de Vaud avec près de six TWh.
L'analyse montre également que les éoliennes produisent plus d'électricité pendant le semestre d'hiver que pendant le semestre d'été - 19 térawattheures pendant la saison froide. La raison en serait des vents à grande échelle comme la bise ou le vent d'ouest, qui soufflent plus fort en automne et en hiver. En revanche, en été et au printemps, ce sont plutôt des vents thermiques locaux qui agissent.
Als der Bund 2012 die Energiepotenziale für Wind- und Sonnenenergie berechnen liess, war das Potenzial für Energie aus Windanlagen noch bescheiden: Dem Wind wurde ein Potenzial von 3,7 Terawattstunden (TWh) Strom pro Jahr zugeschrieben. Das Solarstrom-Potenzial wurde mit 15,5 TWh pro Jahr beziffert – dem Fünffachen. Zum Vergleich: Im Jahr 2021 wurden in der Schweiz knapp 58,1 TWh Strom verbraucht.
Eine vom Bundesamt für Energie neu in Auftrag gegebene Analyse ist nun zu einem bemerkenswerten Schluss gelangt: Die Studie, die vom Berner Wetterunternehmen Meteotest erstellt und Ende August veröffentlicht wurde, schätzt das Windpotenzial um das Achtfache höher ein. Würde das gesamte Windpotenzial ausgeschöpft, könnten in der Schweiz allein mit Wind 29,5 Terawattstunden Strom erzeugt werden – was mehr der Hälfte des letztjährigen schweizerischen Stromverbrauchs entspricht.
Das massiv höhere Potenzial liegt nicht etwa am stärkeren Windaufkommen. Auch die Berechnungsmethode blieb gleich: Als Datengrundlage diente der Windatlas aus dem Jahr 2019, in die Berechnung flossen die regionalen Windgeschwindigkeiten auf 100 und 150 Metern über dem Boden ein. Für das höhere Potenzial sorgen laut der Studie andere Faktoren.
Mehr Strom, weniger Naturschutz
So wurden einerseits grosse Fortschritte bei der Technik der Windanlagen gemacht. Sie können die Energie des Windes heute viel effizienter nutzen als vor zehn Jahren. Auch wurden neue Arten von Windanlagen entwickelt, die sich speziell für den Einsatz im Binnenland eignen. Für die Studie wurde mit verschiedenen, an die Topografie und Windverhältnisse angepassten Turbinentypen gerechnet.
Zudem haben sich die gesetzlichen Grundlangen verändert. Das Energiegesetz aus dem Jahr 2018 erlaubt die Installation von Anlagen in zuvor davon ausgeschlossenem Gebieten, beispielsweise Waldflächen, Wildtierkorridoren, regionalen Naturpärken von nationaler Bedeutung und weiteren Flächen.
Weiterhin ausgeschlossen wurden indessen Wohnzonen, nationale Inventare für Natur- und Landschaftsschutz, Bauzonen und mehr. Die gesellschaftliche Interessenslage habe sich verändert, erklärt die Studie. Der Produktion erneuerbarer Energien werde mehr heute Gewicht gegenüber dem Naturschutz beigemessen.
Mehr Wind im Winter
Also besonders hoch wird das Potenzial in Waldgebieten angegeben – es beträgt laut Berechnung 14,8 Terawattstunden Strom pro Jahr. Das grösste regionale Potenzial besteht mit über 20 TWh pro Jahr im Mitteland, gefolgt vom Jura und den Alpentälern mit 9,1 TWh. Auf die Kantone heruntergebrochen besitzt Bern mit rund sieben TWh das grösste Potenzial, gefolgt von Waadt mit knapp sechs TWh.
Die Analyse zeigt auch auf, dass Windkraftanlagen im Winterhalbjahr mehr Strom produzieren als im Sommerhalbjahr – 19 Terawattstunden in der kalten Jahreszeit. Der Grund dafür seien grossräumige Winde wie die Bise oder der Westwind, die im Herbst und Winter stärker blasen. Im Sommer und Frühjahr wirken hingegen eher lokale thermische Winde.
En 2012, lorsque la Confédération a demandé le calcul des potentiels énergétiques pour l’éolien et le solaire, l’énergie issue d’installations éoliennes affichait un score très modeste, puisqu’on attribuait au vent une capacité de 3,7 térawattheures (TWh) d’électricité par an, contre 15,5 TWh au solaire pour la même période, soit cinq fois plus. À titre comparatif, la Suisse consommait près de 58,1 TWh d’électricité en 2021.
Mais une nouvelle analyse, commandée par l’Office fédéral de l’énergie à l’entreprise météorologique bernoise Meteotest et publiée fin août, estime que la capacité de l’éolien est huit fois plus élevée. Ainsi, si l’ensemble du potentiel éolien était exploité, 29,5 térawattheures d’électricité pourraient être produits en Suisse uniquement grâce au vent. Un chiffre qui correspond à plus de la moitié de la consommation d’électricité suisse de l’année dernière.
Ce retour en grâce de l’éolien n’est ni dû à une plus grande quantité de vent, ni même à une autre méthode de calcul, puisque cette dernière se base toujours sur les données et les vitesses de vent régionales à 100 et 150 mètres au-dessus du sol que l’on trouve dans l’atlas des vents, en l’occurrence celui de 2019. Non, selon cette étude, d’autres facteurs expliquent ce potentiel plus élevé.
Plus d’électricité, moins de protection de la nature
D’une part, de grands progrès ont été réalisés dans la technique des éoliennes. Aujourd’hui, elles peuvent en effet utiliser l’énergie du vent de manière beaucoup plus efficace qu’il y a dix ans. D’autre part, de nouveaux types d’éoliennes ont été développés, spécialement adaptés à une utilisation à l’intérieur des terres. Les calculs de cette étude ont été effectués avec différentes éoliennes, mais toutes conçues pour répondre au mieux à la topographie et aux conditions de vent.
Les bases légales ont en outre changé. La loi sur l’énergie de 2018 autorise désormais l’installation d’éoliennes dans des zones où c’était auparavant prohibé, comme les forêts, les corridors faunistiques, les parcs naturels régionaux d’importance nationale ainsi que d’autres surfaces.
Les zones d’habitation, les inventaires nationaux de protection de la nature et du paysage ou encore les zones constructibles ne sont en revanche toujours pas concernés. L’étude explique que les intérêts de la société ont évolué et que la production d’énergies renouvelables a pris le pas sur la protection de la nature.
Davantage de vent en hiver
Les régions forestières sont particulièrement intéressantes. D’après les calculs effectués, elles pourraient permettre de produire 14,8 TWh d’électricité par an. Le potentiel régional le plus important se trouve dans le Moyen-Pays, avec plus de 20 TWh par an. Suivent le Jura et les vallées alpines, avec 9,1 TWh. Au niveau cantonal, Berne mène le bal, avec un potentiel d’environ 7 TWh, juste devant Vaud, avec près de 6 TWh.
L’analyse montre également que les installations éoliennes produisent plus d’électricité en hiver qu’en été – 19 TWh pendant la saison froide. La raison? Cela tiendrait aux vents de grande ampleur comme la bise ou le vent d’ouest, qui soufflent plus fort en automne et en hiver. En revanche, en été et au printemps, ce sont plutôt des vents thermiques locaux qui dominent.
Quando, nel 2012, la Confederazione ha commissionato uno studio sul potenziale dell’energia eolica e solare, quello degli impianti eolici era ancora modesto: al vento è stato attribuito un potenziale di 3,7 terawattora (TWh) di elettricità all’anno. Il potenziale dell’energia solare è invece stato stimato a 15,5 TWh all’anno, cinque volte tanto. Per intenderci: nel 2021 il consumo di elettricità in Svizzera ammontava a quasi 58,1 TWh.
Una nuova analisi commissionata dall’Ufficio federale dell’energia è arrivata ora a una conclusione sorprendente: lo studio, realizzato dall’impresa meteorologica bernese Meteotest e pubblicato a fine agosto, valuta che il potenziale dell’energia eolica sia oggi ben otto volte più elevato. Se questo potenziale fosse sfruttato appieno, in Svizzera potrebbero essere prodotti 29,5 terawattora di elettricità solo con l’energia eolica, ossia più della metà del consumo svizzero di elettricità dello scorso anno.
Questo potenziale così elevato non deriva da una maggiore potenza del vento. Anche il metodo di calcolo è rimasto uguale: la base di dati è costituita dall’atlante eolico del 2019 e nei calcoli sono stati inserite le velocità dei venti rilevate a livello regionale a 100 e 150 metri da terra. Secondo lo studio, l’elevato potenziale deriva da altri fattori.
Più elettricità, meno protezione per l’ambiente
I progressi fatti in materia di tecnologia degli impianti eolici sono ad esempio stati importanti. Al giorno d’oggi è possibile sfruttare l’energia del vento in maniera molto più efficiente rispetto a dieci anni fa. Sono stati inoltre sviluppati nuovi tipi di impianti eolici che si adattano alla perfezione all’impiego nell’entroterra. Per lo studio sono state tenute in considerazione turbine diverse e adattate alla topografia e ai movimenti del vento.
Sono cambiate anche le condizioni quadro a livello legale. La nuova legge sull’energia del 2018 permette l’installazione di impianti eolici in aree prima vietate come ad esempio aree boschive, corridoi faunistici, parchi naturali regionali di importanza nazionale e altre superfici.
Sono state incluse anche aree urbane, aree designate nell’inventario nazionale per la protezione della natura e dei paesaggi, zone edificabili e molte altre. L’interesse sociale è cambiato, spiega lo studio, e la produzione di energie rinnovabili ha oggi un peso maggiore rispetto alla protezione della natura.
Più vento in inverno
Il potenziale delle zone boschive è risultato essere particolarmente elevato: secondo lo studio, ammonta a 14,8 terawattora di elettricità all’anno. A livello regionale, il potenziale maggiore, con oltre 20 TWh all’anno, è stato rilevato nell’Altopiano, seguito dal Giura e dalle valli alpine con 9,1 TWh. Facendo una suddivisione a livello cantonale, Berna ha il potenziale maggiore con circa sette TWh, seguito da Vaud con quasi sei TWh.
L’analisi mostra inoltre che gli impianti eolici producono più elettricità in inverno che in estate: 19 terawattora nella stagione invernale. Il motivo sono i forti venti come la Bise e i venti occidentali che soffiano con maggiore intensità in autunno e in inverno. In estate e in primavera troviamo invece più spesso venti termici locali.