Au Zentrum Paul Klee aussi, la durabilité est un thème important. Par exemple lors du transport des œuvres d'art. Photo : Unsplash

Les musées suisses sur la voie du développement durable

Schweizer Museen auf Nachhaltigkeits-Kurs

Les musées suisses sur la voie de la durabilité

I musei sono spesso già sostenibili ma c’è ancora tanto potenziale

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En tant que gardiens du passé, les musées sont souvent durables en soi. Mais qu'en est-il de leur avenir ? "Happy Museums" se penche sur cette question. La directrice Laura Amstutz donne un aperçu des ambitions et des défis.

Laura Amstutz, qu'en est-il, de manière générale, de la durabilité des musées suisses ?

La mission d'un musée est de collecter et de conserver. On peut donc dire qu'un musée est déjà en soi quelque chose de durable. Mais il y a certainement encore du potentiel. Par exemple dans les expositions : Que se passe-t-il avec le matériel utilisé, une fois l'exposition terminée ? Est-il encore utilisé, se déplace-t-il, est-il recyclé ou jeté ?

Laura Amstutz, wie steht es, mal ganz grundsätzlich, um die Nachhaltigkeit von Schweizer Museen?

Der Auftrag eines Museums ist es, zu sammeln und zu bewahren. Man kann also sagen: Ein Museum an sich ist schon etwas Nachhaltiges. Es gibt aber sicher noch Potential. Zum Beispiel bei den Ausstellungen: Was passiert mit dem verwendeten Material, wenn die Ausstellung zu Ende ist? Wird es weiter gebraucht, wandert es weiter, wird es recycelt oder weggeworfen?

Laura Amstutz, qu’en est-il, de manière générale, de la durabilité des musées suisses?

La mission d’un musée est de collecter et de conserver. On peut donc dire qu’un musée est déjà en soi quelque chose de durable. Mais il y a certainement encore du potentiel. Par exemple en ce qui concerne les expositions: qu’advient-il du matériel utilisé une fois l’exposition terminée? Est-il réutilisé, transmis ailleurs, recyclé ou jeté?

Laura Amstutz, a che punto è fondamentalmente la sostenibilità dei musei svizzeri?

Il compito di ogni museo è quello di collezionare e conservare. Si può quindi dire che un museo è già sostenibile di per sé. C’è però ancora tanto potenziale da sfruttare ad esempio per quanto riguarda l’esposizione: cosa succede ai materiali utilizzati quando la mostra è finita? Vengono riutilizzati, spediti da qualche parte, riciclati o gettati nell’immondizia?

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Entreposer ?

C'est une option, mais nous connaissons cela à la maison : on veut déjà tout garder pour en avoir besoin un jour, mais cela prend de la place. Et l'espace prend aussi de l'électricité, de l'énergie et de l'argent. De plus, si l'on veut recycler une exposition, il faut compter environ 30 % de frais de personnel supplémentaires. Ce sont des défis qui peuvent être en partie relevés, mais qui ne sont pas toujours faciles à relever.

Ne pourrait-on pas simplement concevoir des expositions de manière durable dès le départ ?

Il y a des musées qui le font. Le Musée de la communication de Berne a travaillé à 90 pour cent avec des matériaux réutilisés dans son exposition "Planetopia". Il en a fait un thème : il a indiqué d'où venaient les objets, par exemple de la brocante. Il faut dire que cela correspondait bien à l'exposition. D'ailleurs, l'exposition se poursuit jusqu'au 23 juillet.

Quels musées sont déjà en bonne voie en matière de durabilité ?

Les petits musées. Ils ont moins de ressources, le mobilier pour les objets exposés reste généralement le même pendant des années. Et ils ne présentent pas une exposition après l'autre.

C'est d'ailleurs dans la nature des choses que les petits musées ont une empreinte plus faible. Qu'en est-il des grands établissements ?

L'année dernière, nous avons organisé une journée d'impulsion sur le thème "Exposer de manière durable". Dans ce contexte, la restauratrice du Zentrum Paul Klee a expliqué lors d'une interview que les tableaux très précieux sont normalement transportés dans des caisses à double paroi et dites "climatiques", qui prennent beaucoup de place. Elle a découvert que la double paroi n'est pas toujours nécessaire et que les tableaux prennent ainsi moins de place dans l'avion. Cela permet également d'économiser de l'énergie. Cela vaut la peine de remettre en question les normes.

Quel est le rôle de "Happy Museums" dans ce contexte ?

Nous sommes d'une part un point de contact pour mettre en relation les musées et les idées et rendre visibles les bons exemples. Nous organisons régulièrement des journées d'impulsion sur différents thèmes de durabilité. Nous travaillons actuellement sur un calculateur de CO2 spécialement conçu pour les musées.

La durabilité peut être interprétée de différentes manières. Comment "Happy Museums" comprend-il ce terme ?

Notre objectif est que les musées en Suisse deviennent plus durables - sur le plan écologique, social et économique. Pour l'instant, nous nous concentrons sur l'aspect écologique. Nous procédons de manière participative : Ce ne sont pas les la direction de Happy Museums décide, mais nous demandons aux gens qui sont sur le terrain ce dont ils ont besoin pour pouvoir être plus durables. Au début, il y avait l'idée de faire un certificat pour les musées. Mais en discutant avec eux, nous avons découvert que ce n'était pas vraiment ce qu'ils demandaient.

Mais alors ?

Il faut d'abord établir des faits - et pour cela, nous avons besoin de chiffres. Nous ne savons par exemple pas combien de CO2 émet un musée, qu'il soit grand ou petit. C'est pourquoi nous développons actuellement le calculateur de CO2. Lorsque nous aurons des chiffres, nous pourrons prendre des mesures et en mesurer concrètement les résultats.

Dans quelle mesure les musées suisses sont-ils ouverts lorsqu'il s'agit d'être plus durables ?

Les institutions culturelles se penchent souvent très tôt sur des thèmes de société. C'est pourquoi on rencontre beaucoup d'ouverture avec ce thème. Mais bien sûr, c'est toujours une question de ressources.

La prochaine journée d'impulsion que vous organisez est consacrée à la durabilité sociale. Qu'est-ce que cela signifie ?

Il s'agit ici d'un point de vue interne : dans le secteur culturel, de nombreuses personnes travaillent à de petits taux d'occupation ou sur la base de projets. Nous voulons poser la question du précariat culturel. Le thème de la participation sera également abordé dans un atelier : Quelle est la diversité des musées ? Qui a accès au secteur culturel ? Comment amenons-nous différents types de personnes au musée et comment celles-ci contribuent-elles à façonner le musée ? Cette vision interne a également un impact sur les expositions elles-mêmes, sur la définition des thèmes. Cela aussi, c'est la durabilité.

Et enfin, parce que les musées ne peuvent pas sauver le monde à eux seuls : Comment peut-on contribuer à la durabilité en tant que visiteur d'un musée ?

C'est une discussion passionnante dans le cadre du développement du calculateur de CO2 : Faut-il prendre en compte le trajet des visiteurs ?? Où s'arrête-t-on ? Mais quoi qu'il en soit, il est toujours bon de se déplacer en transports publics. On peut alors se poser la question suivante : est-ce que je cours toujours vers les expositions les plus récentes ou est-ce que je visite de temps en temps un musée dont les expositions durent plus longtemps ?

Laura Amstutz, directrice de "Happy Museums". Photo : Happy Museums

Einlagern?

Das ist eine Option, aber wir kennen das von zu Hause: Man will schon alles behalten, um es mal wieder zu brauchen, aber das benötigt Platz. Und Platz braucht auch wieder Strom, Energie und Geld. Dazu kommt: Wenn man eine Ausstellung wiederverwerten will, muss man mit ungefähr 30 Prozent Mehrkosten für Personal rechnen. Das sind Herausforderungen, die zum Teil lösbar sind, aber nicht immer einfach.

Könnte man Ausstellungen nicht einfach von vornherein nachhaltig konzipieren?

Es gibt Museen, die das tun. Das Berner Museum für Kommunikation hat in seiner «Planetopia»-Ausstellung zu 90 Prozent mit wiederverwendeten Materialien gearbeitet. Das hat man auch zum Thema gemacht: Es wurde markiert, woher die Sachen kamen – etwa aus der Brockenstube. Dazu muss man sagen, dass es natürlich gut zur Ausstellung gepasst hat. Übrigens läuft sie noch bis zum 23. Juli.

Welche Museen sind denn grundsätzlich schon gut unterwegs in Sachen Nachhaltigkeit?

Kleine Museen. Sie haben weniger Ressourcen, das Mobiliar für die Ausstellungsobjekte bleibt meist dasselbe für Jahre. Und sie zeigen nicht eine Ausstellung nach der anderen.

Das liegt ja auch in der Natur der Sache, dass kleinere Museen einen geringeren Fussabdruck haben. Wie steht es um die grossen Häuser?

Im vergangenen Jahr führten wir einen Impulstag zum Thema «Nachhaltig ausstellen» durch. Die Restauratorin vom Zentrum Paul Klee erklärte in diesem Zusammenhang im Interview, dass sehr wertvolle Gemälde normalerweise in platzeinnehmenden, doppelwandigen und sogenannten Klimakisten transportiert werden. Sie fand heraus, dass die Doppelwandigkeit nicht immer nötig ist und dass die Gemälde so weniger Platz im Flugzeug benötigen. Auch so kann Energie eingespart werden. Es lohnt sich, Standards zu hinterfragen.

Welche Rolle spielt «Happy Museums» dabei?

Wir sind einerseits eine Anlaufstelle, um Museen und Ideen zu verbinden und gute Beispiele sichtbar zu machen. Wir veranstalten regelmässig Impulstage zu unterschiedlichen Nachhaltigkeitsthemen. Gerade arbeiten wir an einem CO2-Rechner speziell für Museen.

Nachhaltigkeit kann ja verschieden ausgelegt werden. Wie versteht «Happy Museums» den Begriff?

Unser Ziel ist, dass Museen in der Schweiz nachhaltiger werden – ökologisch, sozial, ökonomisch. Momentan konzentrieren wir uns auf den ökologischen Aspekt. Wir gehen partizipativ vor: Nicht die Geschäftsführung von Happy Museums entscheidet, sondern wir fragen die Leute, die im Feld sind, was sie brauchen, um nachhaltiger sein zu können. Zuerst gab es die Idee, ein Zertifikat für Museen zu machen. Aber in Gesprächen fanden wir heraus, dass das nicht wirklich gefragt ist.

Sondern?

Zuerst müssen Fakten geschaffen werden – und dafür brauchen wir Zahlen. Wir wissen zum Beispiel gar nicht, wie viel CO2 ein Museum ausstösst, egal ob gross oder klein. Darum entwickeln wir jetzt den CO2-Rechner. Wenn wir Zahlen haben, können wir Massnahmen treffen und deren Erfolg dann auch konkret ablesen.

Wie offen sind Schweizer Museen denn, wenn es darum geht, nachhaltiger zu sein?

Kulturinstitutionen befassen sich oft schon frühzeitig mit gesellschaftlichen Themen. Deshalb stösst man mit diesem Thema auf viel Offenheit. Aber natürlich ist es immer auch eine Ressourcenfrage.

Der nächste Impulstag, den Sie veranstalten, dreht sich um soziale Nachhaltigkeit. Was ist damit gemeint?

Hier geht es um die Innensicht: In der Kulturbranche arbeiten viele Menschen in Kleinpensen oder projektbasiert. Wir wollen die Frage nach dem Kulturprekariat stellen. Auch das Thema Teilhabe wird in einem Workshop behandelt: Wie divers sind Museen? Wer hat überhaupt Zugang zur Kulturbranche? Wie bringen wir verschiedene Arten von Menschen ins Museum und wie gestalten diese das Museum auch mit? Diese Innensicht hat auch wieder eine Auswirkung auf die Ausstellungen selbst, die Themensetzung. Auch das ist Nachhaltigkeit.

Und zum Schluss, weil die Museen die Welt nicht alleine retten können: Wie kann man als Besucherin oder als Besucher eines Museums zur Nachhaltigkeit beitragen?

Das ist eine spannende Diskussion bei der Entwicklung des CO2-Rechners: Soll der Anfahrtsweg der Besuchenden eingerechnet werden? Wo hört man da auf? Aber so oder so: Mit dem öffentlichen Verkehr anreisen ist immer gut. Dann kann man sich auch selber bewusst fragen: Renne ich immer auf die neuesten Ausstellungen, oder besuche ich auch mal ein Museum, das längere Ausstellungszeiten hat?

Laura Amstutz, Geschäftsleiterin von «Happy Museums». Foto: Happy Museums

Et le stocker?

C’est une option, mais on sait bien comment ça se passe: on veut tout garder au cas où on en aurait à nouveau besoin un jour, mais cela prend de la place. Et l’espace nécessite de l’électricité, de l’énergie et de l’argent. En outre, si l’on veut réutiliser une exposition, il faut compter environ 30% de coûts supplémentaires en personnel. Ce sont des défis qui sont en partie surmontables, mais qui ne sont pas toujours faciles à relever.

Ne pourrait-on pas simplement concevoir les expositions de manière durable dès le départ?

Certains musées le font. Le Musée de la communication de Berne a, par exemple, réalisé l’exposition «Planetopia» à près de 90% avec des matériaux recyclés. Cela a même été mis en avant: l’origine des objets a été indiquée, par exemple s’ils provenaient d’une brocante. Il faut dire que cela correspondait très bien à l’exposition, qui est d’ailleurs encore visible jusqu’au 23 juillet.

Quels musées sont déjà en bonne voie en matière de durabilité?

Les petits musées. Ils disposent de moins de ressources, le mobilier des expositions reste généralement le même pendant des années. Et ils n’enchainent pas les expositions les unes après les autres.

C’est dans la nature des choses que l’empreinte des petits musées soit plus faible. Qu’en est-il des grandes institutions?

L’année dernière, nous avons organisé une journée de réflexion sur le thème «Exposer durablement». Dans ce contexte, la restauratrice du Zentrum Paul Klee a expliqué lors d’une interview que les tableaux de grande valeur sont généralement transportés dans des caisses climatisées à double paroi particulièrement volumineuses. Elle a toutefois découvert que la double paroi n’est pas toujours nécessaire et que les tableaux prennent ainsi moins de place dans l’avion. Cela permet aussi d’économiser de l’énergie. Il vaut la peine de remettre en question les normes établies.

Quel rôle joue «Happy Museums» dans tout cela?

Nous sommes notamment un point de contact pour mettre en relation les musées et les idées et rendre visibles les bons exemples. Nous organisons régulièrement des journées de réflexion sur différents thèmes liés au développement durable. Nous travaillons actuellement sur un calculateur de CO₂ spécialement conçu pour les musées.

La durabilité peut être interprétée de différentes manières. Comment «Happy Museums» comprend ce terme?

Notre objectif est de rendre les musées en Suisse plus durables, d’un point de vue écologique, social et économique. Pour le moment, nous nous concentrons sur l’aspect écologique. Nous adoptons une approche participative: ce ne sont pas les dirigeants de Happy Museums qui décident, mais nous demandons aux personnes sur le terrain ce dont elles ont besoin pour pouvoir être plus durables. Au départ, l’idée était de créer un certificat pour les musées. Mais lors des discussions, nous nous sommes rendu compte que cela ne correspondait pas vraiment à une demande.

Alors quoi?

Il faut d’abord établir des faits, et pour cela, nous avons besoin de chiffres. Par exemple, nous ne savons pas du tout combien de CO₂ émet un musée, qu’il soit grand ou petit. C’est pourquoi nous développons actuellement le calculateur de CO₂. Une fois que nous aurons des chiffres, nous pourrons prendre des mesures et voir si elles portent leurs fruits.

Dans quelle mesure les musées suisses sont-ils ouverts à l’idée de devenir plus durables?

Les institutions culturelles se penchent souvent très tôt sur les questions sociétales. C’est pourquoi elles font preuve d’une grande ouverture d’esprit dans ce domaine. Mais bien sûr, c'est aussi toujours une question de ressources.

La prochaine journée de réflexion que vous organisez porte sur la durabilité sociale. Qu’entendez-vous par là?

Il s’agit d’une vision interne: dans le secteur culturel, de nombreuses personnes travaillent à temps partiel ou sur des projets. Nous voulons soulever la question de la précarité culturelle. Le thème de la participation sera également abordé lors d’un atelier: comment les musées prennent-ils en compte la diversité? Qui a accès au secteur culturel en premier lieu? Comment pouvons-nous amener différents types de personnes au musée et comment peuvent-elles contribuer à le façonner? Encore une fois, cette vision interne a une incidence sur les expositions elles-mêmes, sur le choix des thèmes. Il s’agit là aussi d’une question de durabilité.

Et pour finir, parce que les musées ne peuvent pas sauver le monde à eux seuls: comment peut-on contribuer à la durabilité en tant que visiteur?

Il s’agit d’un débat passionnant dans le cadre du développement du calculateur de CO₂: faut-il prendre en compte les trajets des visiteurs? Où faut-il fixer les limites? Quoi qu’il en soit, il est toujours bon de se déplacer en transports publics. On peut alors se poser la question suivante: est-ce que je vais toujours voir les expositions les plus récentes ou est-ce que je visite aussi parfois un musée dont les expositions durent plus longtemps?

Laura Amstutz, directrice de «Happy Museums». Photo: Happy Museums

Messi in magazzino?

È un’opzione ma lo abbiamo provato tutti nelle nostre case: vorremmo tenere tutto perché potrebbe tornarci utile prima o poi ma per farlo serve spazio. E lo spazio necessita di elettricità, energia e denaro. Inoltre, se si decide di riutilizzare un’esposizione occorre calcolare circa il 30 per cento di costi supplementari per il personale. Sono sfide importanti, parzialmente risolvibili ma non sempre facili da affrontare.

Non sarebbe più semplice pianificare le esposizioni in modo sostenibile da qui in avanti?

Ci sono musei che lo fanno già. Il Museo della comunicazione di Berna ha organizzato la sua esposizione «Planetopia» utilizzando al 90 per cento materiali riciclati. È anzi diventato un tema centrale della mostra: è indicata la provenienza delle cose e se provengono da negozi di seconda mano. Bisogna anche dire che questa iniziativa calza a pennello con il tema della mostra che resterà aperta al pubblico fino al 23 luglio.

Quali musei sono già a buon punto per quanto riguarda la sostenibilità?

I piccoli musei. Hanno meno risorse e il mobilio per gli oggetti in esposizione rimane lo stesso per anni. In più, non tengono una mostra dopo l’altra.

Fa parte della natura delle cose: i piccoli musei hanno un’impronta ecologica minore. E per quanto riguarda i grandi musei?

Negli ultimi anni abbiamo proposto una giornata informativa sul tema «mostre sostenibili». La restauratrice del Zentrum Paul Klee ha spiegato ad esempio in un’intervista che i dipinti più preziosi vengono generalmente trasportati in casse climatizzate molto ingombranti e a doppia parete. Ha scoperto solo di recente che la doppia parete non è sempre necessaria e che in questo modo i dipinti occupano molto meno spazio in aereo. Ciò permette anche di risparmiare energia. Mettere in discussione gli standard è sempre una buona idea.

Quale ruolo ha «Happy Museums» in tutto questo?

Siamo in un certo senso un centro informazioni che collega musei e idee e sottolinea gli esempi di successo. Organizziamo regolarmente giornate informative su differenti temi legati alla sostenibilità. Al momento lavoriamo ad esempio a un calcolatore della CO2 studiato appositamente per i musei.

La sostenibilità può essere descritta in modi differenti. Come la concepisce «Happy Museums»?

Il nostro obiettivo è far sì che i musei svizzeri diventino più sostenibili a livello ecologico, sociale ed economico. Al momento ci concentriamo sull’aspetto ecologico. Abbiamo scelto un approccio partecipativo. Non siamo noi della direzione di Happy Museums a decidere: chiediamo agli esperti del settore di cosa necessitano per poter essere più sostenibili. Inizialmente pensavamo a un certificato per i musei ma grazie alle discussioni abbiamo scoperto che non c’è una reale domanda.

E quindi?

Per prima cosa abbiamo bisogno di fatti e per averli servono cifre. Non sappiamo ad esempio quanta CO2 emette un museo, non importa se sia tanta o poca. Ecco perché stiamo elaborando un calcolatore della CO2. Una volta ottenute le cifre, potremo elaborare le giuste misure e rilevarne concretamente il successo.

Quanto sono aperti i musei svizzeri alla proposta di una maggiore sostenibilità?

Le istituzioni culturali si confrontano spesso in maniera tempestiva con i temi più cari alla società. La nostra proposta incontra quindi una grande apertura. Ma naturalmente è sempre una questione di risorse.

La prossima giornata informativa che organizzerete sarà incentrata sulla sostenibilità sociale. Cosa si intende con questo?

Si tratta di guardare verso l’interno: nel settore della cultura, molte persone lavorano per brevi periodi o per singoli progetti. Vogliamo sollevare la questione del precariato culturale. Anche il tema della partecipazione verrà trattato durante un workshop: quanto sono differenti tra loro i vari musei? Chi ha accesso al settore della cultura? Come possiamo portare più tipologie di persone nei musei e come possono queste persone partecipare all’organizzazione dei musei? Questo sguardo all’interno ha anche un effetto sulle mostre stesse, sulla scelta dei temi. Anche questa è sostenibilità.

E per concludere, visto che i musei da soli non possono salvare il mondo: come possiamo contribuire alla sostenibilità dei musei in qualità di visitatori?

Questa è una delle discussioni più interessanti nello sviluppo del calcolatore della CO2: il modo in cui i visitatori si recano al museo dev’essere incluso nel calcolo? Dove si traccia il limite? Ma sia come sia: spostarsi con i mezzi pubblici è sempre la scelta migliore. E poi possiamo chiederci consapevolmente: meglio correre sempre a visitare tutte le nuove mostre o visitare piuttosto quelle che restano in esposizione più a lungo?

Première publication: 
27.6.2023
  | Dernière mise à jour: 
30.6.2023
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