Les déchets, en particulier, représentent un sujet sensible et récurrent. Que faites-vous pour y remédier?
Nous travaillons avec une entreprise de recyclage locale, située à 500 mètres du site. Nous lui apportons les sacs, les ouvrons et trions les déchets à la main. Cependant, s’il pleut durant trois jours, il est impossible de procéder à ce tri.
Les nombreuses tentes jetables sont aussi une épine dans votre pied.
Nous prélevons une caution de 20 francs sur les tentes. Si cela porte en partie ses fruits, certains festivaliers les abandonnent toujours.
Ne constatez-vous pas une plus grande conscience écologique de la part de vos visiteurs?
Notre public est très jeune, puisqu’il a en moyenne entre 16 et 24 ans. C’est surtout auprès des plus âgés que je remarque un changement. Cela dit, il m’arrive parfois de m’énerver face au manque de responsabilité sociale. J’espère donc que cette interaction fonctionnera mieux à l’avenir, afin de ne pas devoir prendre des mesures plus drastiques.
De nombreux artistes sont désormais eux-mêmes «verts». Cela a-t-il des répercussions sur le festival?
Nous n’en voyons actuellement pas les effets et n’avons pas reçu de demandes qui allaient dans ce sens. Les artistes qui se produisent chez nous sont généralement déjà en tournée européenne, leur trajet est donc limité.
Un festival a besoin d’électricité, qui provient de générateurs diesel. Ne pourrait-il pas uniquement fonctionner avec de l’énergie solaire?
Nous allons faire nos premières expériences avec la zone V.E.P., qui fonctionnera uniquement à l’énergie solaire et s’étendra sur 3000 m2. Nous mesurerons également, pour la première fois, la production d’électricité de chaque générateur diesel, afin d’obtenir des chiffres concrets. Ensuite, nous verrons ce qu’il est possible de faire.
Quid du gaspillage alimentaire et de la restauration?
Nous proposons des demi-portions et achetons autant que possible des produits régionaux. En outre, nous travaillons avec des labels environnementaux. Ceux qui tiennent un stand ont également des obligations et doivent suivre nos directives.
Revenons à la zone V.E.P. Qu’en attendez-vous?
Je suis personnellement impatient de voir comment elle fonctionnera, notamment en ce qui concerne le camping. Ce qui me fascine, c’est que nous ne nous contentons pas de parler, mais agissons. Nous tirerons les conclusions une fois le festival terminé.
Pour un festival, où se situent les plus grands défis à relever en matière de durabilité?
Dans l’équilibre entre l’économie et l’écologie: qu’est-ce qui peut être financé et comment? Nous tenterons de répondre à cette question cet automne, dans le cadre d’un échange avec la Haute école spécialisée des Grisons. Avec d’autres organisateurs de festivals et une société de conseil, nous avons de surcroît créé la plateforme Nachhaltige-Events.ch. Tous les organisateurs y recensent leurs émissions. Cela nous permet de voir où il est possible d’actionner le plus grand levier.
Vor allem der Abfall ist ein Dauerthema. Was unternehmt ihr dagegen?
Wir arbeiten mit einem lokalen Recyclingunternehmen zusammen, das nur 500 Meter vom Gelände entfernt ist. Wir bringen die Säcke zum Unternehmen, machen sie auf und trennen den Abfall von Hand. Wenn es drei Tage lang regnet, haben wir jedoch keine Chance.
Ein Dorn im Auge sind auch die vielen Einwegzelte.
Auf Zelte erheben wir ein Depot von 20 Franken. Das hat zwar was gebracht, aber es gibt immer noch Gäste, die ihr Zelt liegen lassen.
Stellst du bei den Gästen kein stärkeres Umweltbewusstsein fest?
Unser Publikum ist sehr jung, zwischen 16 und 24 Jahre alt. Vor allem bei den Älteren stelle ich aber einen Wandel fest. Ich rege mich manchmal selbst über die fehlende gesellschaftliche Verantwortung auf. Und ich hoffe, dass das Zusammenspiel in Zukunft besser funktioniert, sodass wir keine drastischeren Massnahmen ergreifen müssen.
Viele Künstler sind mittlerweile selbst «grün» unterwegs. Hat dies Auswirkungen aufs Festival?
Aktuell sehen wir keine Auswirkungen und haben bisher auch keine entsprechenden Forderungen erhalten. Die Künstler, die bei uns auftreten, sind meist bereits auf Europatournee, ihre Anreise ist also kurz.
Ein Festival braucht Strom, der aus Dieselgeneratoren kommt. Liesse sich ein Festival nur mit Solarstrom betreiben?
Dazu wollen wir mit der V.E.P-Zone, die rein mit Solarstrom betrieben wird, erste Erfahrungen sammeln. Wir stellen 3000 Quadratmeter dafür zur Verfügung. Auch wird erstmals die Stromproduktion jedes einzelnen Dieselgenerators gemessen, sodass wir feste Zahlen erhalten. Danach schauen wir, was möglich ist.
Was unternehmt ihr in Bezug auf Food Waste und die Verpflegung?
Wir bieten halbe Portionen an und kaufen möglichst regional ein. Wir arbeiten zudem mit Umweltlabels zusammen. Die Marktfahrer sind ebenfalls in der Pflicht und müssen unseren Vorgaben folgen.
Zurück zur V.E.P.-Zone. Was erwartest du von ihr?
Ich bin selbst gespannt, wie sie funktioniert – auch was das Camping betrifft. Mich fasziniert, dass wir nicht nur reden, sondern etwas machen. Am Ende werden wir Fazit ziehen.
Wo liegen bei der Nachhaltigkeit eines Festivals die grössten Herausforderungen?
Beim Abwägen von Ökonomie versus Ökologie: Was lässt sich wie finanzieren? Im Austausch mit der Fachhochschule Graubünden versuchen wir, diese Frage diesen Herbst zu beantworten. Zusammen mit anderen Veranstaltern aus dem Festivalbereich und einer Consultingfirma haben wir zudem die Plattform Nachhaltige-Events.ch gegründet. Hier tragen alle Veranstalter ihre Emissionen ein. So erkennen wir, wo wir den grössten Hebel ansetzen können.