Environ 40 pour cent des oiseaux nicheurs en Suisse sont menacés, dont la huppe fasciée. La raison principale en est que les habitats naturels sont détruits ou réduits. Photo : Pexels, Erik Karits

"Les particuliers peuvent aussi contribuer à la protection des oiseaux menacés"

«Auch Privatpersonen können zum Schutz bedrohter Vögel beitragen»

«Les particuliers peuvent contribuer à la protection des oiseaux»

«Anche i privati possono contribuire alla protezione degli uccelli minacciati»

points
|
3
minutes de lecture

La menace qui pèse sur les oiseaux en Suisse est sérieuse : de nombreuses espèces sont en déclin ou menacées d'extinction. Comment pouvons-nous lutter contre ce phénomène et protéger les oiseaux ?

Les oiseaux contribuent à la stabilité et à la santé des habitats. Les mésanges bleues, mésanges charbonnières et les hirondelles rustiques, par exemple, consomment au printemps et en été de nombreuses chenilles, moustiques et pucerons, ce qui profite à l'agriculture. Les merles et autres espèces de grives se nourrissent de baies et de sureau et répandent les graines sur de longues distances grâce à leurs fientes. Ils contribuent ainsi au rajeunissement des forêts et des bocages, y compris dans les régions d'altitude des Alpes.

Mais actuellement, de nombreuses espèces d'oiseaux sont menacées - y compris en Suisse. Nous nous sommes entretenus avec Carine Hürbin, porte-parole de la Station ornithologique suisse à Sempach (LU), sur l'état de menace des espèces d'oiseaux suisses et sur la manière dont les particuliers peuvent contribuer à la protection des oiseaux.

Quelles espèces d'oiseaux sont actuellement menacées en Suisse ?

Carine Hürbin : Dans notre pays, 40% des oiseaux nicheurs sont menacés, ce qui explique pourquoi la liste est malheureusement assez longue. Cela est principalement dû au fait que les zones humides et les paysages cultivés, entre autres, détruisent ou réduisent leurs habitats naturels. La huppe fasciée, l'alouette des champs et le héron cendré sont des exemples d'oiseaux menacés en Suisse. et le vanneau huppé.

Dans quelle mesure le changement climatique affecte-t-il les oiseaux ?

Le changement climatique affecte de nombreuses espèces d'oiseaux indigènes en Suisse. Cela se traduit par des pas seulement par des conditions météorologiques extrêmes ou des modifications de l'habitat, mais aussi par des changements temporels dans le cycle annuel de la nature. Le printemps commence de plus en plus tôt, ce qui signifie que les Ies larves d'insectes comme les chenilles de papillons terminent leur développement plus tôt dans l'année. Or, les insectes et leurs larves constituent une source de nourriture essentielle pour de nombreux oiseaux chanteurs et leurs jeunes pendant la période de reproduction. Les oiseaux migrateurs comme le gobemouche noir passent l'hiver dans le sud et ne reviennent qu'à la fin du printemps dans leurs zones de nidification en Suisse. Lorsqu'ils arrivent ici, la haute saison des chenilles de papillons est souvent déjà terminée.

Comment la Station ornithologique s'engage-t-elle pour la protection des oiseaux ?

Nous revalorisons les habitats d'espèces d'oiseaux menacées, comme par exemple dans le marais de Wauwil dans le canton de Lucerne, qui est d'une importance capitale pour le vanneau huppé fortement menacé. Afin de pouvoir soutenir au mieux les espèces d'oiseaux menacées, nous menons des recherches en permanence. En outre, nous effectuons un travail d'information auprès du public et expliquons comment les entreprises, les partenaires et les ménages peuvent contribuer à la préservation des espèces menacées.

En tant que particulier, puis-je donc contribuer à la protection des espèces d'oiseaux indigènes ?

Dans tous les cas ! Pour cela, il faut toujours se comporter de manière respectueuse dans la nature, ne pas quitter les chemins balisés et ne pas s'approcher des oiseaux. ne pas s'approcher trop près des oiseaux - même si l'on souhaite les observer. Dans et autour de la maison, il est souvent possible de désamorcer sans grand effort les dangers pour les oiseaux en couvrant les puits, les cheminées, les gouttières ou les tuyaux d'aération et en rendant les grandes surfaces vitrées visibles pour les oiseaux, par exemple avec des films de marquage.

Quelle est l'importance des jardins ou des balcons pour la conservation des espèces d'oiseaux en Suisse ?

Ils contribuent à la revalorisation des zones d'habitation et peuvent constituer des passerelles pour les oiseaux, les insectes et de nombreux autres êtres vivants. Cela est possible grâce à des tas de branches et de pierres, des haies, des petites mares et des plantes indigènes qui fleurissent idéalement tout au long de l'année. Si les insectes se sentent bien dans un jardin ou sur un balcon et y trouvent de la nourriture le plus longtemps possible, cela attire à son tour les oiseaux qui se nourrissent d'insectes. Nous recommandons de nourrir les oiseaux surtout en hiver en cas de gel permanent ou de couverture neigeuse fermée. Mais en nourrissant les oiseaux en hiver, on soutient surtout les espèces fréquentes comme les moineaux domestiques ou les mésanges charbonnières et moins les espèces menacées. Pour ces dernières, il faut plus d'insectes et surtout des habitats adaptés. Si vous avez une mangeoire pour oiseaux dans votre jardin ou sur votre balcon, placez-la de manière à ce que les oiseaux aient toujours une vue d'ensemble et puissent s'enfuir en cas de danger.

A propos de dangers : Comment les propriétaires de chiens ou de chats peuvent-ils s'assurer que leurs animaux domestiques ne nuisent pas, dans la mesure du possible, à l'avifaune ?

Il suffit de promener son chien pour que les oiseaux aient moins d'espace pour nicher. La solution la plus simple pour ne pas déranger les oiseaux nicheurs : Tenir les chiens en laisse. De nombreux chats peuvent être habitués à cela, à porter un collier avec une collerette de couleurLes oiseaux peuvent ainsi voir le quadrupède qui s'approche et s'enfuir. Si vous avez une mangeoire ou un nichoir dans votre jardin, vous pouvez les protéger avec des colliers. Les arbustes épineux indigènes comme le nerprun ou l'églantier offrent également une protection aux oiseaux contre les prédateurs.

Quelles sont les erreurs ou les mythes les plus courants concernant la protection des oiseaux ?

Beaucoup de gens pensent que tout va bien en Suisse en matière de biodiversité. Mais ce n'est pas le cas et de nombreuses espèces d'oiseaux sont en déclin ou menacées d'extinction. En Suisse, de nombreux habitats comme les prairies ont été nettoyés et n'offrent plus beaucoup de nourriture et d'abris aux insectes et aux oiseaux, bien qu'ils aient l'air "verts". Les cours d'eau sont également canalisés et aménagés en de nombreux endroits, de sorte que les rives naturelles, qui servent d'habitat à de nombreux organismes vivants, sont devenues rares.

Un autre mythe que je rencontre assez souvent est celui selon lequel les oiseaux, tout comme les mammifères, peuvent être rejetés par leurs parents après avoir été touchés par des humains. Chez les oiseaux chanteurs, l'odeur joue toutefois un rôle moins important que chez les mammifères. Les personnes qui trouvent des oisillons emplumés qui ne sont pas encore capables de voler au milieu d'une route ou d'un autre endroit dangereux pour eux peuvent donc les mettre prudemment en sécurité avec leurs mains. Cependant, les oiseaux chanteurs sont des animaux sauvages et devraient être manipulés le moins possible.

Comment puis-je savoir si un oiseau est en détresse et que puis-je faire dans un tel cas ?

Si un jeune oiseau emplumé et sautillant semble abandonné, il ne faut le retirer que du danger immédiat et le placer dans un buisson à proximité. Chez de nombreuses espèces d'oiseaux chanteurs comme les merles, il est normal que les jeunes oiseaux quittent le nid avant de pouvoir vraiment voler. Leurs parents continuent toutefois à s'occuper d'eux et à les nourrir. Les parents d'oiseaux réussissent bien mieux l'élevage que nous, les humains. En cas de jeunes oiseaux nus, à peine emplumés ou blessés, il convient d'appeler des centres de soins et de suivre leurs instructions. Pour les oiseaux de grande taille et capables de se défendre, comme les buses, il est également possible d'appeler la police, les pompiers ou le garde-chasse afin que les animaux puissent être transportés en toute sécurité.

Vögel tragen zur Stabilität und Gesundheit von Lebensräumen bei. Blaumeisen, Kohlmeisen und Rauchschwalben beispielsweise verzehren im Frühling und Sommer viele Raupen, Mücken und Blattläuse, wovon die Landwirtschaft profitiert. Amseln und andere Drosselarten fressen Beeren und Holunder und verbreiten die Samen mit ihrem Kot über weite Strecken. Dadurch tragen sie zur Verjüngung von Wäldern und Heckenlandschaften bei, auch in höher gelegenen Regionen der Alpen.

Doch derzeit sind zahlreiche Vogelarten bedroht – so auch in der Schweiz. Wir haben mit Carine Hürbin, Mediensprecherin der Schweizerischen Vogelwarte in Sempach LU, über die Bedrohungslage von Schweizer Vogelarten gesprochen und nachgefragt, wie Privatpersonen zum Vogelschutz beitragen können.

Welche Vogelarten sind derzeit in der Schweiz bedroht?

Carine Hürbin: Hierzulande sind 40 Prozent der Brutvögel gefährdet, weswegen die Aufzählung leider ziemlich lang ist. Dies liegt vor allem daran, dass unter anderem mit Feuchtgebieten und Kulturlandschaften ihre natürlichen Lebensräume zerstört oder verkleinert werden. Beispiele der in der Schweiz bedrohten Vögel sind der Wiedehopf, die Feldlerche und der Kiebitz.

Inwiefern macht der Klimawandel Vögeln zu schaffen?

Der Klimawandel setzt vielen in der Schweiz heimischen Vogelarten zu. Dies macht sich nicht nur durch Extremwetter oder Lebensraumveränderungen bemerkbar, sondern auch durch zeitliche Veränderungen im Jahreslauf der Natur. Der Frühling beginnt immer früher, was bedeutet, dass Insektenlarven wie Schmetterlingsraupen ihre Entwicklung früher im Jahr abschliessen. Insekten und ihre Larven bilden jedoch für viele Singvögel und deren Junge eine entscheidende Nahrungsquelle während der Brutzeit. Zugvögel wie der Trauerschnäpper überwintern im Süden und kehren erst im späten Frühling in ihre Brutgebiete in der Schweiz zurück. Wenn sie hier ankommen, ist die Hochsaison der Schmetterlingsraupen oft schon vorbei.

Wie setzt sich die Vogelwarte für den Vogelschutz ein?

Wir werten Lebensräume von bedrohten Vogelarten auf, so etwa im Wauwiler Moos im Kanton Luzern, das für den stark gefährdeten Kiebitz von zentraler Bedeutung ist. Um bedrohte Vogelarten bestmöglich unterstützen zu können, forschen wir laufend. Ausserdem leisten wir Informationsarbeit für die Öffentlichkeit und klären auf, wie Unternehmen, Partner und Privathaushalte zum Erhalt gefährdeter Arten beitragen können.

Kann ich als Privatperson also auch zum Schutz einheimischer Vogelarten beitragen?

Auf jeden Fall! Dazu sollte man sich in der Natur immer respektvoll verhalten, markierte Wege nicht verlassen und Vögeln nicht zu nahe kommen – auch dann nicht, wenn man sie beobachten möchte. Im und ums Haus lassen sich oftmals ohne grossen Aufwand Gefahren für Vögel entschärfen, indem man Schächte, Kamine, Regenrinnen oder Lüftungsrohre abdeckt und grosse Fensterflächen für Vögel sichtbar macht, zum Beispiel mit Folien-Markierungen.

Welche Bedeutung haben Gärten oder Balkone für den Erhalt von Vogelarten in der Schweiz?

Sie leisten einen Beitrag zur Aufwertung von Siedlungsgebieten und können Trittsteine für Vögel, Insekten und viele weitere Lebewesen bilden. Dies gelingt mit Ast- und Steinhaufen, Hecken, kleinen Tümpeln und einheimischen Pflanzen, die idealerweise übers Jahr verteilt blühen. Wenn Insekten sich in einem Garten oder Balkon wohl fühlen und dort möglichst lange Nahrung vorfinden, zieht dies wiederum Vögel an, die sich von den Insekten ernähren. Vogelfütterung empfehlen wir vor allem im Winter bei Dauerfrost oder geschlossener Schneedecke. Mit der Winterfütterung unterstützt man aber vor allem häufig vorkommende Vogelarten wie Hausspatzen oder Kohlmeisen und weniger die bedrohten Arten. Für diese braucht es mehr Insekten und vor allem passende Lebensräume. Wer im Garten oder auf dem Balkon eine Futterstation für Vögel hat, sollte diese so platzieren, dass die Vögel stets die Übersicht haben und vor Gefahren fliehen können.

Apropos Gefahren: Wie können Hunde- oder Katzenbesitzerinnen und -besitzer sicherstellen, dass ihre Haustiere der Vogelwelt möglichst nicht schaden?

Bereits ein Spaziergang mit dem Hund kann dazu führen, dass Vögel weniger Platz zum Nisten haben. Die einfachste Lösung, um brütende Vögel nicht zu stören: Hunde an der Leine führen. Viele Katzen kann man daran gewöhnen, ein Halsband mit einer farbigen Halskrause zu tragen, damit Vögel den Vierbeiner beim Heranpirschen sehen und flüchten können. Wer eine Futterstation oder einen Nistkasten im Garten hat, kann diese mit Manschetten schützen. Auch einheimische Dornensträucher wie Schwarzdorn oder Hundsrose bieten den Vögeln Schutz vor Beutegreifern.

Was sind häufige Irrtümer oder Mythen rund um den Schutz von Vögeln?

Viele Leute denken, in der Schweiz sei mit der Biodiversität alles in Ordnung. Dies stimmt aber nicht und viele Vogelarten sind rückläufig oder vom Aussterben bedroht. Zahlreiche Lebensräume wie Wiesen sind in der Schweiz ausgeräumt und bieten Insekten und Vögeln nicht mehr viel Nahrung und Unterschlupf, obwohl sie «grün» aussehen. Auch Gewässer sind vielerorts kanalisiert und verbaut, sodass natürliche Ufer, die vielen Lebewesen als Lebensraum dienen, selten geworden sind.

Ein weiterer Mythos, dem ich nicht selten begegne, ist der, dass Vögel genauso wie Säugetiere von den Eltern verstossen werden können, nachdem sie von Menschen angefasst wurden. Bei Singvögeln spielt der Geruch allerdings eine weniger wichtige Rolle als bei Säugetieren. Wer noch nicht flugfähige, befiederte Jungvögel mitten auf einer Strasse oder sonst einem für sie gefährlichen Ort findet, kann sie darum vorsichtig mit den Händen in Sicherheit bringen. Dennoch sind Singvögel Wildtiere und sollten so wenig wie möglich angefasst werden.

Wie erkenne ich, ob ein Vogel in Not ist, und was kann ich in einem solchen Fall tun?

Wenn ein befiederter, hüpfender junger Vogel scheinbar verlassen ist, sollte man diesen nur aus der unmittelbaren Gefahr entfernen und in der Nähe in einem Gebüsch platzieren. Bei vielen Singvogelarten wie Amseln ist es normal, dass die Jungvögel das Nest verlassen, bevor sie richtig fliegen können. Ihre Eltern betreuen und füttern sie aber weiterhin. Vogeleltern gelingt die Aufzucht deutlich besser als uns Menschen. Bei nackten, kaum befiederten Jungvögeln oder verletzten Vögeln sollte man Pflegestationen anrufen und deren Anweisungen befolgen. Für grosse und wehrhafte Vögel wie Bussarde kann man auch die Polizei, Feuerwehr oder den Wildhüter rufen, damit die Tiere sicher transportiert werden können.

Les oiseaux participent à la stabilité et à la bonne santé des habitats. Les mésanges bleues, les hirondelles rustiques et les mésanges charbonnières consomment par exemple des chenilles, des moustiques et des pucerons en grande quantité au printemps et en été, ce qui est bénéfique à l’agriculture. Quant aux merles et aux grives, ils se nourrissent de baies et de sureau, répandant les graines loin à la ronde grâce à leurs fientes. Ils contribuent ainsi au rajeunissement des forêts et des bocages, y compris dans les régions alpines d’altitude.

Mais actuellement, de nombreuses espèces d’oiseaux sont menacées, notamment en Suisse. Carine Hürbin, porte-parole de la Station ornithologique suisse, à Sempach (LU), revient sur les dangers qui planent au-dessus des espèces d’oiseaux helvétiques et sur la manière dont les particuliers peuvent contribuer à leur protection.

Quelles espèces d’oiseaux sont actuellement en danger en Suisse?

Dans notre pays, 40% des oiseaux nicheurs sont menacés. De fait, une énumération exhaustive serait malheureusement trop longue. La huppe fasciée, l’alouette des champs et le vanneau huppé sont quelques exemples d’espèces touchées dans notre pays. Cela s’explique surtout par la destruction ou la réduction de leurs habitats naturels, entre autres par les zones humides et les paysages cultivés.

Dans quelle mesure le changement climatique affecte-t-il les oiseaux?

En Suisse, ce changement impacte de nombreuses espèces d’oiseaux indigènes. Il ne se manifeste pas seulement par des conditions météorologiques extrêmes ou des modifications de l’habitat, mais aussi par des changements temporels dans le cycle annuel de la nature. Le printemps commence de plus en plus tôt, ce qui signifie que les larves d’insectes comme les chenilles de papillons terminent leur développement plus tôt dans l’année. Or, les insectes et leurs larves constituent une source de nourriture essentielle pour de nombreux oiseaux chanteurs et leurs jeunes pendant la période de reproduction. S’agissant des oiseaux migrateurs, comme le gobemouche noir, ils passent l’hiver dans le sud et ne reviennent dans leurs zones de nidification en Suisse qu’à la fin du printemps. Lorsqu’ils arrivent ici, la haute saison des chenilles de papillons est souvent déjà terminée.

Comment la Station ornithologique s’engage-t-elle en faveur de la protection des oiseaux?

Nous revalorisons les habitats des espèces d’oiseaux menacées, comme par exemple dans le marais de Wauwil, dans le canton de Lucerne, qui est d’une importance capitale pour le vanneau huppé, fortement menacé. Afin de pouvoir soutenir au mieux les espèces en danger, nous menons en permanence des recherches. En outre, nous effectuons un travail d’information auprès du public et expliquons comment les entreprises et les ménages peuvent contribuer à la préservation des espèces menacées.

En tant que particulier, peut-on contribuer à la protection des espèces d’oiseaux indigènes?

C’est certain! Pour cela, il faut toujours se comporter de manière respectueuse dans la nature, ne pas quitter les chemins balisés et ne pas s’approcher trop près des oiseaux – même si l’on souhaite les observer. Dans et autour de la maison, il est souvent possible de limiter sans grand effort les dangers qui pourraient impacter les oiseaux. Notamment en couvrant les puits, les cheminées, les gouttières ou les tuyaux d’aération et en rendant les grandes surfaces vitrées visibles des oiseaux, par exemple avec des marquages en film plastique.

Quelle est l’importance des jardins ou des balcons pour la conservation des espèces d’oiseaux en Suisse?

Ils contribuent à la revalorisation des zones d’habitation et peuvent constituer des passerelles intéressantes pour les oiseaux, les insectes et de nombreux autres êtres vivants. On y parvient grâce à la présence de tas de branches et de pierres, de haies, de petites mares et de plantes indigènes qui fleurissent idéalement tout au long de l’année. Si les insectes se sentent bien dans un jardin ou sur un balcon et y trouvent de la nourriture sur le long terme, ils attirent à leur tour les oiseaux insectivores. S’agissant du nourrissage des oiseaux, nous le recommandons surtout en hiver, en cas de gel permanent ou de couverture neigeuse. Cela dit, en donnant à manger aux oiseaux en hiver, on soutient surtout les espèces fréquentes, comme les moineaux domestiques ou les mésanges charbonnières, et moins les espèces menacées. Pour ces dernières, il faut davantage d’insectes et surtout des habitats adaptés. Mais si vous avez une mangeoire dans votre jardin ou sur votre balcon, placez-la de manière à ce que les oiseaux aient toujours une vue d’ensemble et puisse fuir les dangers.

À propos de dangers, comment les propriétaires de chiens ou de chats peuvent-ils s’assurer que leurs animaux domestiques nuisent le moins possible à l’avifaune?

Une banale promenade avec un chien peut déjà réduire l’espace disponible pour la nidification des oiseaux. La solution la plus simple pour ne pas déranger les oiseaux nicheurs consiste donc à les tenir en laisse. Quant aux chats, on peut habituer un bon nombre d’entre eux à porter un collier avec une collerette colorée pour que les oiseaux puissent les voir s’approcher et s’enfuir. Si vous avez une mangeoire ou un nichoir dans votre jardin, vous pouvez les protéger avec des manchons en polystyrène. Les arbustes épineux indigènes, comme l’épine noire ou l’églantier, offrent également aux oiseaux une protection contre les prédateurs.

Quelles sont les erreurs ou les mythes fréquents concernant la protection des oiseaux?

Beaucoup de gens pensent que tout va bien en Suisse en matière de biodiversité, mais ce n’est pas le cas. De nombreuses espèces d’oiseaux sont en déclin ou menacées d’extinction. En Suisse, de nombreux habitats, à l’instar des prairies, ont été nettoyés et n’offrent plus beaucoup de nourriture et d’abris aux insectes et aux oiseaux, bien qu’ils aient l’air «verts». Les cours d’eau sont également canalisés et aménagés en de nombreux endroits, si bien que les rives naturelles qui servent d’habitat à de nombreux êtres vivants sont devenues rares.

Un autre mythe auquel je suis assez souvent confrontée est celui selon lequel les oiseaux peuvent être rejetés par leurs parents après avoir été touchés par des humains. Si c’est vrai chez les mammifères, l’odeur joue en revanche un rôle moins important auprès des oiseaux chanteurs. Les personnes qui trouvent des oisillons emplumés qui ne sont pas encore capables de voler au milieu d’une route ou d’un autre endroit dangereux pour eux peuvent les prendre dans les mains afin de les placer en sécurité. Cependant, comme les oiseaux chanteurs sont des animaux sauvages, ils devraient être manipulés le moins possible.

Comment savoir si un oiseau est en détresse? Et que faire dans ce cas?

Si un jeune oiseau emplumé et sautillant semble abandonné, il ne faut intervenir qu’en cas de danger immédiat et le placer dans un buisson à proximité. Chez de nombreuses espèces d’oiseaux chanteurs, comme les merles, il est normal que les jeunes quittent le nid avant de pouvoir voler correctement. Leurs parents continuent toutefois à s’occuper d’eux et à les nourrir. En matière d’élevage de leur propre progéniture, ils sont plus doués que nous. Si on est en présence d’un jeune oiseau nu, à peine emplumé ou blessé, il convient d’appeler un centre de soins et de suivre ses instructions. Concernant les oiseaux de grande taille et capables de se défendre, comme les buses, il est également possible d’appeler la police, les pompiers ou le garde-chasse, afin qu’ils puissent être transportés en toute sécurité.

Gli uccelli forniscono un importante contributo alla stabilità e alla salute degli spazi vitali. Cinciarelle, cinciallegre e rondini si nutrono in primavera ed estate di bruchi zanzare e afidi facendo un grande favore all’agricoltura. Merli e altre specie di turdidae mangiano invece bacche e sambuco spargendo i semi in lungo e in largo con le feci. In questo modo contribuiscono al ringiovanimento dei boschi e delle siepi anche nelle zone alpine in altitudine.

Tuttavia, al giorno d’oggi anche in Svizzera molte specie di uccelli sono minacciate. Abbiamo discusso con Carine Hürbin, portavoce della stazione ornitologica svizzera di Sempach (LU), della situazione delle specie minacciate in Svizzera e le abbiamo chiesto se anche i privati possono contribuire alla protezione degli uccelli.

Quali specie di uccelli sono attualmente minacciate in Svizzera?

Carine Hürbin: Nel nostro Paese, il 40 per cento degli uccelli nidificanti è minacciato. La lista è quindi purtroppo molto lunga. È dovuto soprattutto al fatto che con le zone umide e i paesaggi rurali il loro habitat naturale viene costantemente distrutto o rimpicciolito. Tra le specie minacciate in Svizzera troviamo ad esempio l’upupa, l’allodola e la pavoncella.

In che modo i cambiamenti climatici creano problemi agli uccelli?

I cambiamenti climatici danneggiano molte delle specie indigene di uccelli in Svizzera. Non si tratta solo degli eventi meteorologici estremi e dei cambiamenti degli spazi vitali ma anche dei cambiamenti nei tempi delle stagioni in natura. La primavera arriva sempre prima e ciò significa che le larve degli insetti come le farfalle iniziano prima il loro sviluppo. Gli insetti e le loro larve sono una fonte di nutrimento essenziale per molti uccelli canori e i loro piccoli durante il tempo della cova. Gli uccelli migratori come la balia nera svernano al sud e tornano nei siti di nidificazione nel nostro Paese solo nella tarda primavera. Quando arrivano, l’alta stagione delle larve delle farfalle è spesso già terminata.

Cosa fa la stazione ornitologica per proteggere gli uccelli?

Valorizziamo gli spazi vitali delle specie minacciate, come nell’oasi naturale della piana di Wauwil nel Canton Lucerna che è di vitale importanza per la pavoncella, una specie fortemente minacciata. Per poter aiutare nel modo migliore possibile le specie minacciate, sosteniamo costantemente la ricerca. Offriamo inoltre un lavoro informativo per il pubblico generale e spieghiamo come imprese, partner e privati possono contribuire alla protezione delle specie minacciate.

Quindi anche i privati possono contribuire a proteggere le specie indigene di uccelli?

Ma certo! Ad esempio comportandosi sempre in modo rispettoso quando siamo in mezzo alla natura, non abbandonando i sentieri demarcati ed evitando di avvicinarsi agli uccelli anche se vogliamo solo osservarli. In casa e in giardino è spesso possibile eliminare in modo molto semplice i maggiori pericoli per gli uccelli: coprendo pozzi, camini, grondaie e tubi di areazione e rendendo loro visibili le grandi vetrate rivestendole con apposite pellicole.

Quanto sono importanti giardini e balconi per il mantenimento delle specie di uccelli in Svizzera?

Danno un contributo essenziale alla rivalorizzazione degli spazi urbani e possono diventare un primo grandino per sostenere uccelli, insetti e molti altri esseri viventi. È importante creare mucchi di rami e pietre, siepi, piccole pozzanghere e piantare specie vegetali autoctone che possibilmente fioriscano in momenti diversi dell’anno. Se gli insetti si trovano bene in un giardino o su un balcone e trovano nutrimento per molti mesi, questo a sua volta attira gli uccelli che si nutrono di questi insetti. Consigliamo il cibo per uccelli soprattutto d’inverno in caso di gelate o di copiose nevicate. Il cibo invernale sostiene principalmente gli uccelli già presenti sul territorio come passeri e cinciallegre e solo in misura minore le specie minacciate. Per queste ultime servono più insetti e spazi vitali adatti. Se voleste installare una casetta per uccellini nel vostro giardino o sul vostro balcone, accertatevi di posizionarla in modo che gli uccelli possano avere una visuale aperta sui dintorni per poter fuggire in caso di pericolo.

A proposito di pericoli: come possono i proprietari di cani e gatti assicurarsi che i loro animali domestici non arrechino danno agli uccelli?

Una semplice passeggiata con il cane può restringere ulteriormente lo spazio vitale per la nidificazione. La soluzione più semplice per non disturbare gli uccelli che nidificano? Tenere i cani al guinzaglio. Molti gatti possono invece essere abituati a portare un collarino colorato in modo che gli uccelli possano avvistarli mentre si avvicinano e fuggire. Se avete installato una casetta per il cibo o la nidificazione su un albero, potete dotarlo di fasce o manicotti per proteggerla dai gatti. Anche gli arbusti spinosi autoctoni come il prugnolo o la rosa canina proteggono gli uccelli dai predatori.

Quali sono gli errori più comuni e i miti da sfatare per quanto riguarda la protezione degli uccelli?

Molte persone pensano che in Svizzera la biodiversità sia tutto sommato in buono stato. Non è proprio così e molte specie di uccelli sono in declino o minacciate di estinzione. Molti spazi vitali come i prati diventano sempre più controllati e ordinati in Svizzera e non offrono più nutrimento e rifugio per uccelli e insetti nonostante appaiano «verdi». Anche le acque sono spesso canalizzate ed edificate e le rive naturali, che fanno da habitat per moltissimi esseri viventi, diventano sempre più rare.

Un altro falso mito che mi capita spesso di sentire è che gli uccelli, proprio come i mammiferi, vengono abbandonati dai genitori se vengono toccati dagli umani. Per gli uccelli canori, l’olfatto ha un ruolo molto meno importante che per i mammiferi. Se trovate un uccellino già ricoperto di piume ma non ancora in grado di volare in mezzo alla strada o in un altro posto pericoloso, potete raccoglierlo delicatamente con le mani e portarlo in sicurezza. Ricordatevi però che gli uccelli sono pur sempre animali selvatici e andrebbero maneggiati il meno possibile.

Come posso capire se un uccellino è in difficoltà? E cosa posso fare in questi casi?

Se trovate un uccellino già ricoperto di piume che saltella in giro e sembra abbandonato, è meglio limitarsi a portarlo fuori dalla zona di pericolo immediata e depositarlo nelle vicinanze, sotto i cespugli. Per molte specie di uccelli, tra cui anche i merli, è normale che i piccoli lascino il nido prima di essere perfettamente capaci a volare. I genitori continuano comunque a prendersene cura e a nutrirli. Mamma e papà merlo hanno maggiore successo nell’allevamento dei piccoli rispetto a noi umani. Se trovate invece uccellini ancora senza piume o uccelli feriti, è meglio contattare un centro specializzato e seguire le loro istruzioni. Per le specie più grandi e dotate di becchi e artigli affilati come i falchi è possibile contattare anche la polizia, i pompieri o i guardiacaccia per trasportare al sicuro l’animale.

Le gobemouche noir est affecté par le changement climatique. Photo : Pexels, Erik Karits
Les voyages : Les longs voyages en avion sont de véritables tueurs de climat. C'est pourquoi il vaut mieux miser sur des vacances dans son propre pays. S'il faut quand même partir plus loin, il faut absolument payer le petit supplément pour la compensation du CO₂.
Dans cette interview, Carine Hürbin, porte-parole de la Station ornithologique suisse à Sempach (LU), explique comment nous pouvons aider les espèces d'oiseaux menacées et les oiseaux en détresse. Photo : zvg
Les voyages : Les longs voyages en avion sont de véritables tueurs de climat. C'est pourquoi il vaut mieux miser sur des vacances dans son propre pays. S'il faut quand même partir plus loin, il faut absolument payer le petit supplément pour la compensation du CO₂.
Pas de partenaire pour cette catégorie d'article.
Première publication: 
13.5.2025
  | Dernière mise à jour: 
19.5.2025

Tu as connaissance d'un animal en détresse ?

Tu trouveras de l'aide ici :

Pompiers, tél. 118 (sauvetage d'animaux)

Police, tél. 117 (pour les animaux sauvages)

Service de sauvetage des animauxTél. 0800 211 222 (en cas d'urgence)

Centre suisse d'appels pour animauxSi un animal s'est enfui/a été perdu

Fondation pour l'animal en droit, pour les questions juridiques

GTRD, service de sauvetage des grands animaux, tél. 079 700 70 70 (appel d'urgence)

Station ornithologique suisse de Sempach, pour les questions sur les oiseaux sauvages, tél. 041 462 97 00

Cruauté envers les animaux :

Annonce auprès du l'office vétérinaire cantonal ou auprès de Protection suisse des animaux (possibilité d'anonymat)

Participer au sondage
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Sélectionnez une réponse

Super ! Vous gagnez:

0
points
Échanger mes points

Quel dommage !

0
Réessayez tout de suite.
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Sélectionnez une réponse

Super ! Vous gagnez:

points
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.
Nous enregistrons votre réponse

Vous avez déjà participé

Voir mes points

Super ! Vous gagnez:

0
points
Échanger mes points
Oups ! Un problème est survenu lors de la soumission du formulaire.

Partagez cet article

Plus d'articles