Avec la numérisation croissante, la consommation d'eau et d'électricité des centres de données augmente. La Swiss Datacenter Efficiency Association tente de minimiser cette consommation d'énergie. Photo : Florian Hirzinger

"La recherche ChatGPT consomme plus de dix fois une recherche Google"

«ChatGPT-Suche verbraucht mehr als das Zehnfache einer Google-Suche»

«Une recherche sur ChatGPT consomme au moins dix fois plus d’énergie qu’une recherche sur Google»

«Una ricerca su ChatGPT consuma dieci volte di più rispetto a una ricerca su Google»

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Les premiers centres de données américains devraient bientôt être exploités avec leurs propres centrales nucléaires et en Suisse aussi, la consommation d'énergie augmente massivement en raison de l'intelligence artificielle. Martin Casaulta, de la Swiss Datacenter Efficiency Association, s'engage pour la minimiser.

Il y a des questions auxquelles peu de gens connaissent la réponse : que se passe-t-il exactement lorsqu'on tape un terme dans Google ? Quand on laisse ChatGPT écrire un e-mail ? Ou quand on regarde une série en streaming sur Netflix ? La réponse à ces questions est simple : des données sont transmises. Beaucoup de données.

"Si vous avez un forfait, vous ne vous rendez pas compte de la quantité de données que vous consommez aujourd'hui", déclare à 20 minutes Martin Casaulta, Chief Technologist de Hewlett Packard Enterprise Suisse (HPE) et membre du conseil d'administration de la Swiss Datacenter Efficiency Association (SDEA). Ces données ne sont pas seulement des méga- et giga-octets virtuels, mais ont un impact réel : Les centres de données dans lesquels elles sont traitées consomment des ressources telles que l'électricité et l'eau.

La Suisse : un lieu de choix pour les centres de données

La Suisse fait partie des meilleurs sites au monde pour de tels centres de calcul, seule l'Irlande en compte davantage par habitant. Ces centres, situés principalement dans la région de Zurich, consomment environ quatre pour cent de l'électricité suisse. Avec la numérisation croissante et le triomphe de l'intelligence artificielle, cette consommation devrait encore augmenter.

Martin Casaulta : "Si je remplace une recherche Google par une question posée à ChatGPT, je consomme plus de dix fois plus d'énergie pour obtenir le même résultat". Cette consommation croissante d'énergie a déjà conduit Google, Microsoft et AWS, la filiale d'Amazon, à annoncer aux Etats-Unis qu'ils allaient investir dans des petites centrales nucléaires pour alimenter en électricité leurs offres d'IA dans leurs centres de données.

Les calculs du Washington Post montrent en outre qu'un e-mail de 100 mots écrit avec ChatGPT consomme environ un demi-litre d'eau. Pour un e-mail hebdomadaire, cela représente une consommation de 26 litres par an - en supposant qu'une personne sur trois en Suisse écrive un e-mail par semaine, cela correspond à une consommation annuelle d'environ 78 millions de litres d'eau.

Label pour les centres de données durables

Cette immense consommation d'énergie a été l'occasion pour Casaulta de lancer une nouvelle initiative visant à rendre les centres de données plus efficaces et donc plus durables : la Swiss Datacenter Efficiency Association. En collaboration avec des professeurs de l'université de Lucerne et de l'EPFL, des représentants de la Swiss Data Center Association et de l'Asut, l'association suisse des télécommunications, il s'est donné pour mission de renforcer la prise de conscience pour des centres de données plus durables en Suisse. En 2020, le SDEA a lancé un label à cet effet.

Ce label ne s'oriente pas sur la consommation énergétique totale d'un centre de données, mais sur son efficacité. "Avec la numérisation, nous aurons incontestablement besoin de plus de puissance de calcul", explique Martin Casaulta. "Ce qui est donc plus important, c'est moins la consommation d'énergie absolue que la consommation d'énergie efficace. Que ce soit dans l'exploitation des centres de calcul ou dans les infrastructures informatiques qui y sont mises à disposition avec des ordinateurs, des solutions de stockage et des composants de réseau". Casaulta fait une comparaison avec le ménage : si l'on achète une machine à laver de classe énergétique A, c'est écologique - mais si l'on ne lave qu'une paire de chaussettes à la fois, même la meilleure classe énergétique ne sert pas à grand-chose.

Swisscom et SIX Group à bord

Le SDEA a élargi le facteur PUE, déjà très répandu, qui mesure la consommation d'énergie des centres de données : il prend également en compte l'utilisation de la chaleur résiduelle et la compatibilité de la source d'énergie avec le CO₂. Sur la base de ce nouveau facteur, le SDEA attribue les labels bronze, argent et or. Si un centre de calcul est exploité avec des sources d'énergie pauvres en CO₂, il obtient en outre un plus. "En Suisse, la part des énergies renouvelables est élevée, il y a presque toujours un plus", explique Casaulta.

Après un certain travail de persuasion, le SDEA a pu décerner les premiers labels : Swisscom et SIX Group ont chacun certifié un centre de calcul, l'entreprise de centres de calcul Digital Realty a certifié l'ensemble de son site suisse avec trois grands centres, dont deux ont également obtenu pour la première fois le statut Gold. En outre, le SIX Group a obtenu un premier certificat SDEA spécifique à l'informatique. Casaulta s'attend à ce que le nombre de certifications double au cours de l'année prochaine. Une attention accrue est désormais accordée à la certification de l'infrastructure informatique, pour laquelle le SDEA a développé un premier schéma d'évaluation au niveau mondial et qui présente un potentiel massif en termes d'efficacité énergétique.

Bilan mitigé malgré les premiers succès

Malgré ces succès, il dresse un bilan décevant : "Malheureusement, la plupart des systèmes informatiques fonctionnent avec une charge de travail inférieure à deux chiffres. C'est définitivement trop bas". De nombreux exploitants se retrouveraient dans la zone bronze du label, si tant est qu'ils soient mesurés par le SDEA. "Malheureusement, beaucoup ne semblent pas prendre au sérieux le fait que la durabilité de l'informatique n'est pas optimale, c'est le moins que l'on puisse dire", poursuit Casaulta.

Pour Casaulta, il est clair que cela va bientôt changer. Au niveau de l'UE, de plus en plus de voix s'élèvent pour exiger des entreprises qu'elles augmentent massivement l'efficacité énergétique de leurs centres de données. En Allemagne, ces efforts sont déjà mis en œuvre.

"Soit nous agissons nous-mêmes, soit l'État nous y contraint", explique Casaulta. Sa conclusion : "Il faudra sans doute encore un certain temps pour que l'humanité prenne conscience de la nécessité d'utiliser efficacement ses ressources". C'est à chacun d'entre nous de faire avancer ce processus.

Martin Casaulta est membre fondateur de la Swiss Datacenter Efficiency Association. Il met en garde : "Si vous avez un forfait, vous ne vous rendez même pas compte de la quantité de données que vous consommez aujourd'hui". Photo : privé

Auf manche Fragen kennen nur die wenigsten eine Antwort: Was genau passiert, wenn man einen Begriff bei Google eingibt? Wenn man ChatGPT eine E-Mail schreiben lässt? Oder wenn man eine Serie auf Netflix streamt? Die einfache Antwort auf diese Fragen: Es werden Daten übertragen. Viele Daten.

«Wenn man eine Flatrate hat, merkt man gar nicht, wie viele Daten man heute verbraucht», sagt Martin Casaulta, Chief Technologist von Hewlett Packard Enterprise Schweiz (HPE) und Board Member der Swiss Datacenter Efficiency Association (SDEA) zu 20 Minuten. Diese Daten sind nicht nur virtuelle Mega- und Gigabytes, sondern haben reale Auswirkungen: Die Rechenzentren, in denen die Daten verarbeitet werden, verbrauchen Ressourcen wie Strom und Wasser.

Schweiz: Top-Standort für Datenzentren

Die Schweiz gehört weltweit zu den Top-Standorten für solche Rechenzentren, nur in Irland gibt es mehr davon pro Kopf. Die vor allem im Raum Zürich angesiedelten Zentren verbrauchen rund vier Prozent des Schweizer Stroms. Mit der zunehmenden Digitalisierung und dem Siegeszug der künstlichen Intelligenz dürfte dieser Verbrauch weiter steigen.

Martin Casaulta: «Wenn ich eine Google-Suche durch eine Frage an ChatGPT ersetze, verbrauche ich mehr als zehnmal mehr Energie, um das gleiche Ergebnis zu erzielen.» Dieser steigende Energieverbrauch hat in den USA bereits dazu geführt, dass Google, Microsoft und die Amazon-Tochter AWS angekündigt haben, in Klein-Atomkraftwerke zu investieren, um ihre KI-Angebote in ihren Rechenzentren mit Strom zu versorgen.

Berechnungen der Washington Post zeigen zudem, dass eine mit ChatGPT geschriebene E-Mail mit 100 Wörtern rund einen halben Liter Wasser verbraucht. Bei einer wöchentlichen E-Mail ergibt dies einen Verbrauch von 26 Litern pro Jahr – unter der Annahme, dass jede dritte Person in der Schweiz wöchentlich eine E-Mail schreibt, entspricht dies einem jährlichen Verbrauch von rund 78 Millionen Litern Wasser.

Label für nachhaltige Rechenzentren

Diesen immensen Energieverbrauch hat Casaulta zum Anlass genommen, eine neue Initiative ins Leben zu rufen, die Rechenzentren effizienter und damit nachhaltiger machen soll: die Swiss Datacenter Efficiency Association. Zusammen mit Professoren der Universität Luzern und der EPFL, Vertretern der Swiss Data Center Association und dem Schweizerischen Verband der Telekommunikation Asut hat er es sich zur Aufgabe gemacht, das Bewusstsein für nachhaltigere Rechenzentren in der Schweiz zu stärken. 2020 hat die SDEA dazu ein Label lanciert.

Dieses Label orientiert sich nicht am gesamten Energieverbrauch eines Rechenzentrums, sondern an dessen Effizienz. «Mit der Digitalisierung werden wir unbestritten mehr Rechenleistung brauchen», erklärt Martin Casaulta. «Wichtiger ist also weniger der absolute Energieverbrauch, sondern der effiziente Energieverbrauch. Sei dies im Betrieb der Rechenzentren wie auch in den darin bereitgestellten IT-Infrastrukturen mit Rechnern, Speicherlösungen und Netzwerkkomponenten.» Casaulta zieht einen Vergleich zum Haushalt: Wenn man eine Waschmaschine der Energieklasse A kauft, ist das ökologisch sinnvoll – wenn man aber jeweils nur ein Paar Socken damit wäscht, nützt auch die beste Energieklasse wenig.

Swisscom und SIX Group mit an Bord

Die SDEA hat den bereits weit verbreiteten PUE-Faktor, der den Energieverbrauch von Rechenzentren misst, erweitert: Sie bezieht auch die Abwärmenutzung und die CO₂-Freundlichkeit der Energiequelle mit ein. Auf Basis dieses neuen Faktors vergibt die SDEA die Labels Bronze, Silber und Gold. Wird ein Rechenzentrum mit CO₂-armen Energiequellen betrieben, gibt es zusätzlich ein Plus. «Die Schweiz hat einen hohen Anteil an erneuerbaren Energien, da gibt es fast immer ein Plus», sagt Casaulta.

Nach einiger Überzeugungsarbeit konnte die SDEA die ersten Labels vergeben: Die Swisscom und die SIX Group haben je ein Rechenzentrum zertifiziert, das Rechenzentrumsunternehmen Digital Realty hat seinen gesamten Schweizer Standort mit drei grossen Zentren zertifiziert, davon zwei auch erstmalig im Gold-Status. Zudem hat die SIX Group ein erstes IT-spezifisches SDEA-Zertifikat erhalten. Casaulta rechnet damit, dass sich die Zahl der Zertifizierungen im Laufe des nächsten Jahres verdoppeln wird. Erhöhter Fokus liegt nun auf der Zertifizierung der IT-Infrastruktur, für die die SDEA ein weltweit erstes Bewertungsschema entwickelt hat und die in puncto Energieeffizienz massives Potenzial aufweist.

Gemischte Bilanz trotz erster Erfolge

Trotz dieser Erfolge zieht er ein ernüchterndes Fazit: «Leider arbeiten die meisten IT-Systeme mit einer Auslastung im unteren zweistelligen Bereich. Das ist definitiv zu niedrig.» Viele Betreiber würden bei einer Messung durch die SDEA im Bronze-Bereich des Labels landen, wenn überhaupt. «Leider scheinen viele den Umstand nicht ernst zu nehmen, dass die Nachhaltigkeit in der IT gelinde gesagt nicht optimal ist», so Casaulta.

Für Casaulta ist klar, dass sich das bald ändern wird. Auf EU-Ebene wird die Forderung immer lauter, dass Unternehmen die Energieeffizienz ihrer Rechenzentren massiv steigern müssen. In Deutschland werden diese Bestrebungen bereits umgesetzt.

«Entweder werden wir selbst aktiv oder der Staat zwingt uns dazu», so Casaulta. Sein Fazit: «Es wird wohl noch eine Weile dauern, bis wir als Menschheit das Bewusstsein haben, effizient mit unseren Ressourcen umzugehen.» Es liegt an jedem Einzelnen von uns, diesen Prozess voranzutreiben.

Martin Casaulta ist Gründungsmitglied der Swiss Datacenter Efficiency Association. Er warnt: «Wenn man eine Flatrate hat, merkt man gar nicht, wie viele Daten man heute verbraucht.» Foto: Privat

Il y a des questions pour lesquelles peu de gens ont des réponses. Que se passe-t-il exactement lorsqu’on tape un terme dans Google? Et quand on laisse ChatGPT écrire un e-mail? Ou au moment où on visionne une série en streaming sur Netflix? La réponse à ces questions est simple: des données sont transmises. Beaucoup de données, même.

«De nos jours, quand on possède un forfait, on ne se rend pas compte de la quantité de données qu’on consomme», explique à «20 Minutes» Martin Casaulta, Chief Technologist de Hewlett Packard Enterprise Suisse (HPE) et membre du conseil d’administration de la Swiss Datacenter Efficiency Association (SDEA). Ces données ne sont pas uniquement des méga- et giga-octets virtuels, elles ont aussi un impact réel. Les centres de données dans lesquels les informations sont traitées consomment des ressources, telles que l’électricité et l’eau.

La Suisse: un emplacement de choix pour les centres de données

La Suisse fait partie des sites les plus prisés au monde pour héberger de tels centres de données – seule l’Irlande en compte davantage par habitant. Ces centres, situés principalement dans la région de Zurich, consomment environ 4% de l’électricité suisse. Avec la numérisation croissante et le triomphe de l’intelligence artificielle (IA), cette consommation devrait d’ailleurs encore augmenter.

«Si je remplace une recherche Google par une question posée à ChatGPT, je consomme au moins dix fois plus d’énergie pour obtenir le même résultat», note Martin Casaulta. Aux États-Unis, cette hausse croissante du besoin en énergie a déjà conduit Google, Microsoft et AWS, la filiale d’Amazon, à annoncer leur investissement dans de petites centrales nucléaires, afin d’alimenter en électricité les IA de leurs centres de données.

Les calculs du Washington Post montrent en outre qu’un e-mail de 100 mots écrit avec ChatGPT consomme environ un demi-litre d’eau. Si on génère un e-mail une fois par semaine, cela représente une consommation de 26 litres par an – en supposant qu’en Suisse, une personne sur trois écrive un e-mail hebdomadaire, cela correspond à une consommation annuelle d’environ 78 millions de litres d’eau.

Un label pour des centres de calcul durables

Eu égard à cette immense consommation d’énergie, Martin Casaulta a décidé de lancer la Swiss Datacenter Efficiency Association (SDEA). Son but? Rendre les centres de données plus efficaces, et donc plus durables. Avec des professeurs de l’Université de Lucerne et de l’EPFL, des représentants de la Swiss Data Center Association et de l’Association suisse des télécommunications (asut), il s’est donné pour mission de renforcer la prise de conscience vis-à-vis de cette problématique et de rendre les centres de données helvétiques plus durables. En 2020, la SDEA a donc lancé un label.

Ce label ne s’intéresse pas seulement à la consommation énergétique totale d’un centre de données, mais aussi à son efficacité. «Avec la numérisation, nous aurons incontestablement besoin de plus de puissance de calcul, explique Martin Casaulta. La consommation d’énergie absolue est donc moins pertinente que l’efficacité de cette consommation. Et cela que ce soit dans l’exploitation des centres de calcul ou dans les infrastructures informatiques mises à disposition par le biais d’ordinateurs, de solutions de stockage et de composants de réseau». Martin Casaulta ose une comparaison avec la machine à laver d’un ménage: si on achète une machine de classe énergétique A, c’est écologique. Mais si on n’y met qu’une paire de chaussettes à la fois, cela ne servira finalement pas à grand-chose.

Swisscom et SIX Group certifiés

La SDEA a aussi étendu le facteur PUE, déjà largement répandu, qui sert à mesurer la consommation d’énergie des centres de calcul. Celui-ci prend désormais aussi en compte l’utilisation de la chaleur résiduelle et la compatibilité de la source d’énergie avec le CO2. Sur la base de ce nouveau facteur, la SDEA attribue les labels «Bronze», «Argent» et «Or». Si un centre de calcul est exploité avec des sources d’énergie à faible émission de CO2, il obtient en outre un plus. «La Suisse utilise une part élevée d’énergies renouvelables, donc il y a presque toujours un plus», explique Martin Casaulta.

Après un travail de persuasion, la SDEA a pu décerner les premiers labels. Swisscom et SIX Group ont chacun certifié un centre de calcul, alors que l’entreprise de centres de calcul Digital Realty a labelisé l’ensemble de son site suisse, qui comprend trois grands centres, dont deux ont également obtenu, pour la première fois, le statut «Or». En plus, le SIX Group a obtenu un premier certificat SDEA spécifique à l’informatique. Martin Casaulta s’attend à ce que le nombre de certifications double l’an prochain. Une attention accrue est désormais accordée à la certification de l’infrastructure informatique, pour laquelle la SDEA a développé un premier schéma d’évaluation au niveau mondial et qui présente un énorme potentiel en termes d’efficacité énergétique.

Un bilan mitigé, malgré les premiers succès

Malgré ces succès, Martin Casaulta dresse un bilan mitigé: «Malheureusement, la plupart des systèmes IT ne sont pas efficients.» Si ces derniers avaient été évalués par la SDEA, de nombreux exploitants se retrouveraient dans la zone «Bronze» du label. «On peut déplorer que, dans le secteur informatique, beaucoup d’acteurs ne semblent pas prendre au sérieux l’optimisation de la consommation, et donc la durabilité. Et c’est le moins qu’on puisse dire», poursuit Martin Casaulta.

Pour lui, il ne fait aucun doute que cela changera bientôt. Au niveau de l’Union européenne, de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger des entreprises qu’elles augmentent massivement l’efficacité énergétique de leurs centres de données. En Allemagne, des efforts ont déjà été mis en œuvre.

«Soit nous agissons par nous-mêmes, soit l’État nous y contraindra», explique Martin Casaulta. Sa conclusion: «Il faudra sans doute encore un peu de temps pour que l’humanité prenne conscience de la nécessité d’utiliser efficacement ses ressources.» C’est à chacun d’entre nous de faire avancer ce processus.

«De nos jours, quand on possède un forfait, on ne se rend pas compte de la quantité de données que l’on consomme», met en garde Martin Casaulta, membre fondateur de la Swiss Datacenter Efficiency Association.

C’è una domanda a cui solo pochi sanno dare una risposta: cosa succede quando cerchiamo qualcosa su Google? E quando lasciamo che ChatGPT scriva una mail per noi? E quando guardiamo una serie Netflix in streaming? La risposta più semplice: vengono trasferiti tanti dati. Tantissimi dati.

«Se si dispone di una tariffa flatrate non ci si accorge di quanti dati si consumano ogni giorno», spiega Martin Casaulta, Chief Technologist di Hewlett Packard Enterprise (HPE) in Svizzera e Board Member della Swiss Datacenter Efficiency Association (SDEA) a 20 minuti. Questi dati non sono solo megabyte e gigabyte virtuali: hanno conseguenze sulla realtà. I centri di calcolo in cui vengono elaborati consumano risorse come elettricità e acqua.

La Svizzera: la sede perfetta per i centri di calcolo

La Svizzera fa parte degli Stati più gettonati al mondo in cui stabilire un centro di calcolo. Solo in Irlanda ce ne sono di più pro capite. Concentrati soprattutto nella zona attorno a Zurigo, i centri di calcolo svizzeri consumano circa il quattro per cento dell’elettricità a livello nazionale. A seguito della crescente digitalizzazione e dell’avanzata trionfale dell’intelligenza artificiale, questo consumo non farà altro che crescere.

Martin Casaulta: «Quando sostituisco una ricerca su Google con una domanda a ChatGPT, consumo fino a dieci volte più energia per ottenere lo stesso risultato.» L’esplosione del consumo di energia ha spinto Google, Microsoft e AWS (di proprietà di Amazon) a dotare i propri centri di calcolo negli Stati Uniti di un mini impianto atomico per rifornire di elettricità le proprie offerte IA.

I calcoli del Washington Post mostrano inoltre che un’email di 100 parole scritta con ChatGPT consuma circa mezzo litro d’acqua. Una mail alla settimana risulta quindi in un consumo di 26 litri all’anno. Se supponiamo che una persona su tre in Svizzera scrive almeno una mail alla settimana, il consumo annuo finale ammonta a circa 58 milioni di litri d’acqua. O in altre parole, tanta acqua quanta ne consuma una famiglia media svizzera in quasi tre anni.

Un label per i centri di calcolo sostenibili

Casaulta ha sfruttato l’occasione offerta da questo spropositato consumo di energia per lanciare una nuova iniziativa mirata a rendere i centri di calcolo più efficienti e quindi più sostenibili: la Swiss Datacenter Efficiency Association. In collaborazione con professori dell’Università di Lucerna e dell’EPFL, con i rappresentanti della Swiss Data Center Association e dell’Associazione svizzera delle telecomunicazioni (asut), Casaulta si è assunto il compito di rafforzare la consapevolezza per centri di calcolo più sostenibili in Svizzera. Nel 2020 la SDEA ha quindi lanciato un apposito label.

Questo label non è orientato al consumo generale di energia di un centro di calcolo bensì alla sua efficienza. «Con la digitalizzazione avremo necessariamente bisogno di una maggiore potenza di calcolo», spiega Martin Casaulta. «L’importante non è quindi il consumo assoluto di energia ma l’efficienza dello stesso sia nella gestione del centro di calcolo in sé che anche nell’infrastruttura IT correlata con calcolatori, soluzioni di archiviazione e componenti di rete» Casaulta traccia una similitudine con la gestione di una casa: acquistare una lavatrice di classe energetica A ha perfettamente senso dal punto di vista ecologico ma se la si utilizza per lavare solo un paio di calze anche la migliore classe energetica serve a poco.

Coinvolti anche Swisscom e SIX Group

La SDEA ha sviluppato ulteriormente il già ampiamente utilizzato fattore PUE, che misura il consumo di energia dei centri di calcolo, per includere anche lo sfruttamento del calore residuo e la sostenibilità delle fonti energetiche dal punto di vista del CO2. Basandosi su questi nuovi fattori, la SDEA rilascia quindi i label Bronze, Silver e Gold. Se il centro di calcolo è alimentato con fonti energetiche povere di CO2, viene aggiunto un plus supplementare. «La Svizzera ha un’alta percentuale di energie rinnovabili per cui il plus appare quasi sempre», spiega Casaulta.

Dopo un breve lavoro di persuasione, la SDEA ha potuto rilasciare i primi label: Swisscom e SIX Group hanno certificato un centro di calcolo ciascuno, l’impresa di centri di calcolo Digital Realty ha certificato l’intera sede svizzera con tre grandi datacenter di cui due certificati fin da subito con il label Gold. Inoltre, SIX Group ha ottenuto il primo certificato SDEA specifico per il settore IT. Casaulta ritiene che nel corso dei prossimi anni il numero di certificati raddoppierà. Il focus è ora sulla certificazione delle infrastrutture IT per cui la SDEA ha sviluppato il primo schema di valutazione al mondo e che presenta un potenziale immenso per quanto riguarda l’efficienza energetica.

Bilancio neutro nonostante il primo successo

Nonostante questo successo, Casaulta presenta una conclusione deludente: «Purtroppo la maggior parte dei sistemi IT lavora con un tasso di sfruttamento minore del 50 per cento. È decisamente troppo basso.» Dopo una valutazione da parte della SDEA, molte imprese otterrebbero a malapena il bronzo. «La maggior parte non sembra prendere sul serio il fatto che la sostenibilità nel settore IT è tutt’altro che ottimale», spiega Casaulta.

Per Casaulta è chiaro che presto la situazione dovrà cambiare. A livello europeo sono sempre più pressanti le richieste volte a obbligare le imprese a migliorare nettamente l’efficienza energetica dei loro centri di calcolo. In Germania gli sforzi in questo senso sono già in fase di attuazione.

«O ci attiviamo personalmente oppure lo Stato dovrà costringerci», spiega Casaulta. La sua conclusione: «Ci vorrà ancora un po’ prima che l’umanità acquisisca la consapevolezza necessaria per gestire in modo efficiente le sue risorse.» Ognuno di noi ha il dovere di portare avanti questo processo passo dopo passo.

Martin Casaulta è membro fondatore della Swiss Datacenter Efficiency Association. Ammonisce: «Se si dispone di una tariffa flatrate non ci si accorge di quanti dati si consumano ogni giorno.»
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Première publication: 
4.11.2024
  | Dernière mise à jour: 
15.11.2024
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