"Glacier Experience Trail" : le circuit d'environ deux heures est également adapté aux familles. Photo : Diavolezza Lagalp AG/Romano Salis

Un aperçu d'un avenir sans glaciers

Ein Blick in eine Zukunft ohne Gletscher

Regard sur un avenir sans glaciers

Uno sguardo a un futuro senza ghiacciai

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Le "Glacier Experience Trail" en Engadine permet d'avoir un aperçu des changements dramatiques du paysage glaciaire, tandis qu'une expérience VR complémentaire près de la station de départ fait le lien entre le passé et le futur.

Visiter un glacier de nos jours est une chose complexe d'un point de vue émotionnel. D'une part, il y a cet émerveillement d'enfant. L'admiration pour ce lieu qui semble plus grand que la propre vie humaine. Le respect que les masses de glace suscitent inévitablement en nous. D'un autre côté, il y a tant de questions : le glacier de Morteratsch n'était-il pas plus grand lors de ma dernière visite, il y a sept ou huit ans ? Que font tous ces canons à neige ici ? Et est-ce que je parlerai un jour à mes petits-enfants des glaciers, de leur beauté, de leur rayonnement, de leur pure grandeur, comme s'ils étaient des animaux disparus ?

Comment écrire sur les glaciers et leur recul sans tomber dans le pathos ? Peut-être avec des faits. Depuis le début du siècle dernier, le glacier de Morteratsch en Engadine a reculé de deux kilomètres. Si le réchauffement climatique se poursuit à ce rythme, l'Engadine sera quasiment dépourvue de glace d'ici la fin du siècle. Et ce n'est pas seulement un problème esthétique, loin s'en faut. Le "Glacier Experience Trail" permet de découvrir de près et de manière très impressionnante quels sont exactement les défis et les difficultés liés à la disparition des glaciers.

Sur les traces du recul des glaciers

La gondole se fraie un chemin à travers le brouillard. On rappelle encore une fois à un groupe de randonneurs néerlandais de ne surtout pas quitter les sentiers. Arrivés en haut, le soleil brille sur les glaciers et la terrasse de l'auberge de montagne Diavolezza, d'où part la randonnée "Gletscher-Erlebnis-Wanderung". Nous nous trouvons à 2978 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Le trail d'environ deux heures le long des glaciers de Morteratsch et Pers passe par cinq stations différentes où l'on explique les changements qui se produisent sous nos yeux. Par exemple, ce qu'il en est du permafrost. Ou que les glaciers - en Suisse, mais aussi dans de nombreux autres pays du monde - font partie des principales sources d'eau douce. Si les glaciers fondent, cela pourrait entraîner à l'avenir des pénuries d'eau.

La cinquième station permet également de comprendre la fonction des canons à neige : une fonction de retardement. La neige artificielle ne doit certes pas permettre d'arrêter le recul massif des glaciers, mais au moins de le retarder. Le projet MortAlive se veut un projet pilote, d'enneiger le glacier de Morteratsch pendant l'été.afin de retarder sa disparition jusqu'à 50 ans. Dans une brochure, le glaciologue grison Felix Keller est cité comme suit : Lors d'une journée de canicule en été, le glacier de Morteratsch perd jusqu'à un million de tonnes de glace. La neige est la meilleure protection contre la glace, car "aucun milligramme de glace ne fond sous la neige". Le projet du glacier de Morteratsch doit faire œuvre de pionnier et ses connaissances et systèmes doivent finalement profiter à d'autres glaciers de l'espace alpin.

Connaissance des glaciers en réalité virtuelle

De retour à la station inférieure, on ose jeter un coup d'œil sur l'avenir et le passé du glacier de Morteratsch dans la "VR Glacier Experience". À peine les lunettes VR sont-elles enfilées que les deux Grisons Andri et Ladina apparaissent devant nous. Ils expliquent de manière simple les relations, les scénarios et les histoires en rapport avec les glaciers.

Lors de la prochaine visite, le glacier sera différent, c'est certain. La complexité des émotions ne s'est pas dissipée après le trail ou l'expérience VR. Bien au contraire. Quelques nouvelles se sont ajoutées. En plus de nouvelles connaissances qui resteront en mémoire parce qu'elles sont liées à la réalité - et on n'en a jamais assez.

Heutzutage einen Gletscher zu besuchen, ist emotional gesehen eine komplexe Angelegenheit. Einerseits ist da dieses kindliche Staunen. Die Bewunderung für diesen Ort, der sich grösser anfühlt als das eigene menschliche Leben. Der Respekt, den die Eismassen unweigerlich in einem hervorrufen. Andererseits sind da so viele Fragen: War der Morteratschgletscher nicht grösser bei meinem letzten Besuch vor sieben oder acht Jahren? Was machen all die Schneekanonen hier? Und werde ich irgendwelchen Enkeln irgendwann von Gletschern berichten, von ihrer Schönheit, von ihrer Ausstrahlung, von ihrer schieren Grossartigkeit, als wären sie ausgestorbene Tiere?

Wie schreibt man über Gletscher und ihren Schwund, ohne in Pathos zu verfallen? Vielleicht mit Fakten. Seit Beginn des letzten Jahrhunderts hat sich der Engadiner Morteratschgletscher um zwei Kilometer zurückgezogen. Geht es so weiter mit der Erderwärmung, wird das Engadin bis Ende des Jahrhunderts so gut wie eisfrei sein. Und das ist bei weitem nicht nur ein ästhetisches Problem. Was genau die Herausforderungen und Schwierigkeiten sind, wenn die Gletscher verschwinden, das kann man hautnah und sehr eindrücklich auf dem «Glacier Experience Trail» erleben.

Auf den Spuren des Gletscherschwunds

Die Gondel drückt sich durch den Nebel. Eine niederländische Wandergruppe wird noch einmal daran erinnert, die Wege auf keinen Fall zu verlassen. Oben angekommen, scheint die Sonne auf die Gletscher und die Terrasse des Berghauses Diavolezza, von wo aus die Gletscher-Erlebnis-Wanderung startet. Wir befinden uns auf 2978 Meter über dem Meeresspiegel.

Der rund zweistündige Trail am Morteratsch- und Persgletscher führt an fünf verschiedenen Stationen vorbei, an denen der Wandel erklärt wird, der sich vor den eigenen Augen abspielt. Zum Beispiel, was es mit dem Permafrost auf sich hat. Oder dass die Gletscher – in der Schweiz, aber auch in vielen anderen Ländern der Welt – zu den wichtigsten Süsswasserquellen gehören. Schmelzen die Gletscher ab, kann das in Zukunft zu Engpässen in der Wasserversorgung führen.

Bei der fünften Station wird auch klar, welche Funktion die Schneekanonen haben: eine verzögernde. Mithilfe des künstlichen Schnees soll der massive Gletscherschwund zwar nicht aufgehalten, aber wenigstens aufgeschoben werden. Das Projekt MortAlive will als Pilotprojekt versuchen, den Morteratschgletscher über den Sommer hinweg zu beschneien, um sein Verschwinden um bis zu 50 Jahre hinauszuzögern. In einer Broschüre wird der Bündner Glaziologe Felix Keller wie folgt zitiert: An einem Hitzetag im Sommer verliere der Morteratschgletscher bis zu einer Million Tonnen Eis. Schnee sei der beste Eisschutz, denn unter dem Schnee schmelze «kein Milligramm Eis». Das Projekt beim Morteratschgletscher soll Pionierarbeit leisten und dessen Erkenntnisse und Systeme schliesslich auch anderen Gletschern im Alpenraum zugutekommen.

Gletscherwissen in der Virtual Reality

Zurück auf der Talstation wagt man in der «VR Glacier Experience» einen Blick in die Zukunft und in die Vergangenheit des Morteratschgletschers. Kaum ist die VR-Brille aufgesetzt, erscheinen die zwei Bündner Andri und Ladina vor einem. Auf niederschwellige Weise erklären sie Zusammenhänge, Szenarien und Geschichten, die mit den Gletschern zu tun haben.

Beim nächsten Besuch wird der Gletscher ein anderer sein, so viel ist klar. Die Komplexität der Emotionen hat sich auch nach dem Trail oder der VR-Experience nicht gelöst. Im Gegenteil. Es sind ein paar neue dazugekommen. Neben neuem Wissen, das hängen bleiben wird, weil es mit der Realität verknüpft ist – und davon kann man nie genug bekommen.

De nos jours, visiter un glacier s’apparente à une expérience émotionnelle ambivalente. D’une part, il y a une sorte d’émerveillement d’enfant: l’admiration pour ce lieu qui nous fait nous sentir tout petit, le respect inévitablement suscité par les masses de glace. D’autre part surgissent de nombreuses questions: le glacier de Morteratsch n’était-il pas plus grand lors de notre dernière visite, il y a sept ou huit ans? Que font ici tous ces canons à neige? Est-ce que nous devrons un jour parler à nos petits-enfants de la beauté et du gigantisme des glaciers comme s’il s’agissait d’animaux disparus?

Comment écrire sur les glaciers et leur disparition sans tomber dans le pathos? Peut-être avec des faits. Depuis le début du siècle dernier, le glacier de Morteratsch, en Engadine (GR), a reculé de deux kilomètres. Si le réchauffement climatique se poursuit à ce rythme, l’Engadine sera quasiment dépourvue de glace d’ici la fin du siècle. Et ce n’est de loin pas seulement un problème esthétique. Le «Glacier Experience Trail» permet de voir au plus près quels sont exactement les défis et les difficultés liés à la disparition des glaciers.

Sur les traces du recul des glaciers

La télécabine se fraie un chemin à travers le brouillard. On rappelle une dernière fois à un groupe de randonneurs néerlandais de ne surtout pas quitter les sentiers. Arrivés au sommet, le soleil brille sur les glaciers et la terrasse de la cabane de montagne Diavolezza, d’où part la randonnée «Gletscher-Erlebnis-Wanderung». Nous nous trouvons à 2978 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Le trail d’environ deux heures qui longe les glaciers de Morteratsch et de Pers passe par cinq postes explicatifs différents, qui reviennent sur les changements qui se produisent sous nos yeux. Par exemple ce qu’il en est du permafrost. On nous rappelle aussi que les glaciers – en Suisse, mais aussi dans de nombreux autres pays du monde – font partie des principales sources d’eau douce. S’ils fondent, cela peut entraîner, à l’avenir, des pénuries d’approvisionnement en eau.

Le cinquième poste offre une meilleure compréhension du rôle des canons à neige. L’usage de neige artificielle n’empêche en effet pas le recul massif des glaciers, mais permet de retarder l’échéance. Le projet pilote MortAlive veut essayer d’enneiger le glacier de Morteratsch pendant l’été, afin de retarder sa disparition d’une cinquantaine d’années. Dans une brochure, le glaciologue grison Felix Keller est cité en ces termes: «Lors d’une journée estivale de canicule, le glacier de Morteratsch perd jusqu’à un million de tonnes de glace. La neige est la meilleure protection pour la glace, car aucun milligramme de glace ne fond sous la neige.» Le projet du glacier de Morteratsch est pionnier. Les connaissances acquises et les conclusions que l’on en retirera profiteront à d’autres glaciers alpins.

Le recours à la réalité virtuelle

De retour à la station inférieure, on se repenche sur l’avenir et le passé du glacier de Morteratsch grâce au «VR Glacier Experience». À peine les lunettes de réalité virtuelle enfilées qu’Andri et Ladina, deux Grisons, apparaissent devant nos yeux. Ils expliquent de manière simple les relations, les scénarios et les histoires en rapport avec les glaciers.

Lors de notre prochaine visite, le glacier sera différent, c’est certain. Ce trail et cette expérience en réalité virtuelle n’ont pas dissipé le mélange d’émotions que nous avions en arrivant. Bien au contraire. Quelques connaissances nouvelles se sont toutefois gravées dans notre mémoire, comme autant de traces d’une nouvelle réalité.

Al giorno d’oggi, visitare un ghiacciaio è un’esperienza complessa dal punto di vista emozionale. Da un lato c’è l’entusiasmo quasi infantile: lo stupore per questo luogo che sembra più grande della vita umana stessa, il rispetto che immancabilmente si avverte per queste enormi masse di ghiaccio. Dall’altro lato però ci sono mille domande: il ghiacciaio del Morteratsch non era più grande quando siamo venuti l’ultima volta sette o otto anni fa? Cosa ci fanno qui tutti quei cannoni da neve? E un giorno racconteremo ai nostri nipoti del ghiacciaio, della sua bellezza, del suo splendore, della sua enormità, parlandone come se fosse un animale estinto?

Come si può scrivere dei ghiacciai e della loro scomparsa senza scadere nello stucchevole? Forse con i fatti. Dall’inizio del secolo scorso, il ghiacciaio engadinese del Morteratsch è arretrato di due chilometri. Se il riscaldamento climatico continuerà a questo ritmo, entro la fine del secolo l’Engadina perderà tutte le sue superfici ghiacciate. E questo non è un problema solo dal punto di vista estetico. Per toccare con mano e comprendere a fondo le sfide e le difficoltà causate dallo scioglimento dei ghiacciai, è possibile percorrere il «Glacier Experience Trail».

Sulle tracce dello scioglimento dei ghiacciai

La funivia si fa strada attraverso la nebbia. Un gruppo di escursionisti olandesi viene nuovamente ammonito di non lasciare il sentiero per nessuna ragione. Una volta arrivati, il sole splende sul ghiacciaio e sulla terrazza del ristorante Diavolezza da cui parte il sentiero «Glacier Experience». Ci troviamo a 2978 metri sopra il livello del mare.

Il sentiero ad anello sui ghiacciai del Morteratsch e del Pers attraversa cinque differenti stazioni che spiegano le cause e le conseguenze dello scioglimento dei ghiacci che avete potuto osservare camminando. Spiegano ad esempio quanto è importante il permafrost. O che i ghiacciai, in Svizzera ma anche in tante altre parti del mondo, sono una delle più importanti fonti di acqua dolce. Se i ghiacciai si sciolgono, in futuro l’approvvigionamento di acqua potrebbe essere insufficiente.

Alla quinta stazione diventa chiara anche la funzione dei cannoni da neve: prevenzione. Grazie alla neve artificiale lo scioglimento dei ghiacciai non può essere arrestato ma può perlomeno essere rimandato. Il progetto pilota MortAlive mira a innevare il ghiacciaio del Morteratsch ogni estate per ritardare di fino a cinquant’anni il suo scioglimento. In una rivista, il glaciologo grigionese Felix Keller cita quanto segue: in una calda giornata estiva, il ghiacciaio del Morteratsch perde fino a un milione di litri di acqua. La neve è la migliore protezione per il ghiaccio poiché sotto la neve non si scioglie «nemmeno un milligrammo di ghiaccio». Il progetto del ghiacciaio del Morteratsch fungerà da pioniere e i risultati ottenuti e i sistemi utilizzati verranno poi sfruttati per proteggere altri ghiacciai dell’arco alpino.

Capire i ghiacciai grazie alla realtà virtuale

Tornando alla stazione a valle è possibile dare uno sguardo al passato e al presente del ghiacciaio del Morteratsch grazie alla «VR Glacier Experience». Non appena indossiamo gli occhiali VR, appaiono i due grigionesi Andri e Ladina. In modo chiaro e semplice, i due spiegano le correlazioni, gli scenari e la storia del ghiacciaio.

La prossima volta che verremo, il ghiacciaio sarà cambiato di nuovo, lo sappiamo bene. Il vortice di emozioni non si è calmato né dopo il percorso né con la VR-Experience. Al contrario. Si sono aggiunte nuove emozioni. Anche le nuove conoscenze resteranno sempre con noi: sono strettamente legate alla realtà in cui viviamo e di conoscenze non se ne hanno mai abbastanza.

La randonnée le long des glaciers de Morteratsch et Persg passe par cinq stations différentes qui expliquent clairement l'évolution des glaciers. Photo : Diavolezza Lagalp AG/Romano Salis
Les voyages : Les longs voyages en avion sont de véritables tueurs de climat. C'est pourquoi il vaut mieux miser sur des vacances dans son propre pays. S'il faut quand même partir plus loin, il faut absolument payer le petit supplément pour la compensation du CO₂.
Les vues sont extrêmement impressionnantes. Photo : Diavolezza Lagalp AG/Romano Salis
Les voyages : Les longs voyages en avion sont de véritables tueurs de climat. C'est pourquoi il vaut mieux miser sur des vacances dans son propre pays. S'il faut quand même partir plus loin, il faut absolument payer le petit supplément pour la compensation du CO₂.
Le départ de la randonnée se trouve à 2978 mètres au-dessus du niveau de la mer, à l'auberge de montagne Diavolezza. Photo : Diavolezza Lagalp AG/Romano Salis
Les voyages : Les longs voyages en avion sont de véritables tueurs de climat. C'est pourquoi il vaut mieux miser sur des vacances dans son propre pays. S'il faut quand même partir plus loin, il faut absolument payer le petit supplément pour la compensation du CO₂.
La "VR Glacier Experience" dans la station aval explique l'avenir et le passé du glacier de Morteratsch. Photo : Diavolezza Lagalp AG/Romano Salis
Les voyages : Les longs voyages en avion sont de véritables tueurs de climat. C'est pourquoi il vaut mieux miser sur des vacances dans son propre pays. S'il faut quand même partir plus loin, il faut absolument payer le petit supplément pour la compensation du CO₂.
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Première publication: 
10.10.2023
  | Dernière mise à jour: 
16.10.2023

Le centre des visiteurs et la "VR Glacier Experience" sont ouverts sont ouverts tous les jours. La randonnée est possible pendant les mois d'été et d'automne, jusqu'au 31 octobre.

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